Cette empreinte (en rouge vermillon) est
celle de la main gauche de Kirishima, accompagnée de sa signature
à l'encre de Chine. C'est ce qui est appelé tegata
dans la tradition du sumô, et généralement présenté
sur un papier japonais cartonné appelé shikishi.
Cet exemplaire date de l'époque où il venait d'être
promu
ôzeki (grand champion) (1990).
L'empreinte
grandeur nature, ici
(Pour obtenir la grandeur nature, il est nécessaire
d'imprimer en format A3; un papier de format normal A4 ne permet
qu'une réduction à 75%)
(format de l'image : largeur 242 mm, hauteur
273 mm)
L'original de ce shikishi est exposé au sanctuaire shintoïste Izanagi Jinja, qui se trouve non loin de la maison natale de Kirishima. Dans l'enceinte de ce sanctuaire situé sur une colline abrupte, on peut admirer deux statues de pierre très anciennes, recouvertes de mousse : il s'agit là du "dieu de la force" dont parle Kirishima dans son livre Mémoires d'un lutteur de sumô (Fumareta mugi wa tsuyoku naru). Ces statues représentent Niôsama, qui sont les "gardiens du temple", et se trouvent de part et d'autre de l'escalier de pierre qui mène à l'édifice, juste avant d'arriver en haut.
Izanagi Jinja
Les statues du "Dieu de la force"
On peut signaler que ce sanctuaire conserve de nombreux autres objets rattachés à la mémoire de Kirishima, dont une grosse pierre (chikara-ishi) qu'il avait placée là lui-même à bout de bras (à l'entrée du bâtiment à droite) en 1990, présentée par une stèle commémorative plus récente rappelant les grands moments de sa carrière. En outre, sur la gauche, on peut voir le cèdre qui avait été planté au moment où Kirishima est entré dans le monde du sumô en 1975.
Le petit monument commémoratif composé notamment d'une
dalle surmontée d'une grosse pierre
Kirishima transportant la pierre à sa place
(On peut se rendre compte ici de la dimension de la pierre en question
:
son poids ne doit pas être bien loin d'une demi-tonne)
Agrandissement
Sur le verso du monument, unrappel des grandes lignes de la carrière
de Kirishima
Une autre stèle, à côté du cèdre
qui avait été planté lors de l'entrée dans
le sumô de Kirishima (initialement, cette stèle était
en bois)
La maison natale de Kirishima dont l'entrée est décorée
par un rocher; celui-ci commémore son entrée dans le maku-uchi
(en 1984) et comporte la devise redoutable "hisshô" : "la victoire
à tout prix".
La rivière Nakatsugawa, qui coule dans la vallée de
Makizono, lieu où est né Kirishima.
Makizono, à l'entrée du plus
ancien parc national japonais, se situe en plein coeur d'une région
touristique connue pour sa nature verdoyante et ses volcans, à une
49 kilomètres de la métropole de Kagoshima, à la pointe
sud de l'île de Kyûshû. La commune ne possède
que 10500 habitants, mais s'étend sur une surface de 130 km2 (plus
que Paris!); très dynamique, elle organise régulièrement
des manifestations locales traditionnelles et sportives et offre des activités
touristiques très variées, notamment centrées autour
de ses nombreuses sources thermales et de deux vastes terrains de golf
: elle comporte ainsi 28 hôtels (dont plus de la moitié sont
des établissements de grand standing), une salle de concert classique,
et est réputée également pour ses randonnées
à pied ou à cheval et surtout pour ses fleurs rares qui ne
poussent nullepart ailleurs. Enfin, la région s'enorgueillit
de posséder des vestiges archéologiques anciens de l'époque
Jômon primaire, prouvant que les lieux étaient habités
déjà il y a 7000 ans; elle est aussi le berceau de légendes
anciennes relatées dans la mythologie japonaise (notamment la légende
qui prétend que c'est à cet endroit qu'est "descendu du ciel
le fils de la déesse Amaterasu" -- légende dite de "tenson
kôrin", relative à Niniginomikoto, à l'origine de la
création du Japon).