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La Michinoku-beya en 2001

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   La Michinoku-beya, dirigée par Kirishima depuis décembre 1997, est la heya la plus proche du Kokugikan.  Depuis l'ouverture du dohyô le 15 février 1998,  la heya a pris une envergure considérable.  Beaucoup parmi ses lutteurs se distinguent par leur physique peu en rapport avec le sumô, avec un poids moyen bien inférieur à celui de leurs homologues des autres heya.  Leur choix de se consacrer au sumô semble provenir avant tout de leur admiration pour leur Maître plutôt qu'à des facteurs simplement physiques qui les prédestineraient au sumô.
   Depuis le 21 septembre 2000, les sept lutteurs de la Tatsutagawa-beya sont intégrés à la Michinoku-beya, à la suite du départ à la retraite de Tatsutagawa oyakata.
   Ainsi, la heya devient l'une des plus importantes du sumô professionnel, et les six étages du bâtiment ne suffisent plus pour abriter tout le monde.  Une annexe a donc été créée dans les étages supérieurs de l'immeuble juste en face, au-dessus des quatre étages du restaurant.
 

(Fiches signalétiques renouvelées en date du 20 octobre 2001)
(par ordre d'ancienneté - ordre alphabétique pour une même promotion)


MICHINOKU  Kazuhiro
ex-ôzeki KIRISHIMA

Né le 3-4-1959 à Makizono (Kagoshima-ken)
 (YOSHINAGA Kazumi)
Entrée dans le sumô en mars 1975
Grade atteint : ôzeki Est
1 yûshô (Grand Prix)
3 shukun-shô (Prix du mérite)
1 kantô-shô (Prix du courage)
4 ginô-shô (Prix de la technique)
754 gains, 696 pertes, 40 absences
Se retire le 24-3-1996
et prend le nom de toshiyoriShikoro-yama;
ensuite, en mai 1997, celui de Katsu-no-ura;
et, enfin, devient Michinoku en décembre 1997.
AGRANDISSEMENT
Noyé sous le poids des obligations et corvées de toutes sortes pour assurer la subsistance de la communauté et également tout affairé à arrondir les angles pour sauvegarder la coexistence de tout ce petit monde hétérogène, il se contente de répéter pour l'instant "isogashii, isogashii" (je suis submergé !).  Pourtant, il semble actuellement avoir maitrisé à merveille cette situation qui, loin de le harrasser, a l'air de convenir parfaitement à sa nature dynamique en lui fournissant ce qu'il lui faut pour se stimuler.  C'est un pédagogue né.
Sa première préoccupation :"Minna ga tsuyoku naru yô ni isshôkenmei ganbatte imasu." - Je fais tout ce que je peux  pour que chacun devienne fort !
 
 
 

SHIKISHIMA  Katsumori

Jun-toshiyori (statut d'"ancien", qualifié pour la formation des jeunes)
Né le 15-12-1970 à Funabashi (Chiba-ken)
(YOSHITANE Hiromichi)
184,5 cm, 187 kg
Entrée dans le sumô en janvier 1989
Entrée dans le maku-uchi :  novembre 1994
Techniques favorites : hidari-yotsu, hidari sashi, migi-uwate, yori-kiri, uwate-nage
Score de la saison de septembre : 8 gains, 7 pertes (grade jûryô 5)
Score de la saison de novembre : 7 gains, 8 pertes (grade jûryô 4)
Score de la saison de janvier : 0  gain,  2 pertes, 13 absences (grade jûryô 5)
Score de la saison de mars :  absent (grade makushita 3 : perte de rang avec chute de -11)
Score de la saison de mai : absent (grade makushita 43, chute de -40 pour absence)
Total cumulé : 416 gains, 418 pertes, 37 absences
Nombre total de présences : 834
Taux de gains : 49,9 %
Grade atteint : maegashira 1
AGRANDISSEMENT
   Quelqu'un dont les mouvements feutrés témoignent de l'aboutissement à un stade supérieur dans le sumô, qui lui procurent une certaine sophistication qui va de pair avec une certaine notion de "bien-être dans sa peau".  Tout cela lui confère beaucoup de dignité et d'élégance (malgré les lunettes qu'il porte dans la vie courante).  En dehors de ses capacités dans le sumô, il est connu pour la beauté de "sa voix".
   Hélas, un problème cardiaque l'a contraint à s'arrêter dès le second jour du bashode janvier.  Cette situation préoccupante en tant que telle a eu pour conséquence de lui faire perdre son rang de sekitori en mars : rétrogradé en makushita, la dégringolade matérielle subie est de 11 crans, soit 22 demi-échelons, ce qui est loin de représenter le préjudice réel quand on connaît l'énorme écart entre les deux grades (et notamment la perte du salaire dans ce dernier grade). Son absence totale au basho de mars, lui vaut une nouvelle rétrogadation de 40 crans (80 demi-échelons) !
   Au premier jour du basho de mai, il remet sa démission à son oyakata après une longue période d'hésitation.  Son médecin lui avait ordonné un régime draconien afin d'alléger son coeur.  Ce régime lui a fait perdre un poids considérable en l'espace de quatre mois -  près de 50 kg ! : il se situe maintenant à 140-150 kg et sa santé semble beaucoup mieux s'en porter.  Toutefois, l'intéressé s'estime amoindri et n'a plus le coeur à se montrer aussi amaigri devant des spectateurs.  Il estime aussi que cette perte de poids sera un facteur fatal pour son sumô, qui l'empêchera de combattre selon son propre style.  Sans doute se trompe-t-il, mais les conditions psychologiques restent importantes dans le sumô, même si tout le monde dans son entourage, qui est d'avis que cette perte de poids ne saurait que  lui être bénéfique, l'a encouragé vivement à ne pas lâcher sa carrière.  Or, nul ne peut se mettre dans la peau de l'intéressé lui-même...  Il ne faut pas sous-estimer la perte d'énergie qui peut découler d'un amaigrissement aussi important.
   Sa lettre de démission a été acceptée par l'Association japonaise du sumô dans la matinée du 14 mai, laquelle, après délibération, lui a accordé le statut de "jun-toshiyori" lui permettant de rester dans le cadre de l'Association sous le nom de Shikishima pour se consacrer à la formation des jeunes.  Sa démission a été annoncée officiellement par la presse dans l'après-midi du 14 mai.
  La conférence de presse, diffusée le jour même à la télévision, le montre après plusieurs mois d'absence : une silhouette amaigrie et des traits creusés.  Le public se rend bien compte à quel point son état est sérieux.  Dans cette ambiance générale pesante, l'auditoire est saisi d'émotion à la vue d'un tel changement.  Or, aussi pénible que fût pour lui cette conférence de presse annonçant sa démission, il parvint malgré tout à détendre l'atmosphère en plaçant quelques pointes d'humour :  "la diète pénible qu'il a suivie en cherchant les différents moyens de maigrir le rend capable de rédiger un manuel d'amaigrissement maintenant;  cette solution lui restera donc au cas où le travail viendrait à lui manquer..."
   Ces jours-ci (en juillet), il assiste activement aux entraînements en commentant les exercices des jeunes; son ton est calme, posé, mais sa mine sombre trahit ses préoccupations.  Il est évident qu'il fait des efforts pour surmonter ses problèmes.
   Il est à signaler que la danpatsu-shiki (cérémonie de coupe des cheveux) de Shikishima s'est déroulée le 30 septembre 2001, au Kokugikan, cérémonie au cours de laquelle pas moins de 400 personnes sont montés sur le dohyô pour faire l'entaille traditionnelle.
Voir aussi le dossier spécial "Shikishima dans la Michinoku-beya" et " L'âge d'or de Shikishima ".
 
 
 

FUKUNOSATO Kunio

Wakai-mono-gashira (entraîneur)
Né le 4-6-1961 à Iwate-ken
(FUKUDA Kunio)
Grade atteint : jûryô 13
333 gains, 294 pertes, 7 absences
Quelqu'un de consciencieux qui pourrait paraître méticuleux, mais d'un abord serein un peu inhabituel dans ce milieu, ce qui le rapproche plus des Japonais "normaux".
 
