Archives

La Michinoku-beya en 2000

Retour à la page principale

 

   La Michinoku-beya, dirigée par Kirishima depuis décembre 1997, est la heya la plus proche du Kokugikan.  Depuis l'ouverture du dohyô le 15 février 1998,  la heya a pris une envergure considérable.  Beaucoup parmi ses lutteurs se distinguent par leur physique peu en rapport avec le sumô, avec un poids moyen bien inférieur à celui de leurs homologues des autres heya.  Leur choix de se consacrer au sumô semble provenir avant tout de leur admiration pour leur Maître plutôt qu'à des facteurs simplement physiques qui les prédestineraient au sumô.
   Depuis le 21 septembre 2000, les sept lutteurs de la Tatsutagawa-beya sont intégrés à la Michinoku-beya, à la suite du départ à la retraite de Tatsutagawa.
   Ainsi, la heya devient l'une des plus importantes du sumô professionnel, et les six étages du bâtiment ne suffisent plus pour abriter tout le monde.  Kirishima prévoit donc d'occuper les deux étages supérieurs dans l'immeuble juste en face, au-dessus des quatre étages de son restaurant.

(Fiches signalétiques renouvelées en date du 27 octobre 2000)
(par ordre d'ancienneté - ordre alphabétique pour une même promotion)


MICHINOKU  Kazuhiro
ex-ôzeki KIRISHIMA

Né le 3-4-1959 à Makizono (Kagoshima-ken)
 (YOSHINAGA Kazumi)
Entrée dans le sumô en mars 1975
Grade atteint : ôzeki Est
1 yûshô (Grand Prix)
3 shukun-shô (Prix du mérite)
1 kantô-shô (Prix du courage)
4 ginô-shô (Prix de la technique)
754 gains, 696 pertes, 40 absences
Se retire le 24-3-1996
et prend le nom de toshiyoriShikoro-yama;
ensuite, en mai 1997, celui de Katsu-no-ura;
et, enfin, devient Michinoku en décembre 1997.
AGRANDISSEMENT
Noyé sous le poids des obligations et corvées de toutes sortes pour assurer la subsistance de la communauté et également tout affairé à arrondir les angles pour sauvegarder la coexistence de tout ce petit monde hétérogène, il se contente de répéter pour l'instant "isogashii, isogashii" (je suis submergé !).  Pourtant, il semble actuellement avoir maitrisé à merveille cette situation qui, loin de le harrasser, a l'air de lui convenir tout à fait et lui fournir ce qu'il lui faut pour se stimuler.  C'est un pédagogue né.
 
 
 

FUKUNOSATO Kunio

Wakai-mono-gashira (entraîneur)
Né le 4-6-1961 à Iwate-ken
Grade atteint : jûryô 13
333 gains, 294 pertes, 7 absences
Quelqu'un de consciencieux qui pourrait paraître méticuleux, mais d'un abord serein un peu inhabituel dans ce milieu, ce qui le rapproche plus des Japonais "normaux".
 
 
 
 
 
 
 
 
 

HOSHITANGO  Imachi

Né le 5-9-1965 à Buenos Ayres (Argentine)
(Imach Marcello Salomon)
184,5 cm, 167 kg
Entrée dans le sumô en mai 1987
Score de la dernière saison : 6 gains, 1 perte
Total cumulé : 363 gains, 315 pertes, 11 absences
Grade atteint : jûryô 3
Grade actuel : makushita 1
 Il se caractérise à la fois par sa détermination lucide et son optimisme latino-américain (mais il ne supporte pas d'être appelé  un "gaijin" (un non-Japonais) et à l'entendre "il n'y a que les traits de son visage qui ne soient pas japonais"…).  On le dit doué pour la musique et pour le chant et en particulier dans le karaoke.
Une des missions qu'il s'est fixée est de surveiller la formation des jeunes, ce qui joue parfois au détriment de ses propres intérêts, passant plus de temps à entraîner les autres qu'à s'entraîner lui-même (il est évident que le profit qu'il peut tirer de ces exercices est moins évident que s'il se mesurait à ses semblables).
Après les défaites en chaîne essuyées au bashode Nagoya qui lui ont fait perdre son rang de sekitori (titulaire), il remonte énergiquement la pente (avec un score presque parfait de 6 gains contre une seule perte) et,  maintenant, juste à un cran en-dessous du grade de sekitori, il a manqué de peu retrouver sur le champ ses privilèges;  mais il lui suffira d'un simple kachi-koshi cette fois-ci pour les recouvrir.
 
