Messages émouvants...
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Nous recevons bien des messages de la part des fidèles de Kirishima.  Leur nombre nous révèle à quel point le souvenir reste vivace.
Mais il y a aussi ceux qui ne le découvrent que maintenant, des années après qu'il se soit retiré.
Ci dessous quelques messages que nous avons eu envie de le partager avec vous.

(message en français)
 

Je me permets de vous adresser ces quelques lignes pour vous faire savoir combien j'ai été touché par l'ouvrage "Mémoires d'un lutteur de sumo" de Kazuhiro Kirishima, traduit par vos soins du japonais vers le francais. .(..)
 
Residant au Japon depuis un peu plus d'une année, j'ai récemment pensé qu'assister au tournoi de sumo d'Osaka -- qui a lieu en ce moment même -- serait une bonne occasion de s'imprégner de la culture japonaise. Un collègue, français également, m'a alors aidé à réserver des places pour le 9ème jour du tournoi d'Osaka. En parallèle, il m'a prêté l'ouvrage de Kirishima, pensant que ce serait une bonne introduction au monde du sumo.
 
Ayant commencé la lecture sans trop de conviction  -- mon intérêt pour le sumo ne dépassait pas la simple curiosité --, au fil des pages, j'ai progressivement senti un fort sentiment monter en moi, mêlant le respect et l'emotion, tant pour le lutteur que pour l'homme qu'est Kirishima. Bien que n'ayant jamais vu une seule video de ses combats, la description qui en est faite dans l'ouvrage laisse imaginer la précision, la technique et la beauté qui s'en dégagent. Au delà de son sumo en lui-même, la modestie, la volonté, les sentiments, sont autant de qualités dont on se rend compte que Kirishima est doté. Parmi les nombreux passages qui m'ont réellement ému, l'un de mes préférés demeure le fait qu'il soit insatisfait de ses victoires lorsqu'il n'a pas gagné en faisant du "bon sumo". Cela m'amène donc à ajouter l'honnêteté à la liste non exhaustive des qualités ci-dessus. Le lecteur, ayant entrevu la grandeur d'âme de Kirishima, ne peut ressortir de la lecture que lui même "grandi" également.
 
(......)  Mille mercis, ce livre, au delà de m'avoir appris à aimer le sumo, m'a rappelé les qualités qu'il serait bon d'avoir pour que notre monde d'aujourd'hui se porte mieux.
 
Il ne me reste qu'à aller déguster un chanko-nabe au restaurant de Kirishima à Osaka!
Ignace Jarrige
mars 2005

(message en francais)

....J'ai récemment reçu les DVD de la NHK sur les grands rikishi, et j'ai été abasourdi devant le style de Kirishima.
Grâce au documentaire qui lui est consacré, j'ai pu vraiment découvrir la pureté de son sumô et l'étendue de sa classe.  Ses combats de l'Hatsu basho 1991 sont tout simplement exceptionnels et touchent à la perfection.  J'ai rarement vu un rikishi de ce niveau.  Je comprends maintenant pleinement toute l'admiration que vous lui portez.
Bastien Pourquié
France, septembre 2003


(lettre d'un admirateur qui a tenu à rester anonyme, en japonais, habitant de la région de  Nagoya)

C'est aujourd'hui que je découvre ce merveilleux site consacré à Kirishima-zeki et j'en suis tout ému.
Ma première rencontre avec Kirishima-zeki date de mes années de lycée (juste quand il venait d'atteindre le grade d'ôzeki).
Un jour où je suivais distrètement le sumô chez mon grand-père, ou plutôt où j'aurais voulu changer de chaîne.