 
 
 
 
 
 
 
 

HOSHITANGO  Imachi

Né le 5-9-1965 à Buenos Ayres (Argentine)
(Imach Marcello Salomon, devenu HOSHI Tango par naturalisation en date du 25 octobre 2000)
184 cm, 164 kg
Entrée dans le sumô en mai 1987
Techniques favorites : tsuki-oshi
Score de la saison de septembre 2000 : 6 gains, 1 perte (grade makushita 8 = +6,5 de montée)
Score de la saison de novembre : 3 gains, 4 pertes (grade makushita 1 = -5,5 de baisse)
Score de la saison de janvier 2001 :  3 gains,  4 pertes (grade makushita 7 = -6,5 de baisse)
Score de la saison de mars :  5 gains, 2 pertes (grade makushita 13 = +6,5 de montée)
Score de la saison de mai :  3 gains,  4 pertes (grade makushita 7 = -7 de baisse)
Score de la saison de juillet : 4 gains, 3 pertes (grade makushita 14 = +2,5 de montée)
Score de la saison de septembre : 2 gains, 5 pertes (makushita 11)
Total cumulé : 383 gains, 337 pertes, 11 absences
Nombre total de présences : 720
Taux de gains : 53,2 %
Grade atteint : jûryô 3
Grade actuel : makushita 11
   Il se caractérise à la fois par sa détermination lucide et son optimisme latino-américain (mais il ne supporte pas d'être appelé  un "gaijin" (un non-Japonais) et à l'entendre : "il n'y a que les traits de son visage qui ne soient pas japonais"…).  A ses moments de détente, écouter de la musique semble lui procurer de la sérénité.  On le dit particulièrement doué lui-même pour le chant et surtout le karaoke. Il aime les enfants et les animaux.
   Actuellement lutteur le plus ancien de la heya, une des missions qu'il s'est fixée est de surveiller la formation des jeunes, ce qui joue parfois au détriment de ses propres intérêts, passant plus de temps à entraîner les autres qu'à s'entraîner lui-même (il est évident que le profit qu'il peut tirer de ces exercices n'est pas comparable).  Il se montre sévère, parfois impitoyable car, pour lui, réussir dans le sumô suppose une force de caractère qui ne s'acquiert qu'à travers la souffrance.
   Depuis les défaites en chaîne essuyées en 2000 au bashode Nagoya, qui lui ont fait perdre son rang de sekitori (titulaire), il continue à connaître des aléas, mais qu'il affronte avec la lucidité qui lui est propre et qu'il doit à son expérience dans le milieu.  Il ne se sent pas le loisir de devoir s'émouvoir d'un recul de quelques crans dans le banzuke.  Son amour pour le métier reste intact, même si son corps ne suit plus tout à fait comme il le voudrait : il a atteint ses trente-six ans en septembre dernier, un âge que peu de lutteurs atteignent.
  Au mois de juillet, il atteint un kachi-koshi bien mérité, quand on songe qu'il continue de souffrir de blessures par ci par là qui sont maintenant devenues presque chroniques, mais dont il ne parle pas trop.  A la fin du mois d'août, on le retrouve avec un dynamisme qu'on ne lui avait pas vu depuis longtemps, et pourtant, un makekoshi désespérant pour septembre...
 
 
 

  TOYOZAKURA Yoshihito

Né le 12-3-1974 à Hiroshima (Asakita-ku)
(MUKOO Toshiaki)
182 cm, 135 kg
Entrée dans le sumô en mars 1989
Techniques favorites : migi-yotsu, yori, tsuppari, migi-sashi, hidari-uwate, yorikiri
Score de la saison de septembre 2000 : 5 gains, 2 pertes ( (grade makushita 1 = +5 de montée)
Score de la saison de novembre : 8 gains, 7 pertes (grade jûryô 9 = +2 de montée)
Score de la saison de janvier 2001 :   5 gains,  10 pertes (grade jûryô 7, = -4 de baisse)
Score de la saison de mars :  1 gain, 3 pertes, 11 absences (grade jûryô 11 :  perte de rang avec chute de -11)
Score de la saison de mai :   absence (congé reconnu en tant que "blessure officielle")
Score de la saison de juillet : 5 gains, 2 pertes (grade makushita 9, + 5,5 de montée)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (makushita 4)
Total cumulé : 297 gains, 257 pertes, 27 absences
Nombre total de présences : 554
Taux de gains : 53,6 %
Grade atteint : jûryô 7
Grade actuel : makushita 4
   Quelqu'un qui a subi de nombreuses blessures tout au long de sa carrière et qui s'est formé à travers les revers, qui ont dû lui inculquer certaines qualités fondamentales.  Anciennement, pratiquant du jûdô avec son frère Kitazakura (son aîné de trois ans, actuellement maku-uchi dans la Kitanoumi-beya), il s'est converti à la musculation pour gagner du poids.
   De caractère ouvert, franc et spontané, il est aisément accessible et est l'un des seuls à révéler une certaine "humanité" qui fait parfois lourdement défaut dans ce milieu hanté par la force de caractère :  Ainsi, il semble être l'un des seuls à ne pas afficher sa "supériorité" vis à vis des plus jeunes et leur montrer largeur d'esprit et commisération.  Chose étonnante :  il est l'un des seuls à esquisser parfois un sourire spontané au cours d'une pénible séquence d'entraînement, au milieu de tous les visages figés par la tension.
   Une des caractéristiques qu'on remarque souvent chez lui est qu'il débute chaque fois avec un résultat irréprochable durant les premiers jours (jusqu'à 5 victoires consécutives), ce qui se montre hautement prometteur.  Or, sans doute du fait de la pression psychologique, la suite se poursuit sur une succession invraissemblable de pertes... quelque chose de difficilement compréhensible !  En mars, alors qu'aucun faux pas ne lui était plus permis, il est blessé à la cuisse droite au troisième jour du basho, ce qui le contraint à s'arrêter pour deux mois.  Cette absence lui vaut la rétrogradation hors du rang des titulaires (perte du salaire)....
   Au mois de juillet, on le trouve en "pleine forme", bouillant d'énergie et heureux d'avoir réussi un score aussi honorable de 5-2; mais ceci ne suffit pas pour pouvoir réintégrer le grade perdu en mai des suites de son absence pourtant reconnue comme congé officiel pour blessure.  Or, en septembre, sa forme n'est pas aussi époustoufflante et il n'a qu'un simple kachikoshi. Il lui faudra donc encore redoubler d'énergie en novembre pour avoir un espoir de retrouver son grade.  On se rend compte ici à quel point une absence peut peser dans le classement...
 
 
 

JUMONJI  (Jûmonji) Tomokazu

(Anciennement : KAIGATAKE Matsutarô)
Né le 9-6-1976 à Hashikami (Aomori-ken)
186 cm, 157 kg
Entrée dans le sumô en novembre 1992
Techniques favorites : migi-yotsu yori, hidari-uwate, yorikiri
Score de la saison de septembre 2000  : 9 gains, 6 pertes (grade jûryô 2, +3,5 de montée)
Score de la saison de novembre : 5 gains, 10 pertes (grade maegashira 12)
Score de la saison de janvier 2001 : 8 gains, 7 pertes (grade jûryô 3, +5 de montée)
Score de la saison de mars :  9 gains, 6 pertes  (grade maegashira 13  :  montée de +6,5)
Score de la saison de mai :    7 gains, 8 pertes  (maegashira 7 : baisse de -2)
Score de la saison de juillet : 4 gains, 11 pertes (dont perte par défaut) (grade maegashira 9 : -8 de baisse)
Score de la saison de septembre :  absent (congé reconnu comme blessure officielle)(grade jûryô 2)
Total cumulé : 253 gains, 207 pertes, 15 absences
Nombre total de présences : 460
Taux de gains : 55,0 %
Grade atteint : maegashira 7
Grade actuel : jûryô 2
   C'est lui qui est actuellement le plus haut placé dans le tableau de classement.  Quelqu'un de doux, peu bavard, qui semble doté d'un certain flegme.
   Malgré son accident à l'avant-dernier jour du basho de janvier - il se blesse deux orteils de son pied droit -, il a réussi à se présenter le dernier jour et est parvenu à remporter la victoire qui lui a assuré le kachikoshi :  un retour presque miraculeux dans le maku-uchi!
   Le résultat fort honorable (9-6) acquis en mars lui assurera une place plus stable parmi les champions du maku-uchi.  Des efforts soutenus seront néanmoins encore nécessaires pour consolider sa position, en particulier pour développer la vivacité de ses réflexes.  Après un léger make-koshi (7/8) au basho de mai, il confronte une saison de juillet assez pénible en ne remportant que 4 gains, qui se termine à l'avant-dernier jour par une chute terrible qui lui endommage les hanches - avec comme autre conséquence une impossiblité de se présenter le dernier jour (absence considérée automatiquement comme une perte - fusenpai).  Il est actuellement hospitalisé à Nagoya et réduit à l'immobilité. On lui accorde officiellement un congé pour la saison de septembre.  Reste à savoir s'il sera suffisamment sur pied dans trois mois et demi, en novembre.
A quinzaine jours du début de la saison de septembre, il s'est remis progressivement aux entraînements allégés et se dit de nouveau "sur pied".  Toutefois, il se rend à l'évidence : pas question pour lui de se présenter au basho de septembre.
 