 
 

KIRINOBORI  Tomoyasu
(anciennement : Rikitô)

Né le 27-4-1975 à Susono (Shizuoka-ken)
(MAEDA Tomoyasu),
179 cm, 98,5 kg
Entrée dans le sumô en juillet 1997
Score de la dernière saison : 1 gain, 6 pertes
Total cumulé : 58 gains, 75 pertes
Grade atteint : jonidan 107
Grade actuel : jo-no-kuchi 9
   Kirinobori, un peu froid de prime abord, est le plus ancien des jeunes et également le plus âgé (25 ans le 27 avril). Son entrée dans le sumô date de juillet 1997, et son expérience dans ce domaine est indéniable, comme l'attestent sa carrure et sa manière de se comporter : il semble appartenir à ce monde corps et âme. Ce n'est plus un débutant. Pourtant, son classement le situe encore parmi ses cadets, ce qui montre à quel point le "banzuke" peut être inhumain et sévère... Il semble accepter cette réalité sans broncher, avec toute la modestie et la résignation qui s'impose… Ceci ne vient-il pas peut-être de sa nature effacée et calme qui tend à le plonger dans la résignation ? Souhaitons lui que le sort l'aidera à rectifier les injustices !
Après un score très honorable (de 5-2) au basho de Nagoya, suivi d'un résultat pitoyable à la dernière saison (1-6), le voilà pour ainsi dire revenu à la case départ maintenant.  On peut dire que son cas illustre bien un des mystères de cette discipline.
 
 
 

NARAHASHI Shin.ichi

Né le 24-4-1981 à Higashi-ku, Fukuoka
175 cm, 88 kg
Entrée dans le sumô en mars 1998
Score de la dernière saison : 3 gains, 4 pertes
Total cumulé : 50 gains, 55 pertes
Grade atteint : jonidan 78
Grade actuel : jonidan 92
   Narahashi, qui était le "paresseux" de son groupe et qui se remarquait à ses débuts par sa maigreur, qui lui donnait un aspect ascétique, a gagné en deux ans une bonne carcasse musculaire qui témoigne de sa reconversion totale et de l'effort soutenu qu'il a consacré. De caractère complexé, il reste encore difficile à aborder, avec ses grimaces et les efforts qu'il fait pour se donner de la contenance, mais, courageux, il semble malgré tout en bonne voie de réussir à se sortir des impasses pour dépasser ses limites. Toutefois, son poids (88 kg), bien que progressant régulièrement, reste encore insuffisant par rapport à la moyenne de ses adversaires ce qui représente encore un facteur négatif. On peut signaler qu'il est actuellement le plus prometteur des éléments de sa promotion (parmi les cinq premiers jeunes qui ont fait leurs débuts en mars 1998, lors de l'ouverture de la toute nouvelle Michinoku-beya).
 
 
 

SAKURAJIMA Kôsei

Né le 1-6-1982 à Kagoshima
(Shimosako Kôsei)
178 cm, 111 kg
Entrée dans le sumô en mars 1998
Score de la dernière saison : 4 gains, 3 pertes
Total cumulé : 35 gains, 54 pertes, 16 absences
Grade atteint : jonidan 98
Grade actuel :  jo-no-kuchi 3
   Le plus "gai luron" de la bande au départ, mais aussi le plus paresseux. Pour lui, tout doit lui venir sur un plateau. Une blessure à la main à ses débuts l'avait tourmenté sérieusement pendant plus d'une année. Entre temps, il semble commencer à se rendre compte que rien n'est acquis dans ce monde et qu'il est nécessaire de faire ses preuves. Il devient beaucoup moins insouciant et a visiblement de la peine à accepter la stagnation. Il serait peut-être exagéré de le traiter de "douillet", mais on remarque chez lui une certaine indécision dans le combat, une certaine "lenteur" qui fait que l'autre a le plus souvent l'avantage sur lui. Cela ne viendrait-il pas du fait que, ce chef de file né, tout en paraissant "un dur", reste foncièrement "doux" et a peu de propension à la course au gain ?
Son absence au basho de Nagoya est dûe à sa blessure à la main qui continue encore à le faire souffrir, au bout de près de deux ans (et l'empêche de serrer les doigts - et donc d'aggriper la ceinture de l'adversaire).  Cette situation qui s'éternise a l'air de provoquer chez lui récemment une sorte de sentiment de révolte contre l'injustice que cela suppose, et il faut espérer que ceci le mènera vers une attitude un peu plus positive et réaliste.  Sa décision de changer de shikona au bashodernier -- en adoptant le nom pompeux de Sakurajima, le volcan le plus frappant qui trône devant sa ville natale de Kagoshima et délimite la baie du même nom  -- semble suggérer la nature du défi.  Va-t-il cette fois-ci pouvoir continuer dans sa lancée ?
 