C'est alors que j'ai remarqué ce lutteur à la silhouette élancée qui, en un tour de main, avec une technique puissante s'octroyait la  victoire, au milieu des acclamations et des applaudissements.
Sur le coup, j'en ai eu le souffle coupé, je m'en souviens nettement encore.
Je n'avais jamais vu une telle allure magistrale et j'étais stupéfait.  Pour moi, ça a été le coup de foudre instantané (sourire).
Moi, qui n'avais pas éprouvé le moindre intérêt pour le sumô, j'étais devenu sur le champ un admirateur acharné de Kirishima-zeki.
De son époque grandiose, jusqu'à sa retraite, j'ai suivi assiduement chaque jour du basho, en me pressant pour rentrer chez moi à la sortie de l'école pour ne pas perdre de temps et le soutenir devant l'écran les mains moites de sueur.
Il y avait ces jours victorieux où je me trouvais ébloui par la beauté de sa technique.
Il y avait aussi ces jours où il avait subi des défaites répétées et où je souhaitais ardemment qu'il puisse remporter au moins une victoire.
Et il y a eu ces jours terribles où les bandages marquaient ses blessures : j'aurais voulu crier "ne vous arrêtez pas !",  et je fixais l'écran la mort dans l'âme les yeux pleins de larmes.
En lisant les pages de ce site, tous ces états d'âme me sont revenus.

J'avais économisé en prenant un job d'étudiant pour pouvoir me payer les billets d'entrée au basho de Nagoya (je n'ai pas lésiné : il me fallait les places rapprochées de masuseki) et aussi aux tournois éliminatoires (kachinuki-sen) qui se donnaient dans le Rainbow-hall.
Au basho de Nagoya, il m'est arrivé de bondir en l'air de mon coussin, en exultant de joie devant une victoire aussi magnifique par "uchigake".

Un jour, alors que les sumô étaient venus en tournée non loin de chez nous, j'ai pu me rendre jusqu'à l'endroit où ils étaient hébergés (mon admiration pour Kirishima étant notoire,  plusieurs dames du voisinage m'avaient accompagnées) et j'ai reçu un autographe de lui.
J'aurais bien aimé lui serrer la main, mais à cette époque, je me sentais complexé par mes mains que je trouvais énormes (hé oui ! c'est idiot !) et me disais embarrassé que ce serait gênant "si mes mains s'avéraient plus grosses que celles de Kirishima lui-même" (une telle éventualité était ridicule en soi), qu'il me prendrait pour un horrible garnement aux mains grossières.  Enfin, j'étais bien jeune....!  Depuis, j'ai toujours regretté d'avoir manqué cette poignée de mains.
Par contre, il a posé pour une photo avec moi :  c'était le sublime honneur !   Quand nos regards se sont croisés, j'ai failli sentir mes pieds se dérober... !  Je m'en souviens encore comme si c'était d'hier... (soupir)

Toutes ces photos que vous montrez dans le site sont pour moi autant de souvenirs nostalgiques.
La dernière image (de dos) dans son dernier combat me laisse encore le même pincement de chagrin.
Pour ce qui est de la cérémonie de coupe de cheveux, je n'ai pas pu aller y assister et j'ai été ému d'en trouver des photos.
Enfin, c'est avec plaisir que je découvre les chansons de Kirishima.

Je suis désolé d'allonger ainsi ce mail, mais j'ai été si heureux de trouver ces pages que je n'ai pas pu m'empêcher de vous écrire.
Et en même temps, j'aurais tellement envie de revoir le sumô de Kirishima-zeki !!!
Un lutteur de sumô qui me mets dans de tels états, il n'y en a pas eu avant lui et pas non plus après lui.  Il n'y a que lui !

Ce n'est que maintenant que j'apprends qu'il a publié un livre.  Je vais le commander sur le champ.
En me rejouissant de lire toutes les nouveautés que vous ajouterez encore à ce site d'une richesse incroyable.

T.Y. (l'auteur a tenu à garder l'anonymat)
juillet 2003
     Ces lignes, écrites plus de sept ans après la retraite de Kirishima, nous ont fait revivre cette époque dramatique et nous ont montré que toutes ces vieilles lettres que nous avions recueillies à l'époque n'ont pas encore perdu leur sens à l'heure actuelle.  Cela révèle aussi que certaines réalités demeurent partagées par un certain nombre de personnes, une vérité qui nous fait revenir une fois de plus à la citation banale de Hemingway, "No man is an island...."
 
 
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