 
 

  RYUHO (Ryûhô) Keisuke

Né le 18-6-1977 à Okinawa-ken (Nakajô)
(Urasaki Keisuke)
183 cm, 139,5 kg
Entrée dans le sumô en mars 1993
Techniques favorites : hidari-yotsu, yori
Score de la saison de septembre 2000 : 5 gains, 2 pertes (grade makushita 40, montée de +19)
Score de la saison de novembre : 4 gains, 3 pertes (grade makushita 21, montée de +4,5)
Score de la saison de janvier 2001 :  3 gains,  4 pertes (grade makushita 16, baisse de -10)
Score de la saison de mars :  3 gains, 4 pertes    (grade makushita 26 : baisse de -7,5)
Score de la saison de mai :  3 gains,  4 pertes  (makushita 34 : baisse de -9,5)
Score de la saison de juillet : 5 gains, 2 pertes (makushita 43 : +16 de montée)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (makushita  27)
Total cumulé : 185 gains, 160 pertes, 12 absences
Nombre total de présences : 345
Taux de gains : 53,6 %
Grade atteint : makushita 16
Grade actuel : makushita 27
   Quelqu'un à l'abord extrêmement sérieux et réfléchi.  Souvent aux sourcils froncés, il écoute plus qu'il ne parle, mais semble doté de beaucoup de bon sens et de profondeur.  Il est beaucoup plus humain et compréhensif qu'il ne le paraît de prime abord.
   Son sport favori dans son adolescence a été la plongée sous-marine en apnée.  Il a aussi pratiqué un peu le basket.
   Un bon score en  juillet qui lui permettra de regagner un peu du terrain perdu au cours des trois dernières saisons et peut-être, après le kachikoshi de septembre, revenir à son échelon le plus élevé.
    Signalons qu'un article assez intéressant lui est consacré ce mois-ci dans la revue spécialisée Ozumô (n°10, page 110).
 
 
 

  AKINOSATO Takashi, devenu KIRI-NO-UMI Tsuyoshi depuis le 26 août 2001

Né le 29-7-1979 à Hachinoe (Aomori-ken)
(Akiyama Takashi)
181,5 cm, 160 kg
Entrée dans le sumô en mars 1995
Technique favorite :  tsuki-oshi
Score de la saison de septembre 2000 : 5 gains, 2 pertes (sandanme 29, +28 de montée)
Score de la saison de novembre : 3 gains, 4 pertes (sandanme 1, -14 de baisse)
Score de la saison de janvier 2001 :  2 gains,  2 pertes, 3 absences (sandanme 15, -20,5 de baisse)
Score de la saison de mars :  2 gains, 3 pertes, 2 absences   (perte de grade avec chute en  sandannme 36 : baisse de -22,5)
Score de la saison de mai :   absent (congé reconnu en tant que "blessure officielle") (sandanme 58)
Score de la saison de juillet : 4 gains, 3 pertes  (sandanme 58, +14,5 de montée)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (sandanme 41)
Total cumulé : 138 gains, 95 pertes, 47 absences
Nombre total de présences : 233
Taux de gains : 59,2 %
Grade atteint : makushita 43
Grade actuel : sandanme 41
   Quelqu'un qui reste pour le moment assez difficile à décrire. Fils de pêcheurs, il a pratiqué le judô et également le sumô à l'école primaire, dans lequel il a remporté un prix.    Il souffre actuellement d'une fracture du genou droit qui s'est agravée durant le basho de janvier, l'obligeant à interrompre en plein milieu après seulement quatre présences.
   Il termine le basho de mars avec deux absences et obtient un congé en mai, ce qui le fait chuter assez considérablement.  Malgré son kachi-koshi durement acquis en juillet, il conserve une  amertume bien visible, sans doute à cause des efforts pénibles que lui demande son état physique (en particulier le mauvais état de son genou).  A la veille du basho de septembre, il change son shikonaen Kiri-no-umi, ce qui montre son intention de prendre un nouveau départ ("Kiri" rappelant son adhésion à la Michinoku-beya, et "Umi" rappelant son lien avec la "mer" depuis son enfance).  Le kachikoshi de septembre doit sans doute le rassurer quelque peu sur ses capacités.  Il est évident qu'il lui faudra encore redoubler d'efforts et de courage pour surmonter ses blessures.
 
 

YAMARYU (Yamaryû) Shôta, devenu Yamaryû Shôtarô depuis juillet 2001

Né le 15-3-1981 à Edogawa-ku, Tôkyô
(Yamamoto Ryûta)
179 cm, 135,5 kg
Entrée dans le sumô en mars 1996
Score de la saison de septembre 2000 : 4 gains, 3 pertes  (jonidan 6, montée de +18,5)
Score de la saison de novembre : 4 gains, 3 pertes  (sandanme 88, montée de +18,5)
Score de la saison de janvier 2001 :  2 gains,  5 pertes  (sandanme 69, baisse de -27)
Score de la saison de mars :  1 gain, 6 pertes  (grade sandanme 96 : perte de grade avec baisse de -33)
Score de la saison de mai :  5 gains,  2 pertes (jonidan 29 : montée de +34,5)
Score de la saison de juillet : 6 gains, 1 perte (sandanme 95 : montée de +60)
Score de la saison de septembre : 3 gains, 4 pertes (sandanme 35)
Total cumulé : 110 gains, 121 pertes
Nombre total de présences : 231
Taux de gains : 47,6 %
Grade atteint : sandan-me 35
Grade actuel :  sandan-me 35


   Un garçon doux et qui tient à passer inaperçu.  Peu bavard, il se caractérise par un air tranquille et serein.  Assez serviable, il est l'un des seuls de la heya à oser balbutier quelques mots d'anglais, malgré sa timidité.
   Lui aussi est handicapé par une blessure, au genou gauche, qui est sans doute pour beaucoup dans ses scores pitoyables.  Le résultat honorable (5/2) qu'il remporte en mai lui permet de réintégrer son grade initial.  En juillet, son résultat brillant de 6/1 mérite d'être souligné.  La promotion obtenue le classe maintenant à son grade le plus élevé atteint jusqu'à présent.
 
 
 

KIRINOBORI  Tomoyasu
(anciennement : Rikitô)

Né le 27-4-1975 à Susono (Shizuoka-ken)
(MAEDA Tomoyasu),
178 cm, 109,5 kg
Entrée dans le sumô en juillet 1997
Score de la saison de septembre 2000 : 1 gain, 6 pertes (jonidan 107, chute de -39,5 avec perte de grade)
Score de la saison de novembre : 4 gains, 3 pertes (jonokuchi 9)
Score de la saison de janvier 2001 :  2 gains,  5 pertes (jonidan 106, baisse de -26)
Score de la saison de mars :  4 gains, 3 pertes    (grade jonokuchi 4 : montée de +41)
Score de la saison de mai :   3 gains, 4 pertes (grade jonidan 95 : baisse de -13,5)
Saison de juillet :  absent (jonidan 108 : baisse de -54 avec perte de grade)
Score de la saison de septembre : absent
Total cumulé : 71 gains, 90 pertes, 14 absences
Nombre total de présences : 161
Taux de gains : 44,1 %
Grade atteint : jonidan 95
Grade actuel : jonokuchi 40
   Kirinobori, un peu froid de prime abord, est le plus ancien des jeunes et également le plus âgé (26 ans).  Son entrée dans le sumô date de juillet 1997, et son expérience dans ce domaine est indéniable.  Il peut être qualifié de "lutteur-type" avec son air impassible et sa voix un peu rude.  A le connaître un peu mieux, on s'aperçoit qu'il est malgré tout capable d'être souriant et détendu, même blagueur.  Ce n'est plus un débutant.  Pourtant, son classement le situe encore parmi ses cadets, ce qui montre à quel point le banzukepeut être inhumain et sévère... Il semble accepter cette réalité sans amertume, avec toute la modestie et la résignation qui s'impose…  Ceci ne vient-il pas peut-être de sa nature effacée et calme qui tend à lui faire prendre un certain recul vis-à-vis des choses ?  Souhaitons-lui que le sort l'aidera à rectifier les injustices !
   Quoi qu'il en soit, on peut apprécier chez lui son sens de la responsabilité et son caractère de médiateur et de protecteur qui le pousse à s'interposer spontanément entre les adversaires en cas de discorde pour tenter de régler le conflit à l'amiable.  C'est là un trait de caractère qu'on ne devrait pas sous-estimer.
   Après une blessure très sérieuse au dernier basho de l'année, il a dû se mettre en convalescence en cessant les entraînements.  Son résultat actuel n'est pas franchement négatif, mais peut être qualifié de médiocre malgré tout.  Ceci voudrait-il dire que l'assurance et l'enthousiasme dont il faisait preuve par le passé (et notamment dans l'entraînement) sont en train de se volatiliser ?
  Son absence en juillet est dûe à une sévère blessure à l'épaule droite qu'il s'est faite probablement au cours d'un tachi-ai particulièrement violent.   L'enflure impressionante qu'il en garde, qui a l'aspect d'un bloc compact reliant toute la partie interne de l'épaule jusqu'au niveau de l'oreille, prouve bien qu'il est actuellement dans l'incapacité matérielle de travailler, devant être quasiment paralysé dans cette partie.  A la veille du basho de septembre, on ne le voit pas encore aux entraînements.
 