 
 

KIRINISHIKI Takao

Né le 15-6-1982 à Fujishiro (Ibaraki-ken)
(SASAKI Takao)
183 cm, 125 kg
Entrée dans le sumô en septembre 1998
Score de la dernière saison : 5 gains, 2 pertes
Total cumulé : 41 gains, 43 pertes
Grade atteint : jonidan 55
Grade actuel : jonidan 55
Kirinishiki, garçon sérieux, d'un poids confortable dans ce milieu, qui a essuyé quelques déboirs en raison d'une blessure à l'épaule qui l'avait rendu momentanément vulnérable; néanmoins, ce grand garçon discret et individualiste (qui porte des lunettes dans la vie courante) reste une des valeurs sûres de la heya car il semble avoir toute la lucidité nécessaire pour savoir se diriger sur la voie qu'il a choisie.
 Signalons que c'est la première fois qu'il atteint un échelon aussi élevé (de jonidan 55), mais on peut estimer que celui-ci correspond tout à fait à ses capacités et tout devrait bien se passer (à condition qu'il ne soit pas freiné par des nouvelles blessures).
 
 
 

KIJIMA Masahiro

Né le 23-3-1982 à Washimiya (Saitama-ken)
174 cm, 65,5 kg
Entrée dans le sumô en novembre 1998
Score de la dernière saison : 1 gain, 6 pertes
Total cumulé : 21 gains, 56 pertes
Grade atteint : jonidan 131
Grade actuel : jonokuchi 20
   Kijima, avec son poids dérisoire de l'ordre de 65 kilos qui grimpe difficilement, est un garçon malingre, presque souffreteux, qui ne semble pas à sa place dans ce monde rude du combat. D'une grâce innée, on l'imaginerait mieux dans la danse ou dans la gymnastique. Pourtant, le sumô est pour lui un défi qu'il se lance. Il veut se prouver à lui-même qu'il lui est possible de se montrer un "homme" envers et contre tout et qu'il ne recule pas devant l'épreuve.
   Le kachikoshi -- le premier de sa carrière -- qu'il a réussi à atteindre envers et contre tout au basho de Nagoya témoigne bien de cette volonté.  Malheureusement, les résultats du basho de septembre -- fort compréhensibles malgré tout -- l'on à nouveau fait chuter parmi les quasi-débutants... ce ne sera qu'à coups de "techniques" éblouissantes qu'il devra s'en sortir.
Ces derniers mois, sa carrure gracile se garnit progressivement d'une musculature saillante, mais le contraste qu'il forme avec l'adversaire reste néanmoins frappant (et ceci sans doute aussi dans l'esprit impassible des membres du jury qui doivent tous l'avoir remarqué dans la foule de ses adversaires), et ses victoires paraissent souvent tenir du miracle (même si cette affirmation est valable généralement pour l'ensemble des combats de sumô, elle est particulièrement saisissante dans le cas de Kijima)
  La maturité qu'on décèle chez lui semble assez extraordinaire par rapport à la fragilité de son apparence.  Il reste le plus ouvert et le plus spontané de ce petit groupe.
 