 

NARAHASHI Shin.ichi

Né le 24-4-1981 à Higashi-ku, Fukuoka
175 cm, 88 kg
Entrée dans le sumô en mars 1998
Score de la saison de septembre 2000 : 3 gains, 4 pertes (jonidan 78, baisse de -13,5)
Score de la saison de novembre : 5 gains, 2 pertes (jonidan 92, montée de +41)
Score de la saison de janvier 2001 :  3 gains,  4 pertes (jonidan 51, baisse de -14)
Score de la saison de mars :  3 gains, 4 pertes    (grade jonidan 65 : baisse de -15,5)
Score de la saison de mai :  3 gains,  4 pertes (grade jonidan 80 : baisse de -13,5)
Score de la saison de juillet : 5 gains, 2 pertes (jonidan 94 : +42 de montée)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (jonidan 52)
Total cumulé : 73 gains, 74 pertes
Nombre total de présences : 147
Taux de gains : 49,7 %
Grade atteint : jonidan 51
Grade actuel : jonidan  52
   Narahashi, qui dans le temps était le "paresseux" de son groupe et qui se remarquait à ses débuts par sa maigreur qui lui donnait un aspect ascétique, a gagné en deux ans une bonne carcasse musculaire qui témoigne de sa reconversion totale et de l'effort soutenu qu'il a consacré.  Ses complexes sont en voie de se résorber entièrement pour faire place à une sorte d'aisance de bon aloi : on ne distingue plus chez lui de grimaces, de coup d'oeils déplaisants ou d'efforts pour se donner de la contenance.  On se rend compte qu'il a mûri.  Tel changement ne peut qu'être attribuable à ses propres mérites et à son courage :  il est l'un des plus actifs dans l'entraînement, une sorte de casse-cou qui trouve toujours le moyen de s'écraser le nez quelque part, de se tordre un bras en résistant à l'adversaire ou de ramasser des éraflures en faisant une pirouette inconsidérée dans le mur.  Signalons aussi que les doigts de sa main droite sont enflés.
   Toutefois, son poids (88 kg), bien que progressant régulièrement, reste encore insuffisant par rapport à la moyenne de ses adversaires, ce qui représente encore un facteur négatif.  On peut souligner qu'il est le plus prometteur des éléments de sa promotion (parmi les cinq premiers jeunes qui ont fait leurs débuts en mars 1998, dès l'ouverture de la toute nouvelle Michinoku-beya).
    Son score pour juillet, fort honorable  de 5/2, mérite d'être souligné et est sans doute pour quelque chose dans la sérénité qu'on distingue chez lui en ce moment. A la veille de la saison de septembre, il semble révéler une sorte de ralentissement, une sorte de lassitude, mais réussit néanmoins à remporter le kachikoshi.
 
 
 
 

SAKURAJIMA Kôsei

Né le 1-6-1982 à Kagoshima
(Shimosako Kôsei)
179 cm, 106 kg
Entrée dans le sumô en mars 1998
Score de la saison de septembre 2000 : 4 gains, 3 pertes (jonokuchi 40, montée de +37,5)
Score de la saison de novembre : 5 gains, 2 pertes (jonokuchi 3)
Score de la saison de janvier 2001 :  1 gain,  3 pertes, 3 absences (jonidan 88, baisse de -29,5)
Score de la saison de mars :  3 gains, 4 pertes    (grade jonidan 118 : baisse de -1,5)
Score de la saison de mai :   4 gains, 3 pertes (grade jonidan 119 : montée de +29,5)
Saison de juillet : absent (jonidan 90 : chute de -70, avec perte de grade)
Score de la saison de septembre : absent (jonokuchi 38)
Total cumulé : 48 gains, 66 pertes, 33 absences
Nombre total de présences : 114
Taux de gains : 42,1 %
Grade atteint : jonidan 88
Grade actuel :  jonokuchi 38
   Le plus "gai luron" de la bande au départ, mais aussi peut-être le moins enclin aux efforts.  Une blessure à la main à ses débuts l'avait tourmenté sérieusement pendant plus d'une année.  Entre temps, il semble commencer à se rendre compte que rien n'est acquis dans ce monde et qu'il est nécessaire de faire ses preuves.  Il devient beaucoup moins insouciant et a visiblement de la peine à accepter la stagnation.  Il serait peut-être exagéré de le traiter de "douillet", mais on remarque chez lui une certaine indécision dans le combat, une certaine "lenteur" qui fait que l'autre a le plus souvent l'avantage sur lui.  Cela ne viendrait-il pas du fait que, ce chef de file né, tout en paraissant "un dur", reste foncièrement "doux" et a peu de propension à la course au gain ?
   Récemment, on se rend compte que, tout en restant foncièrement doux, il peut montrer de la détermination à l'entraînement.  Il semble avoir acquis du recul et une certaine sagesse ces derniers temps, quelque chose qui fait qu'on serait tenté de le qualifier de garçon "raisonable".
   Ses absences ont été nombreuses, dûes à une blesssure à la main qui avait continué à le faire souffrir durant plus de deux ans et l'empêchait de serrer les doigts (donc d'aggriper la ceinture de l'adversaire).  Cette situation qui s'était éternisée a fini par provoquer chez lui récemment une sorte de sursaut de révolte contre l'injustice que cela suppose.  Sa décision de changer de nom de lutteur au basho de septembre l'an dernier - en adoptant le nom pompeux de Sakurajima, le volcan le plus frappant qui trône devant sa ville natale de Kagoshima et délimite la baie du même nom  -  semble suggérer la nature du défi.  On pouvait espérer le voir continuer dans sa lancée après un score extrêmement honorable en novembre.  Or, la poisse semble le poursuivre : sa main ne lui faisant plus mal (elle continue toutefois à être bandée), ce fut au tour du genou droit qui l'avait maintenu alité en janvier.
   Une autre saison d'absence forcée en juillet, qu'il se refuse d'ailleurs de commenter, le plonge visiblement dans une amertume profonde actuellement.  Son état physique ne semble pas s'être amélioré à la veille de la saison de septembre : il reste au régime des entraînements allégés et son humeur est des plus noires qu'il soit possible d'imaginer.
 
 
 

KIRINISHIKI Takao

Né le 15-6-1982 à Fujishiro (Ibaraki-ken)
(SASAKI Takao)
184,5 cm, 124 kg
Entrée dans le sumô en septembre 1998
Score de la saison de septembre 2000 : 5 gains, 2 pertes (jonidan 102, montée de +47)
Score de la saison de novembre : 3 gains, 4 pertes (jonidan 55, baisse de -28)
Score de la saison de janvier 2001 :  3 gains,  4 pertes (jonidan 83, baisse de -15,5)
Score de la saison de mars :   absent    (grade jonidan 99, perte de grade : -47)
Score de la saison de mai :   absent  (jonokuchi 13)
Score de la saison de juillet : absent (rayé du classement pour absences répétées)
Score de la saison de septembre : absent (rayé du classement pour absences répétées)
Total cumulé : 47 gains, 51 pertes, 28 absences
Nombre total de présences : 98
Taux de gains : 48,0 %
Grade atteint : jonidan 55
Grade actuel : hors classement (pour absences répétées)
   Kirinishiki, garçon sérieux d'un poids confortable dans ce milieu, qui a essuyé différents déboirs, notamment en raison d'une blessure à l'épaule qui l'avait rendu momentanément vulnérable; néanmoins, ce grand garçon discret et individualiste (qui porte des lunettes dans la vie courante) reste une des valeurs sûres de la heya, car il semble avoir toute la lucidité et la détermination nécessaires pour savoir se diriger sur la voie qu'il a choisie.
   Depuis déjà près de neuf mois, une blessures à la main droite lui interdit entièrement l'usage de cette dernière.  Ceci ne l'a pas empêché de rester actif  aux deux bashode novembre et de janvier, mais explique bien entendu son piètre score.
   Rappelons qu'à la suite de la saison de novembre, alors qu'il se trouvait dans l'échelon de jonidan 55, il s'est trouvé rétrogradé de 27 échelons avec un score de 3-4, qui est juste légèrement négatif sans être trop catastrophique (injustice inconstestable).
   Son absence au bashode mars le fait échouer dans les rangs des débutants, et malheureusement cette baisse n'est pas prête à s'enrayer.  En mai, il subit une intervention chirurgicale au poignet et selon l'avis médical il s'agit d'attendre que l'os se reconstitue, ce qui exigera un certain temps.
   Il se trouve actuellement rayé du classement (pour absences successives) et sera obligé de recommencer tout au bas de l'échelle à son retour.  Toutefois, il se montre lucide et patient pour l'instant et l'on ne distingue aucune aigreur chez lui.  Il tente tant bien que mal de se remettre en forme et continue à participer à l'entraînement quotidien en pratiquant des exercices  allégés.
 