 
 

NARUI  Satoshi

Né le 30-11-1979 à Yachiyo (Chiba-ken)
179,5 cm, 83 kg
Entrée dans le sumô en mars 1999
Score de la dernière saison : 4 gains, 3 pertes
Total cumulé : 28 gains, 35 pertes
Grade atteint : jonidan 119
Grade actuel : jonidan119
   Narui, est un garçon timide et effacé qui se bat, lui aussi, contre le lourd handicap de son poids -- le plus maigre après Kijima et Ube. Il accepte difficilement d'être victime de son manque de poids et s'entraîne avec rage et obstination pour montrer qu'il ne veut pas se laisser vaincre par un tel facteur externe, mais étant fort émotif, il tend souvent à perdre ses facultés au moment décisif. Il mérite mieux, et il n'est pas exclu que son entêtement avec le temps ne lui permette de se distinguer un jour pour prouver qu'il avait raison.
   On remarque un progrès dans sa musculature, qui est sans doute à l'origine de son gain de poids. On ne peut que se réjouir de son kachikoshi bien mérité au dernier basho.
 
 
 
 
 
 

OKAMOTO Masayuki

Né le 18-9-1983 à Chôyô (Kumamoto-ken)
175 cm, 102 kg
Entrée dans le sumô en mars 1999
Score de la dernière saison :  3 gains, 4 pertes
Total cumulé : 34 gains, 25 pertes
Grade atteint : jonidan 33
Grade actuel : jonidan 52
   Un solide gaillard, dynamique, tout de muscle, d'un abord qui pourrait sembler flegmatique en apparence, mais qui sait se plier avec sérieux (sans broncher) aux tâches les plus pénibles. Il se classe naturellement parmi les meilleurs de sa promotion et a grimpé très rapidement les échelons. En mai l'année dernière, il a manqué de peu remporter le Grand prix (yûshô) si ce n'est à cause de sa perte, le dernier jour, contre un Mongol deux fois plus lourd que lui.
   Son score qui n'atteint pas le kachikoshi à ce basho peut être considéré comme un incident de parcours caractéristique du sumô, car il est clair qu'il constitue une des valeurs sûres de la heya.
 
 
 

SHIRASAWA Takashi

Né le 6-12-1982 à Toyo-oka (Shizuoka-ken)
180 cm, 113 kg
Entrée dans le sumô en mars 1999
Score de la dernière saison : 4 gains, 3 pertes
Total cumulé : 30 gains, 29 pertes, 4 absences
Grade atteint : jonidan 93
Grade actuel : jonidan 113
Un  jeune garçon ouvert et "bien élevé", doté de solides capacités intellectuelles et d'un bon sens infaillible, semble avoir la carrure et l'étoffe nécessaire pour réussir à condition de surmonter sa nature profonde : ce garçon spontané, qui tout en étant peu émotif semble trop raisonable et pas assez "bagarreur" pour se frayer un chemin dans cet univers de la concurrence et également manquer de penchant pour les extrêmes.
Son score pitoyable au basho de Nagaoya (suivi par une absence) est dû à une sévère blessure au coude qui l'a maintenu hors d'état de s'entraîner (et a même nécessité l'hospitalisation durant quelques semaines).  S'il ne s'est pas entièrement rétabli depuis, on constate que son courage l'a aidé à remporter un kachikoshi bien mérité à ce dernier basho, ce qui va lui permettre de remonter la pente.
 
 
 

SUENAGA Tsukasa

Né le 26-5-1983 à Hayato (Kagoshima-ken)
175 cm, 89 kg
Entrée dans le sumô en mars 1999
Score de la dernière saison : 2 gains, 5 pertes
Total cumulé : 24 gains, 39 pertes
Grade atteint : jonidan 124
Grade actuel : jonokuchi12
Quelqu'un d'effacé, qui tend à se cacher derrière les autres, et qui passe donc facilement inaperçu.  Peu expansif, il semble suivre son bonhomme de chemin sans se laisser perturber par son environnement, un peu comme les autres garçons de son âge que l'on croise dans la rue.
Après un kachikoshi prometteur au basho de Nagoya, il a été promu au rang le plus élevé qu'il a connu jusqu'ici, ce qui excuse un peu son mauvais score de 2-5.
 
 
 

TOCHITANI Kuniyuki

Né le 18-9-1983 à Jôtô-ku, Osaka
182 cm, 106,5 kg
Entrée dans le sumô en mars 1999
Score de la dernière saison : 2 gains, 5 pertes
Score cumulé : 7 gains, 24 pertes, 11 absences
Grade atteint : jo-no-kuchi 5
Grade actuel : jo-no-kuchi 30
Tochitani est sans nul doute l'"inadapté social" du groupe. Il est le souffre-douleur et se complaît comme tel. On le traite de paresseux, d'indiscipliné, de geignard, de négligé, etc., et il ajoute encore à la liste en se traitant lui-même de couard et d'autres défauts… De quoi être consterné par ce garçon qui sort à peine de l'enfance et accepte si facilement l'humiliation des autres et accumule perte sur perte sans jamais marquer un seul gain. En un an, un certain progrès se constate néanmoins : il a acquis un physique légèrement plus sportif en perdant une trentaine de kilos (autour de 100 kg maintenant) et est capable maintenant de s'acquitter correctement des différents mouvements (shiko, shikiri, etc.) qu'il n'arrivait pas à réaliser au départ à cause d'une trop grande rigidité. Ce manque de souplesse ainsi qu'une lourde blessure à la cuisse l'ont fait stagner toute une année sans la moindre victoire -- ce n'est qu'en mars dernier, au bout d'une année pleine, qu'il remporte finalement ses deux premiers combats victorieux ! C'est peut-être là un départ… Y a-t-il un espoir pour que le moins doué de tous puisse un jour s'en sortir et oublier ainsi les séquelles qui lui viennent de sa petite enfance ? C'est là un lourd fardeau pour l'oyakata

Or, actuellement, tout ce qu'on a pu écrire sur lui jusqu'à présent semble en voie de se révéler caduque.  De l'avis de l'oyakata, "c'est celui qui se démène le plus en ce moment".  Connaissant le sens de l'humour de l'oyakata, cette affirmation pourrait passer pour un calembourg de sa part.   Toutefois, en voyant l'intéressé  --   il boîte toujours encore et sa souplesse reste encore loin d'être satisfaisante --  on le découvre actuellement animé d'une énergie surprenante, rassemblant toutes les facultés en sa possession pour se tirer d'affaire.  On irait même jusqu'à considérer que son énergie mentale à elle seule le conduit à surmonter l'ensemble de ses handicaps physiques, aussi incroyable que cela paraisse.
Vu la prouesse surhumaine que cela suppose chez l'intéressé, on se sent obligé de signaler que son score négatif de 3-4 du basho de juillet est dû à une erreur d'arbitrage à son dernier combat de la saison, erreur sans laquelle il aurait emporté le premier kachikoshi de sa vie :  il avait été déclaré perdant alors qu'il avait bel et bien gagné (l'adversaire avait perdu l'équilibre un intervalle de seconde avant lui, ce que l'on constate en suivant attentivement), mais l'arbitre peu expérimenté ne semblait pas avoir eu la présence d'esprit pour  trancher, et le jury n'a sans doute pas jugé nécessaire d'intervenir.  Dans le pire des cas, il aurait dû bénéficier d'une deuxième chance pour cause de match nul (ex aequo).
 Son résultat est malheureusemet moins méritoire à cette dernière saison.
Signalons en passant qu'il est actuellement méconnaissable pour s'être rasé le crâne (signe de révolte ?), acte qui semble proche de l'hérésie dans le monde du sumô (où subsiste le culte du chonmage comme on le sait) !  Cela lui vaudra de se faire remarquer.
 
 
 

TOSA Kôji

Né le 18-7-1980 à Kikuyô (Kumamoto-ken)
175 cm, 158 kg
Entrée dans le sumô en mars 1999
Score de la dernière saison : 2 gains, 5 pertes
Total cumulé : 33 gains, 30 pertes
Grade atteint : jonidan 17
Grade actuel : jonidan 73
Un garçon qui passerait presque inaperçu par sa discrétion si son embonpoint -- le prédisposant au sumô -- ne le faisait pas remarquer. A le voir à l'œuvre, il semble serein, équilibré et doté d'un certain recul qui inspire confiance.  Ce qui frappe c'est la précision de ses réflexes.  Ses résultats, fort équilibrés, le classent parmi les meilleurs de sa promotion.
Toutefois, une certaine baisse est constatée ces derniers basho, sans doute à cause d'une forme physique peu optimale  alors qu'il se situe malgré tout à un niveau élevé où l'expérience commence à jouer un rôle important.
 