 
 
 

KIJIMA Masahiro

Né le 23-3-1982 à Washimiya (Saitama-ken)
174 cm, 64 kg
Entrée dans le sumô en novembre 1998
Score de la saison de septembre 2000 : 1 gains, 6 pertes (jonidan 131, baisse de -26,5)
Score de la saison de novembre : 2 gains, 5 pertes (jonokuchi 20, baisse de -3)
Score de la saison de janvier 2001 :  3 gains,  4 pertes (jonokuchi 23, +3,5)
Score de la saison de mars :   1 gain, 6 pertes (grade jonokuchi 19, montée de +12)
Score de la saison de mai :  3 gains, 4 pertes (jonokuchi 7 : baisse de -9)
Score de la saison de juillet : 2 gains, 5 pertes (jonokuchi 16 : baisse de -9,5)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 4 pertes (jonokuchi 26)
Total cumulé : 36 gains, 84 pertes
Nombre total de présences : 120
Taux de gains : 30 %
Grade atteint : jonidan 131
Grade actuel : jonokuchi 26
   Kijima, avec son poids dérisoire qui oscille en ce moment entre 65 kg et 63 kg (monté une fois jusqu'à 67 kilos), est le garçon le plus léger de tout le monde du sumô et saute vraiment aux yeux pour cette raison.  Il ne semble pas à sa place dans ce monde rude du combat : d'une grâce inée, on l'imaginerait mieux dans la danse ou dans la gymnastique.  Pourtant, le sumô est pour lui un défi qu'il se lance. Il veut se prouver à lui-même qu'il lui est possible de se montrer un "homme" envers et contre tout et qu'il ne recule pas devant l'épreuve.
   Le kachikoshi - le premier de sa carrière - qu'il a réussi à atteindre envers et contre tout au basho de Nagoya l'an dernier témoigne bien de cette volonté.  Malheureusement, les résultats du basho qui a suivi - fort compréhensibles malgré tout - l'ont à nouveau fait chuter parmi les quasi-débutants... ce n'est qu'à coups de "techniques" éblouissantes qu'il s'en sort en général.
   Ces derniers temps, sa carrure gracile se garnit progressivement d'une musculature saillante, mais le contraste qu'il forme avec l'adversaire reste néanmoins frappant (et ceci sans doute aussi dans l'esprit impassible des membres du jury qui doivent tous l'avoir remarqué dans la foule de ses adversaires), et ses victoires paraissent souvent tenir du miracle (même si cette affirmation est valable généralement pour l'ensemble des combats de sumô, elle est particulièrement saisissante dans le cas de Kijima.  Dans son cas, un score de 3-4 représente vraiment une prouesse.
   La maturité qu'on décèle chez lui semble assez extraordinaire par rapport à la fragilité de son apparence.  Il reste le plus ouvert et le plus spontané de ce petit groupe, et sans doute aussi le plus compatissant vis-à-vis des malheurs des autres.
   Malheureusement, son moral commence à se trouver sérieusement affecté par ses résultats bien inférieurs à ses espoirs.  Il se rend bien compte que son faible poids constitue un handicap incontestable.  Il fait de son mieux pour réussir à gagner du poids, mais ceci lui demande bien des efforts car son appétit est insuffisant.  Voilà bien le problème qu'il ne cesse de ressasser.  Que faire quand on ne parvient pas à grossir ?
    Après un basho de mars fort catastrophique, il avait rééquilibré quelque peu son score en mai en décrochant un résultat "proche" du kachi-koshi, mais  retombe dans un score assez désespérant en juillet.  La situation semble bel et bien désespérée et l'on souhaiterait lui trouver une recette-miracle qui lui permettrait de gagner quelques kilos (d'autant plus qu'une mince pellicule de graisse constitue un élément protecteur indispensable contre les chocs, violents dans ce métier).  N'oublions pas que dans sa position à la queue du classement, on hérite des innombrables corvées qui peuplent la vie quotidienne.  Il lui faut donc plus de courage et de persévérance qu'aux autres pour supporter tout cela.  L'on ne peut que lui souhaiter de ne pas se laisser abattre par toutes ces difficultés.  A le voir à l'oeuvre jour après jour avec une régularité exemplaire, on ne peut être qu'admiratif devant autant de ténacité.
    En cette saison de septembre, on constate que sa persévérance a porté ses fruits :  des résultats extrêmement forts en début de saison (trois victoires successives) le mettent en face d'adversaires puissants et on lui accorde même le droit à un combat supplémentaire (un 8ème), pour lui permettre d'affronter celui qui remportera le grand prix de sa catégorie de jonokuchi (avec 6 gains-1 perte), un Mongol plus de deux fois plus lourd que lui - rien d'étonnant que cela se solde par une perte.  Mais il décroche malgré tout le kachikoshi, le second de sa carrière, depuis juillet l'an dernier et cela reste un facteur de soulagement.
 

NARUI  Satoshi

Né le 30-11-1979 à Yachiyo (Chiba-ken)
179 cm, 82 kg
Entrée dans le sumô en mars 1999
Score de la saison de septembre 2000 : 4 gains, 3 pertes (jonokuchi 17, montée de +35,5)
Score de la saison de novembre : 3 gains, 4 pertes (jonidan119)
Score de la saison de janvier 2001 :  5 gains,  2 pertes (jonokuchi 4, montée de +48)
Score de la saison de mars :  1 gain, 6 pertes    (grade jonidan 84, baisse de -20,5)
Score de la saison de mai :   4 gains, 3 pertes (jonidan 115 : montée de +28,5)
Score de la saison de juillet : 4 gains, 3 pertes (jonidan 86 : montée de +20)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (jonidan 66)
Total cumulé : 49 gains, 56 pertes
Nombre total de présences : 105
Taux de gains : 46,7 %
Grade atteint : jonidan 66
Grade actuel : jonidan 66
   Narui, est un garçon timide et peu expansif qui se bat, lui aussi, contre le lourd handicap de son poids - le plus léger après Kijima.  Il accepte difficilement d'être victime de son manque de poids et s'entraîne avec rage et obstination pour montrer qu'il ne veut pas se laisser vaincre par un tel facteur externe, mais étant fort émotif, il tend souvent à perdre ses facultés au moment décisif.  Il mérite mieux, et il n'est pas exclu que son entêtement avec le temps ne lui permette de se distinguer un jour pour prouver qu'il avait raison.
   On remarque un progrès très net dans sa musculature, qui est sans doute à l'origine de son gain de poids.  Il est un adepte de l'entraînement de base (poids, shiko, etc.), qu'il accomplit avec acharnement, d'un air imperturbable.  Après un kachi-koshi bien mérité au basho de septembre l'an dernier, il se retrouve encore dans la tendance inverse pour Kyûshû..., et retombe en jo-no-kuchi: il s'agissait là d'une véritable pénalisation, non méritée, ce que prouvent d'ailleurs ses résultats fort honorables au bashode janvier, et ceci malgré un handicap à la main (un doigt fort enflé) qui devait sans doute le faire souffrir.
   On le voit acquérir de la fermeté et de la sérénité.  Il remonte la pente avec régularité ces trois derniers basho en marquant chaque fois le kachi-koshi,et même pour cette saison de septembre où cette tâche était plus ardue car il se trouvait à son rang maximal.  Bravo pour ces résultats et bonne continuation !
 
 
 
 
 

OKAMOTO Masayuki, devenu KIRINOWAKA Tarô (depuis septembre)