 
 
 

UBE  Yûichi

Né le 9-4-1983 à Hachinoe (Aomori-ken)
176 cm, 79,5 kg
Entrée dans le sumô en mars 1999
Score de la dernière saison : 4 gains, 3 pertes
Total cumulé : 33 gains, 30 pertes
Grade atteint : jonidan 85
Grade actuel : jonidan 85
Ube, avec ses 79 kg est un jeune garçon courageux, sérieux et intelligent. Il est toujours l'un des premiers et des plus âpres à l'exercice, car il n'ignore pas que c'est là le seul moyen qui lui permettra de gravir les échelons en faisant fi de sa légèreté. Malgré quelques résultats en dents de scie, il progesse lentement mais sûrement.
Il convient de signaler que s'il n'a pas réussi à atteindre le kachikoshi à Nagoya, cela est dû à une malencontreuse erreur de jugement au dernier combat de la saison, une perte indue (et injuste) alors que l'arbitre l'avait déclaré vainqueur.  Il avait pris l'offensive dès le début et avait réussi de justesse à attraper la jambe de l'adversaire pour le déséquilibrer dans un combat vraiment spectaculaire; sa position, accroché au genou de l'adversaire, les deux jambes écartées, apparaissait si acrobatique, que les juges n'ont pas dû avoir le temps de se rendre compte que l'adversaire avait déjà touché de la main le sol (longtemps avant lui) et ont commis l'erreur de révoquer  le jugement (pourtant bel et bien fondé). La décision des juges est hélas sans appel, même si celle-ci est contraire à la réalité.  Autre détail malheureux  dans ce combat : il s'est froissé le muscle de la cuisse, ce qui lui a pris plusieurs semaines pour se rétablir.  On ne peut donc que se réjouir que ce handicap ne l'ait pas empêché de remporter le kachikoshicette fois-ci.
L'échelon qu'il est parvenu à atteindre actuellement semble incroyablement élevé quand on considère sa carrure frêle; c'est une promotion bien méritée, mais qu'il lui sera difficile de défendre quand on songe que la plupart de ses adversaires seront 1,5 fois au moins plus lourds que lui...
 
 
 

WAKA-ARASHI Katsuki

Né le 20-05-1977 à Koza (Wakayama-ken)
(YAMADA Katsuki)
176 cm, 127,5 kg
Entrée dans le sumô en mars 1999
Score de la dernière saison : 3 gains, 4 pertes
Total cumulé : 37 gains, 26 pertes
Grade atteint : sandan-me 43
Grade actuel : sandan-me 86
Waka-arashi, garçon équilibré, de caractère facile, sans heurts, possède une solide formation dans le jûdô et également une certaine expérience de la vie active, ce qui facilite en une certaine mesure son intégration dans le monde du sumô. Il a facilement dépassé tout le monde dès son admission et se trouve maintenant à la tête des jeunes. Il est le seul à avoir atteint le grade de sandan-me (troisième échelon).
Son piètre score de ces deux dernières saisons doit s'expliquer par une certaine baisse de ses conditions physiques et aussi le fait que sa montée en grade très rapide le fait affronter actuellement des adversaires bien plus expérimentés et plus lourds que lui.
 
 
 

FUJIMOTO  Tomohiko

Né le 29-10-1981 à Ogi-gun (Saga-ken)
183 cm, 108 kg
Entrée dans le sumô en mai 1999
Score de la dernière saison : 6 gains, 1 perte
Total cumulé : 33 gains, 22 pertes, 1 absence
Grade atteint : sandan-me 98
Grade actuel : sandan-me98
Fujimoto, qui doit sans doute une partie de sa nature jubilante à ses antécédents dans le football, est quelqu'un de rieur et de volubile (rare dans cet univers), à l'abord direct et au tempérament vif et sportif, qui semble toujours prêt à s'exécuter aux plus durs entraînements dans la bonne humeur. Sa montée a été remarquable : dépassant tous ses aînés, il s'est classé dans le peleton de tête sans attendre.
Après un score plus faible à Nagoya (avec une absence en plein milieu de saison dûe à une blessure), il se distingue à nouveau par un score presque parfait.
L'on peut signaler également la transformation radicale qui se manifeste chez lui :  son air insouciant fait place actuellement à une détermination sérieuse; à l'entraînement, sa façon de se lancer sur l'adversaire fait penser à une "torpille" humaine.  Sa promotion fulgurente en sandan-me n'est que le résultat d'une telle métamorphose.
 
 
 

HARADA Daisuke

Né le 05-10-1982 à Shinoyama (Hyôgo-ken)
173 cm, 85 kg
Entrée dans le sumô en mai 2000
Score de la dernière saison : 0 gain, 2 pertes, 5 absences
Total cumulé : 1 gain, 8 pertes, 5 absences
Grade atteint : jo-no-kuchi 36
Grade actuel : jo-no-kuchi 36
Encore un garçon doux et d'un air délicat, qui n'est entré dans ce milieu que par admiration pour son maître.  Bien qu'ayant une certaine expérience dans le judô, son tempérament semble peu le prédestiner à ce milieu.  Pour l'instant, ses piètres résultats ne semblent pas l'affecter.  Il reste optimiste et se dit qu'il a encore tout à apprendre.
Sa première absence dans ce dernier basho lui a été décomptée comme une perte.
 
 
 
 

   A la suite de la fusion de la Tatsutagawa-beya, à la date du 21 septembre 2000, les lutteurs suivants sont désormais intégrés à la Michinoku-beya.

Les données, incomplètes pour l'instant, seront modifiées progressivement.
SHIKISHIMA  Katsumori
Né le 15-12-1970 à Funabashi (Chiba-ken)
(YOSHITANE Hiromichi)
184,5 cm, 185,5 kg
Entrée dans le sumô en janvier 1989
Techniques favorites : migi-yottsu, migi sashi, migi-uwate, yori-kiri, uwate-nage
Score de la dernière saison : 8 gains, 7 pertes
Total cumulé : 409 gains, 408 pertes, 17 absences
Grade atteint : Maegashira 1
Grade actuel : Jûryô 4
AGRANDISSEMENT

 
 
 
 

TOYOZAKURA Yoshihito

Né le 12-3-1964 à Hiroshima (Asakita-ku)
(MUKOO Toshiaki)
182 cm, 135,5 kg
Entrée dans le sumô en mars 1989
Techniques favorites : migi-yottsu, yori
Score de la dernière saison : 5 gains, 2 pertes
Total cumulé : 274 gains, 232 pertes, 2 absences
Grade atteint :  Jûryô 8
Grade actuel : Jûryô 9

 
 
 

JUMONJI  (Jûmonji) Tomokazu

(Anciennement : KAIGATAKE Matsutarô)
Né le 9-6-1976 à Hashikami (Aomori-ken)
186 cm, 155 kg
Entrée dans le sumô en novembre 1992
Techniques favorites : migi-yottsu, migi-awate, yorikiri
Score de la dernière saison : 9 gains, 6 pertes
Total cumulé : 220 gains, 165 pertes
Grade atteint : Maegashira 12
Grade actuel : Maegashira12

 
 
 
 

RYUHO (Ryûhô) Keisuke

le 18-6-1977 à Okinawa-ken (Nakajô)
(Urasaki Keisuke)
182,5 cm, 126,5 kg
Entrée dans le sumô en mars 1993
Techniques favorites : migi-yotsu, yori
Score de la dernière saison : 5 gains, 2 pertes
Total cumulé : 158 gains, 138 pertes, 12 absences
Grade atteint : Makushita 21
Grade actuel : Makushita 21

 
 
 
 
 
 

AKINOSATO Takashi

Né le 29-7-1979 à Hachinoe (Aomori-ken)
(Akiyama Takashi)
181,5 cm, 162,5 kg
Entrée dans le sumô en mars 1995
Technique favorite :  tsuki-oshi
Score de la dernière saison : 5 gains, 2 pertes
Total cumulé : 119 gains, 77 pertes, 28 absences
Grade atteint : makushita 43
Grade actuel : Sandanme 1

 
 
 
 
 

YAMARYU (Yamaryû) Shôta

Né le 15-3-1981 à Edogawa-ku, Tôkyô
(Yamamoto Ryûta)
180 cm, 135 kg
Entrée dans le sumô en mars 1996
Score de la dernière saison : 4 gains, 3 pertes
Total cumulé : 83 gains, 99 pertes
Grade atteint : Sandan-me 88
Grade actuel : Sandan-me 88

 
 

HAKUBA  Takeshi (ex-UNURU)