Né le 18-9-1983 à Chôyô (Kumamoto-ken)
176 cm, 106,5 kg
Entrée dans le sumô en mars 1999
Score de la saison de septembre 2000 : 3 gains, 4 pertes (jonidan 33, baisse de -19)
Score de la saison de novembre : 5 gains, 2 pertes (jonidan 52, montée de +40)
Score de la saison de janvier 2001 :  5 gains,  2 pertes (jonidan 12 : montée de +34,5)
Score de la saison de mars :  6 gains, 1 perte    (grade sandanme 77 : montée de +56,5)
Score de la saison de mai :   3 gains, 4 pertes (sandanme 21 : baisse de -14)
Score de la saison de juillet : 4 gains, 3 pertes (sandanme 35 : montée de +14,5)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (sandanme 20)
Total cumulé : 61 gains, 44 pertes
Nombre total de présences : 105
Taux de gains : 58,1  %
Grade atteint : sandanme 20
Grade actuel : sandanme 20
   Un solide gaillard, dynamique, tout de muscle, d'un abord qui pourrait sembler flegmatique en apparence, mais qui sait se plier avec sérieux (sans broncher) aux tâches les plus pénibles. D'une grande souplesse, il se classe naturellement parmi les meilleurs de sa promotion et a grimpé très rapidement les échelons. Rien à signaler sur son caractère : c'est un garçon calme et doux, qui a parfois le sens de l'humour, avec une petite étincelle de malice.
   En mai 1999, il a manqué de peu remporter le Grand prix (yûshô) si ce n'est à cause de sa perte, le dernier jour, contre un Mongol deux fois plus lourd que lui.
   Après un accident de parcours en septembre 2000, il retrouve son dynamisme initial sans tarder aux bashosuivants avec des scores de 5-2, qui semblent correspondre à ses capacités réelles, car il est clair qu'il constitue une des valeurs sûres de la heya.  Il se trouve ainsi propulsé dans l'échelon supérieur, en sandanme, à un niveau infesté de gens qui possèdent une longue expérience dans le métier et des carrures qui le défavorisent nettement.
   Un coup de maître inattendu à la première accession dans les rangs supérieurs de sandanme -  rarissime !  A la tête des jeunes au basho de mai, son rythme se ralentit quelque peu  - et pour cause ! -, mais ce léger make-koshi (3/4) n'est pas grave  : ce n'est pas une bagatelle que de réussir à remporter trois victoires à un niveau aussi élevé !  On ne peut que le féliciter pour son kachi-koshi de juillet, qui est une preuve incontestable de son excellent niveau.  Il rattrape ainsi son rang maximal et se trouve tout à la tête des jeunes en septembre.  Il prend cette occasion pour changer son nom en Kirinowaka ("Kiri-junior"), et réussit à maintenir le cap une fois de plus en totalisant les 4 gains nécessaires.  Cette prouesse mérite une mention spéciale.
 
 
 

SHIRASAWA  Takashi

Né le 6-12-1982 à Toyo-oka (Shizuoka-ken)
180 cm, 113 kg
Entrée dans le sumô en mars 1999
Score de la saison de septembre 2000 : 4 gains, 3 pertes (jonokuchi 10, montée de +35)
Score de la saison de novembre : 4 gains, 3 pertes (jonidan 113, montée de +26,5)
Score de la saison de janvier 2001 :  5 gains,  2 pertes (jonidan 86, montée de +40,5)
Score de la saison de mars :  2 gains, 5 pertes    (grade jonidan 46, baisse de -22,5)
Score de la saison de mai :   3 gains,  4 pertes (jonidan 68 : baisse de -12)
Score de la saison de juillet :  5 gains, 2 pertes (jonidan 80 : montée de +41)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (jonidan 39)
Total cumulé : 53 gains, 48 pertes, 4 absences
Nombre total de présences : 101
Taux de gains : 52,5  %
Grade atteint : jonidan 39
Grade actuel : jonidan 39
   Un  jeune garçon ouvert, compréhensif et "bien élevé", doté de solides capacités intellectuelles et d'un bon sens infaillible, semble avoir la carrure et l'étoffe nécessaire pour réussir à condition de surmonter sa nature profonde : ce garçon spontané, qui tout en étant peu émotif semble trop raisonable et pas assez "bagarreur" pour se frayer un chemin dans cet univers de la concurrence et également manquer de penchant pour les extrêmes.
   L'intervention chirurgicale subie l'été dernier (2000) sur son coude, qui l'a maintenu hors d'état de s'entraîner (et l'a même contraint à l'hospitalisation durant les premières semaines), est maintenant  presque oubliée, si ce n'est pour la vilaine cicatrice, profonde de plusieurs millimètre, qui zèbre tout en longueur la partie intérieure de son bras de part et d'autre de son coude.  Les kachi-koshi (et surtout celui de janvier (5-2) ) remportés dans ces circonstances peuvent être qualifiés de miraculeux.
   Pour juillet, son résultat est de nouveau fort honorable, et en septembre, alors qu'il est à son classement le plus élevé (dans la tranche supérieure de jonidan), il remporte le kachikoshi.  Une régularité dans la progression qui ne peut que faire plaisir.
 
 
 
 

SUENAGA Tsukasa

Né le 26-5-1983 à Hayato (Kagoshima-ken)
175 cm, 95 kg
Entrée dans le sumô en mars 1999
Score de la saison de septembre 2000 : 2 gains, 5 pertes (jonidan 124, baisse de -26,5)
Score de la saison de novembre : 4 gains, 3 pertes (jonokuchi 12)
Score de la saison de janvier 2001 :  2 gains,  5 pertes (jonidan 109, baisse de -24)
Score de la saison de mars :  3 gains, 4 pertes    (grade jonokuchi 5, montée de +16)
Score de la saison de mai :   3 gains,  4 pertes (jonidan 122, perte de grade)
Score de la saison de juillet : 4 gains, 1 perte, 2 absences (jonokuchi 7 : montée de +23,5)
Score de la saison de septembre : 3 gains, 4 pertes (jonidan 106)
Total cumulé : 43 gains, 60 pertes, 2 absences
Nombre total de présences : 103
Taux de gains : 41,7 %
Grade atteint : jonidan 106
Grade actuel :  jonidan 106
   Quelqu'un d'effacé, qui tend à se cacher derrière les autres, et qui passe donc facilement inaperçu.  Peu expansif, il semble suivre son bonhomme de chemin sans se laisser perturber par son environnement, un peu comme les autres garçons de son âge que l'on croise dans la rue.  Ce jugement pourrait être quelque peu hâtif car, à l'observer un peu plus attentivement, on constate malgré tout chez lui une certaine détermination et un esprit consciencieux et sérieux, qui témoignent d'une mâturité réelle.
   Il reste toujours  handicapé par un problème au genou : tout d'abord au genou gauche il y a quelques mois, et maintenant au genou droit.  Ceci lui a valu les deux absences tout au début de cette saison de juillet, absences qu'il a incroyablement rattrapées en décrochant malgré tout le kachi-koshi, en dépit du genou qui continue à le faire souffrir.  Voilà bien quelque chose d'inattendu!  C'est une prouesse qui mérite d'être signalée.  Grâce à cela, il se retrouve en septembre à son niveau le plus élevé; c'est ce qui explique le léger makekoshi qu'il vient de subir.
 
 
 

TOCHITANI Kuniyuki

Né le 18-9-1983 à Jôtô-ku, Osaka
182 cm, 112 kg
Entrée dans le sumô en mars 1999
Score de la saison de septembre 2000 : 2 gains, 5 pertes (jonokuchi 23, baisse de -7,5)
Score de la saison de novembre : 3 gains, 4 pertes (jonokuchi 30, +7)
Score de la saison de janvier 2001 :  3 gains,  4 pertes  (jonokuchi 23, +3,5)
Score de la saison de mars :  3 gains, 4 pertes    (grade jonokuchi 20, montée de +25)
Score de la saison de mai :  2 gains,  5 pertes (jonidan 129, perte de grade)
Score de la saison de juillet : 3 gains, 4 pertes (jonokuchi 17 : baisse de -2)
Score de la saison de septembre : 2 gains, 5 pertes (jonokuchi 19)
Total cumulé : 26 gains, 54 pertes, 11 absences
Nombre total de présences : 80
Taux de gains : 32,5 %
Grade atteint : jonidan 129
Grade actuel : jonokuchi 19
   Tochitani est sans nul doute l'"inadapté social" du groupe. Il est le souffre-douleur et se complaît comme tel.  On le traite de paresseux, d'indiscipliné, de geignard, de négligé, etc., et il ajoute encore à la liste en se traitant lui-même de couard et d'autres défauts…  De quoi être consterné par ce garçon qui sort à peine de l'enfance et accepte si facilement l'humiliation, mais se refuse absolument à s'apitoyer sur soi-même.  D'un abord revêche, il se replie sur lui-même, mais, curieusement, tout en ne connaissant que quelques bribes d'anglais, il montre un certain intérêt à vouloir se cultiver dans ce domaine.
   Par rapport à l'époque de son admission, un  progrès constant se constate néanmoins : il a commencé par acquérir un physique beaucoup plus sportif en perdant une trentaine de kilos (autour de 110 kg maintenant) en un an et est devenu capable  d'accomplir  correctement les différents exercices (shiko, shikiri, etc.) qu'il n'arrivait pas à réaliser au départ à cause d'une trop grande rigidité.  Ce manque de souplesse ainsi qu'une lourde blessure à la cuisse l'ont fait stagner toute une année sans la moindre victoire - ce n'est qu'à partir de mars 2000, au bout d'une année pleine, qu'il remporte finalement ses deux premiers combats victorieux !  C'est sans doute là un départ… Y a-t-il un espoir pour que le moins doué de tous puisse un jour s'en sortir et oublier ainsi les séquelles qui lui viennent de sa petite enfance ?  C'est là un lourd fardeau pour l'oyakata
   L'année dernière, tout ce qu'on a pu écrire sur lui semblait en voie de se révéler caduque.  De l'avis de l'oyakata, "c'était celui qui se démenait le plus".  Connaissant le sens de l'humour de l'oyakata, cette affirmation pouvait passer pour un calembourg de sa part.  Toutefois, en voyant l'intéressé  -  il boîte toujours encore et sa souplesse est encore loin d'être satisfaisante -  on le découvrait  animé d'une énergie surprenante, rassemblant toutes les facultés en sa possession pour se tirer d'affaire.  On serait même allé jusqu'à considérer que cette formidable énergie mentale à elle seule lui permettait de surmonter l'ensemble de ses handicaps physiques, aussi incroyable que cela paraisse.
   Rappelons encore que son score négatif de 3-4 du bashode juillet 2000 était dû à une erreur d'arbitrage à son dernier combat de la saison, erreur sans laquelle il aurait emporté le premier kachikoshi de sa vie :  il avait été déclaré perdant alors qu'il avait bel et bien gagné (l'adversaire avait perdu l'équilibre un intervalle de seconde avant lui, ce que l'on constate en suivant attentivement), mais l'arbitre peu expérimenté ne semblait pas avoir eu la présence d'esprit pour trancher, et le jury n'a sans doute pas jugé nécessaire d'intervenir.  Dans le pire des cas, il aurait dû bénéficier d'une deuxième chance pour cause de match nul (ex aequo).
   Or, cette année, son énergie semble de nouveau faiblir, peut-être sous la persistence des difficultés interminables desquelles il n'arrive pas à se dépétrer.  Signalons aussi en passant qu'il reste toujours méconnaissable pour s'être rasé le crâne au début de l'année, acte qui semble proche de l'hérésie dans le monde du sumô (où subsiste le culte du magecomme on le sait) !  Cela lui vaut de se faire remarquer.
     Malgré tout, des résultats commencent à se manifester : trois scores proches du kachikoshi (avec 3 gains contre 4 pertes), suivis d'un score plus médiocre en mai, et de nouveau un score "proche" du kachi-koshi.  On devrait s'en estimer satisfait pour le moment, mais l'intéressé lui-même se déclare fort mécontent de lui, en fronçant un peu plus ses sourcils noirs qui lui donnent un air renfrogné...  Il est certain qu'il lui faut une résistance inouïe pour endurer les épreuves de la vie quotidienne, entouré de gens beaucoup plus doués que lui.  Son score de septembre se trouve de nouveau décevant.  Il est sûrement le premier à en être mécontent.
 