Né le 5-5-1983 en Mongolie (Oulan-Bator)
(Alyonbayal Unurjalagala)
185 cm, 94 kg
Apprenti depuis décembre 1998 à titre privé à Michinoku-beya
Transféré à Tatsutagawa-beya en décembre 1999
Début officiel dans le sumô en mars 2000
Score de la dernière saison : 1 gain, 1 perte, 5 absences
Total cumulé : 15 gains, 8 pertes, 5 absences
Grade atteint : Jonidan 37
Grade actuel :  Jonidan 72
Un garçon qui ne connaissait pas un mot de japonais en arrivant, il y a deux ans (décembre 1998) dans la Michinoku-beya.  Il s'est mis au travail consciencieusement, sans jamais perdre le sourire, toujours présent aux entraînements pendant toute une année avant de pouvoir faire son entrée officielle en janvier 2000, une fois admis dans la Tatsutagawa-beya.  Quelqu'un de sobre et de discret, qui travaille apparemment "sans peine".
 
 
 
 
 
 
 
 

TOKODAI

Tokoyama (coiffeur attitré),
attaché à la Michinoku-beya
Né le 24-7-1970 à Niigata-ken
(OHASHI Daiji)
Entrée dans le sumô en novembre 1986
Quelqu'un de discret et de calme qui comprend les choses à demi-mot.  Il ne dédaigne pas les exercices malgré son allure peu sportive, et parfois éprouve le besoin de se joindre aux jeunes pour faire sa gymnastique matinale dans la grande salle durant les entraînements.  Il serait sans doute devenu lutteur si sa taille l'avait permis.  Son péché mignon est le saké d'après ce qu'on dit.
 
 
 
Autres membres de la heya :
YOSHINAGA Naoko
Okamisan de la Michinoku-beya
Née à Kagoshima-ken
Son rôle se résume à des tâches ingrates de relations humaines -- par exemple, répondre aux nombreux appels téléphoniques (d'un nombre inimaginable à longueur de journée), provenant de personnes très diverses : journalistes, supporters, ou surtout des parents des jeunes qui s'enquièrent régulièrement sur les progrès et la santé de leur progéniture. Elle est là également pour soutenir moralement les jeunes, pour résoudre les problèmes psychologiques, les conflits, etc.  On fait appel à elle à tout bout de champ, et on entre chez elle comme dans un moulin, ce qui exige d'elle une disponibilité quasi-permanente, qui doit peser lourd sur ses épaules et parfois sur ses nerfs.  Elle fait de son mieux pour être à la hauteur des tâches, malgré sa santé fragile.
 
 
 

TAMURA Kiichi

Manager de la Michinoku-beya:
(Anciennement KISHINOSATO Kiichi)
Né le 6-9-1966 à Kishiwada (Osaka-fu)
Entrée dans le sumô en mars 1982
Grade atteint : makushita 9
Retraite en 1997
Peu bavard, il passe facilement  pour quelqu'un de bourru, mais est en fait tout dévoué à sa heya et au sumô, qui sont apparamment son unique raison de vivre.  Il est l'homme à tout faire de la maison, car il s'acquitte honêtement de son mieux des besonges les plus diverses et parfois les plus ingrates -- c'est souvent lui qui se charge tout seul de toute la préparation du repas...  Sa vocation est évidemment dans la surveillance et le guidage des jeunes, qu'il connaît mieux que quiconque, tâche qui lui permet de mettre à profit sa grande expérience professionnelle.  C'est d'ailleurs là que se révèlent ses qualités pédagogiques, son indulgence et sa patience, car il ne profère jamais un mot sur un ton plus haut que l'autre.
 
 
 

KITAHARA  Toshifumi

Manager attaché à l'oyakata
Un  professionnel expérimenté qui est là depuis le mois de janvier et qui se charge en particulier des nombreuses relations avec l'extérieur qui incombent à l'oyakata.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

KURAHASHI  Kiyoshi

Chauffeur et secrétaire privé
Né à Osaka-fu
C'est lui qui accompagne Michinoku dans la quasi-totalité de ses déplacements un peu comme son ombre car il n'est jamais bien loin et répond instantanément à l'appel.  Ce jeune homme parfois impertinent vis-à-vis des gens de l'extérieur, sait pourtant se rendre utile avec sérieux quand il s'agit de s'acquitter des menues besognes du maître.
 
 




Retour à la page principale