 
 

TOSA Kôji

Né le 18-7-1980 à Kikuyô (Kumamoto-ken)
174,5 cm, 150,5 kg
Entrée dans le sumô en mars 1999
Score de la saison de septembre 2000 : 2 gains, 5 pertes (jonidan 47, baisse de -26,5)
Score de la saison de novembre : 6 gains, 1 perte  (jonidan 73, montée de +69,5)
Score de la saison de janvier 2001 :  3 gains,  4 pertes  (jonidan 4, baisse de -15,5)
Score de la saison de mars :  3 gains, 4 pertes  (grade jonidan 19, baisse de -17)
Score de la saison de mai :  5 gains, 2 pertes (jonidan 36 : montée de +37,5)
Score de la saison de juillet : 6 gains, 1 perte (sandanme 99 : montée de +61)
Score de la saison de septembre : 1 gains, 6 pertes (sandanme 38)
Total cumulé : 57 gains, 48 pertes
Nombre total de présences : 105
Taux de gains : 54,3 %
Grade atteint : sandanme 38
Grade actuel : sandanme 38
   Un garçon qui passerait presque inaperçu par sa discrétion si son embonpoint - le prédisposant au sumô - ne le faisait pas remarquer. C'est un "ferme", à l'esprit bien tranché et sans complexes superflus. A le voir dans son milieu, il semble serein, équilibré et doté d'un certain recul qui inspire confiance.  Ce qui frappe c'est la précision de ses réflexes.  Ses résultats, fort réguliers en général, le classent parmi les meilleurs de sa promotion.
   Après une certaine baisse des performances constatée aux précédents basho, suivie d'une reprise nette en novembre avec le résultat brillant de  6 gains pour une seule perte, il faiblit de nouveau depuis janvier avec deux scores successifs légèrement négatifs (3-4).  C'est la stagnation, qui vient de mauvaises conditions physiques (en particulier problèmes aux genoux)...  Enfin, un score digne de ses capacités en mai qui lui vaut une promotion en sandanme !  Il est le cinquième à atteindre ce niveau.  En juillet, il continue sur sa lancée et fait encore mieux en réunissant 6 gains.  Comme résultat, une montée fulgurante pour la saison de septembre, mais qui se termine hélas par un score pitoyable (sans doute attribuable à ses blessures).
 
 
 

KIRI-NO-FUJI  Hiroaki (ex-FUJIMOTO)

Né le 29-10-1981 à Ogi-gun (Saga-ken)
(FUJIMOTO Tomohiko)
183,5 cm, 114 kg
Entrée dans le sumô en mai 1999
Score de la saison de septembre 2000 : 6 gains, 1 perte (jonidan 67, montée de +69,5)
Score de la saison de novembre : 5 gains, 2 pertes (sandanme 98, montée de 33,5)
Score de la saison de janvier 2001 :  2 gains,  5 pertes (sandanme 64, baisse de -25,5)
Score de la saison de mars :  5 gains, 2 pertes    (grade sandanme 90 : montée de +30,5)
Score de la saison de mai :   6 gains, 1 perte (sandanme 59 : montée de +53,5)
Score de la saison de juillet : 2 gains, 5 pertes (sandanme 6 : baisse de -24)
Score de la saison de septembre : 3 gains, 4 pertes (sandanme 30)
Total cumulé : 56 gains, 41 pertes, 1 absence
Nombre total de présences : 97
Taux de gains : 57,7 %
Grade atteint : sandanme 6
Grade actuel : sandanme 30
   Fujimoto, qui doit sans doute une partie de sa nature jubilante à ses antécédents dans le football, est quelqu'un de rieur et de volubile (rare dans cet univers), à l'abord direct et au tempérament vif et sportif, qui semble toujours prêt à s'exécuter aux plus durs entraînements dans la bonne humeur. Sa montée a été fulgurante : dépassant tous ses aînés, il s'est classé dans le peleton de tête sans attendre.
   Après un score plus faible à Nagoya l'an dernier (avec une absence en plein milieu de saison dûe à une blessure), il se distingue à nouveau par des scores presque parfaits qui se succèdent en septembre et en novembre.  Ceci l'a propulsé à la première place, tout en haut des jeunes.
   Parallèlement, il semble avoir mûri : son air insouciant fait place actuellement à une détermination sérieuse; à l'entraînement, sa façon de se lancer sur l'adversaire fait penser à une "torpille" humaine.  Sa promotion en sandan-me n'est que le résultat d'une telle métamorphose.
   Il vient d'adopter à la saison de janvier le nom de Kiri-no-fuji, un pseudonyme à la sonorité prestigieuse.  Espérons qu'il saura préserver dans l'avenir la dignité d'un tel nom...  A ce niveau dans le classement, tout se corse car les adversaires déjà très expérimentés ne sont pas prêts à abandonner du terrain aux nouveaux venus.
    Son assurance lui est revenue.  Les scores brillants se succèdent en mars  (5-2) et en mai (6-1), ce qui fait de lui un des espoirs les plus sérieux de la heya.
    Son rythme se ralentit en juillet (avec seulement 2 gains contre 5 pertes), mais ceci ne paraît que normal à ce niveau élevé, à seulement six crans d'écart du grade de makushita atteint en seulement deux ans.  A signaler qu'en août, il change le second caractère de son shikona (pseudonyme) "fuji" (caractère de "Chiyono-fuji") en prenant celui de son nom réel ("fuji" dans le sens de "glycine"), moins pompeux.  Toujours un ralentissement en septembre, mais qui ne présente rien d'inquiétant à ce niveau élevé.
 

HAKUBA Takeshi
(ex-UNURU)

Né le 5-5-1983 à Oulan-Bator (Mongolie)
(Alyonbayal Unurjalagala)
185,5 cm, 100,5 kg
Apprenti depuis décembre 1998 à titre privé à Michinoku-beya
Transféré à Tatsutagawa-beya en décembre 1999
Début officiel dans le sumô en janvier 2000
Score de la saison de septembre 2000 : 1 gain, 1 perte, 5 absences (jonidan 37, baisse de -35)
Score de la saison de novembre :  absent  (reconnue comme congé officiel)(jonidan 72)
Score de la saison de janvier 2001 :  7 gains,  0 pertes (jonidan 72, montée de 103,5)
( Yûshô dans le grade de jonidan)
Score de la saison de mars :  4 gains, 3 pertes  (grade sandanme 68, montée de +18)
Score de la saison de mai :   4 gains, 3 pertes (sandanme 50 : montée de +24,5)
Score de la saison de juillet :  3 gains, 4 pertes (sandanme 34 : baisse de -17,5)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (sandanme 51)
Total cumulé : 37 gains, 21 pertes, 12 absences
Nombre total de présences : 58
Taux de gains : 63,8 %
Grade atteint :  sandanme 34
Grade actuel :  sandanme 51
   Un garçon qui ne connaissait pas un mot de japonais en arrivant, il y a deux ans (décembre 1998) dans la Michinoku-beya.  Il s'est mis au travail consciencieusement, sans jamais perdre le sourire, toujours présent aux entraînements pendant toute une année avant de pouvoir faire son entrée officielle en janvier 2000, une fois admis dans la Tatsutagawa-beya.  A la suite de la fusion des deux heya en septembre 2000, il se retrouve dans la Michinoku-beya.  Quelqu'un de sobre et de discret, qui travaille apparemment "sans peine", mais qui possède un certain recul et une volonté de fer.
   Actuellement, il se distingue par un style de combat extrêmement personnel, à la fois "peu agressif" et élégant, qui montre qu'il a su assimiler à sa façon les principes du sumô.  Il se caractérise surtout par sa grande souplesse.
   A la fin de la saison de janvier 2001, son score mirobolant de 7 victoires (sans aucune perte) montre qu'il s'est rétabli entièrement de sa cheville cassée, qui l'avait arrêté pendant deux saisons de suite.  De plus, sortant vainqueur de la finale organisée le 20 janvier, dernier jour de la saison, il remporte le Grand Prix (yûshô) du grade de jonidan.
   Il s'agit là du tout premier Grand Prix acquis par la Michinoku-beya, et cela grâce à un lutteur formé dès le départ en son sein.  C'est donc un événement mémorable dans l'histoire de la nouvelle heya!
   En mars, il se classe en plein milieu du grade de sandame, en dépassant tous ses aînés.  Il tient le coup à ce haut niveau de sandanme sur deux basho de suite avec si peu d'expérience et si peu de poids, et ce n'est qu'en juillet qu'il se met à flancher quelque peu et essuie un make-koshi. Cela est sans doute dû  à des problèmes  à son bras gauche et à son pied qu'on voit bandés.  Un autre espoir solide pour la heya.  Le kachikoshi décroché en septembre montre qu'il continue sur sa lancée.
 
 
 

HARADA Daisuke

Né le 05-10-1982 à Shinoyama (Hyôgo-ken)
171,5 cm, 83 kg
Entrée dans le sumô en mai 2000
Score de la saison de septembre 2000 : 0 gain, 2 pertes, 5 absences (jonokuchi 38, montée de +1,5)
Score de la saison de novembre : 3 gains, 4 pertes (jonokuchi 36, montée de +11)
Score de la saison de janvier 2001 :  3 gains,  4 pertes (jonokuchi 25, montée de +4)
Score de la saison de mars :  3 gains, 4 pertes  (grade jonokuchi 21, montée de + 23)
Score de la saison de mai :  3 gains, 4 pertes  (jonidan 132 : baisse avec perte de grade)
Score de la saison de juillet : 3 gains, 4 pertes (jonokuchi 13 : baisse de -2,5)
Score de la saison de septembre : 2 gains, 5 pertes (jonokuchi 16)
Total cumulé : 18 gains, 33 pertes, 5 absences
Nombre total de présences : 51
Taux de gains : 35,3 %
Grade atteint : jonidan 132
Grade actuel : jonokuchi 16
   Encore un garçon doux et d'un aspect délicat, qui n'est entré dans ce milieu que par admiration pour son maître.  Bien qu'ayant une certaine expérience dans le judô, son tempérament semble peu le prédestiner à ce dur milieu.
   Assez sérieux,  il commence actuellement peu à peu à apprendre les leçons et se met à acquérir de la combativité pour se démener et enrayer ses pertes répétitives.  Sa constitution restant très frêle, il aura encore bien des efforts à consacrer pour avancer d'une manière tangible.  Le dépit qui se lit dans son regard l'y aidera peut-être.  On peut estimer que ses résultats, loin d'être brillants, se situent malgré tout "proches du kachi-koshi" avec une stabilité sur cinq saisons d'affilées, ce qui prouve qu'un progrès a néanmoins été accompli cette année.  Ceci dit, le score de septembre laisse bien sûr à désirer.
 
 
 
 

UCHIYAMA Naoya

Né le 05-04-1985 à Nagoya, Meitô-ku
173 cm, 120 kg
Entrée dans le sumô en mars 2001 (reçu à l'examen d'admission le 3 mars -- niban-shusse)
Score de la saison de mai : 3 gains, 4 pertes (grade jonokuchi 36 : montée de +8)
Score de la saison de juillet :  3 gains, 4 pertes (jonokuchi 28 : montée de +3,5)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (jonokuchi 24)
Total cumulé : 10 gains, 11 pertes
Nombre total de présences : 21 (jonokuchi 24)
Taux de gains :  47,6 %
Grade atteint : jonokuchi 28
Grade actuel : jonokuchi 24
   Nouvau disciple, le dernier à avoir été admis dans la heya en mars dans la heya.
   D'un abord bon vivant, il semble posséder quelques prédilections pour la comédie et le mime...
D'une consistance coriace, il semble capable de tirer profit de son poids pour résister à l'adversaire, malgré son peu d'expérience.  Son kachikoshi est le premier de sa courte carrière et arrive après deux saisons de scores "proches" du kachikoshi.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TOKODAI

Tokoyama (coiffeur attitré),
attaché à la Michinoku-beya
Né le 24-7-1970 à Niigata-ken
(OHASHI Daiji)
Entrée dans le sumô en novembre 1986
   Quelqu'un de discret et de calme qui comprend les choses à demi-mot.  Il ne dédaigne pas les exercices malgré son allure peu sportive, et parfois éprouve le besoin de se joindre aux jeunes pour faire sa gymnastique matinale dans la grande salle durant les entraînements.  Il aurait voulu devenir lutteur si sa taille l'avait permis, mais actuellement il est animé d'une véritable passion pour son métier et affirme ne rien regretter en pensant aux aléats de la vie d'un lutteur.  Son péché mignon est le saké d'après ce qu'on dit.
 
 
 
 
 
Autres membres de la heya :
YOSHINAGA Naoko
Okamisan de la Michinoku-beya
Née à Kagoshima-ken
   Son rôle se résume à des tâches ingrates de relations humaines - par exemple, répondre aux nombreux appels téléphoniques (d'un nombre inimaginable à longueur de journée), provenant de personnes très diverses : journalistes, supporters, ou surtout des parents des jeunes qui s'enquièrent régulièrement sur les progrès et la santé de leur progéniture. Elle est là également pour soutenir moralement les jeunes, pour résoudre les problèmes psychologiques, les conflits, etc.  On fait appel à elle à tout bout de champ, et on entre chez elle comme dans un moulin, ce qui exige d'elle une disponibilité quasi-permanente, qui doit peser lourd sur ses épaules et parfois sur ses nerfs.  Elle fait de son mieux pour être à la hauteur des tâches, malgré sa santé fragile.
 
 
 
 

TAMURA Kiichi

Manager de la Michinoku-beya:
(Anciennement KISHINOSATO Kiichi)
Né le 6-9-1966 à Kishiwada (Osaka-fu)
Entrée dans le sumô en mars 1982
Grade atteint : makushita 9
Retraite en 1997
   Peu bavard, il passe facilement  pour quelqu'un de bourru, mais est en fait tout dévoué à sa heya et au sumô, qui sont apparamment son unique raison de vivre.  Il est l'homme à tout faire de la maison, car il s'acquitte honêtement de son mieux des besognes les plus diverses et parfois les plus ingrates - c'est souvent lui qui se charge tout seul de toute la préparation du repas...  Sa vocation est évidemment dans la surveillance et le guidage des jeunes, qu'il connaît mieux que quiconque, tâche qui lui permet de mettre à profit sa grande expérience professionnelle.  C'est d'ailleurs là que se révèlent ses qualités pédagogiques, son indulgence et sa patience, car il ne profère jamais un mot sur un ton plus haut que l'autre.
 
 
 

KITAHARA  Toshifumi

Manager attaché à l'oyakata
Né le 22 décembre 1949 à Nagasaki-ken
   Un  professionnel expérimenté qui est là depuis le mois de janvier 2000 et qui se charge en particulier des nombreuses relations avec l'extérieur qui incombent à l'oyakata et aussi de toutes sortes de tâches pratiques secondaires beaucoup plus ingrates.  Assez sec et ferme dans son attitude et ses propos, il s'agit que quelqu'un qui, connaissant l'oyakata depuis de longues années,  lui a toujours témoigné affection et admiration, et qui actuellement se trouve heureux de mettre ses capacités à son service, ce qu'il fait avec zèle et dévouement exemplaires.
 
 



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