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La Michinoku-beya en 2001-2002

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   La Michinoku-beya, dirigée par Kirishima depuis décembre 1997, est la heya la plus proche du Kokugikan.  Depuis l'ouverture du dohyô  le 15 février 1998,  la heya a pris une envergure considérable.  Beaucoup parmi ses lutteurs se distinguent par leur physique peu en rapport avec le sumô, avec un poids moyen bien inférieur à celui de leurs homologues des autres heya.  Leur choix de se consacrer au sumô semble provenir avant tout de leur admiration pour leur Maître plutôt qu'à des facteurs simplement physiques qui les prédestineraient au sumô.
   Depuis le 21 septembre 2000, les sept lutteurs de la Tatsutagawa-beya sont intégrés à la Michinoku-beya, à la suite du départ à la retraite de Tatsutagawa oyakata.
   La heya acquiert ainsi de l'importance et les six étages du bâtiment ne suffisent plus pour abriter tout le monde.  Une annexe a donc été créée dans les étages supérieurs de l'immeuble juste en face, au-dessus des quatre étages du restaurant.
 

(Fiches signalétiques renouvelées en date du 18 décembre)
très prochainement mise à jour des photos
(par ordre d'ancienneté - ordre alphabétique pour une même promotion)
Saut jusqu'aux Dernières nouvelles du mois
en fin de page de présentation des membres
MICHINOKU  Kazuhiro
ex-ôzeki KIRISHIMA
Né le 3-4-1959 à Makizono (Kagoshima-ken)
 (YOSHINAGA Kazumi)
Entrée dans le sumô en mars 1975
Grade atteint : ôzeki Est
1 yûshô (Grand Prix)
3 shukun-shô (Prix du mérite)
1 kantô-shô (Prix du courage)
4 ginô-shô (Prix de la technique)
754 gains, 696 pertes, 40 absences
Se retire le 24-3-1996
et prend le nom de toshiyori Shikoro-yama;
ensuite, en mai 1997, celui de Katsu-no-ura;
et, enfin, devient Michinoku en décembre 1997.
AGRANDISSEMENT
Noyé sous le poids des obligations et corvées de toutes sortes pour assurer la subsistance de la communauté et également tout affairé à arrondir les angles pour sauvegarder la coexistence de tout ce petit monde hétérogène, il se contente de répéter  "isogashii, isogashii" (je suis submergé !).  Pourtant, il semble actuellement avoir maîtrisé à merveille cette situation qui, loin de le harasser, a l'air de convenir parfaitement à sa nature dynamique en lui fournissant ce qu'il lui faut pour se stimuler.  C'est un pédagogue né.
Sa première préoccupation :"Minna ga tsuyoku naru yô ni isshôkenmei ganbatte imasu." - Je fais tout ce que je peux  pour que chacun devienne fort !
Une telle description semblerait mal cadrer avec cet air juvénile et insouciant qu'on peut voir parfois chez lui, en particulier sur la photo ci-dessus, qui donnerait plus l'impression oisive d'une "star" posant pour ses admirateurs.  Mais il ne faut pas s'y tromper car les "extrêmes" qui se côtoient dans cet univers sont surprenantes : de la rigueur spartiate de la salle d'entraînement aux "feux chatoyants" des projecteurs. Cette photo a été prise au cours d'une de ces innombrables réceptions, si courantes dans ce monde, qui réunit des centaines de supporters et d'admirateurs de toutes sortes.  De l'avis de ceux qui le connaissent, Michinoku a bien mûri ces derniers temps :  de l'adolescent insouciant qu'il pouvait paraître (malgré ses quarante ans passés), il est devenu en l'espace de deux ans un "oyakata responsable" et posé.  Peu de personnes auront encore le réflexe de l'appeler simplement "Kirishima".
Néanmoins, récemment, il a les traits légèrement tirés, vraisemblablement dûs à la fatigue qu'entraînent les corvées continuelles à long terme.  La rançon du succès...  Il est perpétuellement entouré d'une véritable cour de personnes (amis, mécènes, supporters, admirateurs) pour lesquelles il constitue visiblement un centre d'attraction puissant.  Sa vocation n'est-elle pas d'apporter un peu de rêve aux gens ?  C'est ce qu'on peut se demander à le voir ainsi.  Toutefois, il se débrouille bien et semble bien dans sa peau.
 
 
 

SHIKISHIMA  Katsumori devenu FUJIGANE  Yoshimoto oyakata depuis le 17 septembre 2002

Toshiyori (statut d'"ancien", qualifié pour la formation des jeunes)
Né le 15-12-1970 à Funabashi (Chiba-ken)
(YOSHITANE Hiromichi)
Anciennement Tatsutagawa oyakata (entre janvier et septembre 2002)
184,5 cm, 187 kg
Entrée dans le sumô en janvier 1989
Promotion en jûryô : mai 1993
Entrée dans le maku-uchi :  novembre 1994 (arrêt : mai 2001)
Techniques favorites : hidari-yotsu, hidari sashi, migi-uwate, yori-kiri, uwate-nage
Score de la saison de septembre 2000 : 8 gains, 7 pertes (grade jûryô 5)
Score de la saison de novembre : 7 gains, 8 pertes (grade jûryô 4)
Score de la saison de janvier 2001 : 0  gain,  2 pertes, 13 absences (grade jûryô 5)
Score de la saison de mars :  absent (grade makushita 3 : perte de rang avec chute de -11)
Score de la saison de mai : absent (grade makushita 43, chute de -40 pour absence)
Total cumulé : 416 gains, 418 pertes, 37 absences
Nombre total de présences : 834
Taux de gains : 49,9 %
Grade atteint : maegashira 1
1 yûshô dans le grade de jûryô, 1 yûshô dans le grade de makushita
AGRANDISSEMENT
   Quelqu'un dont les mouvements feutrés témoignent de l'aboutissement à un stade supérieur dans le sumô, qui lui procurent une certaine sophistication qui va de pair avec une certaine notion de "bien-être dans sa peau".  Tout cela lui confère beaucoup de dignité et d'élégance (malgré les lunettes qu'il porte dans la vie courante).  En dehors de ses capacités dans le sumô, il est connu pour la beauté de "sa voix".
   Hélas, un problème cardiaque (souffle au cœur) l'a contraint à s'arrêter dès le second jour du basho de janvier 2001.  Cette situation préoccupante en tant que telle a eu pour conséquence de lui faire perdre son rang de sekitori en mars : rétrogradé en makushita, la dégringolade matérielle subie est de 11 crans, soit 22 demi-échelons, ce qui est loin de représenter le préjudice réel quand on connaît l'énorme écart entre les deux grades (et notamment la perte du salaire dans ce dernier grade). Son absence totale au basho de mars, lui vaut une nouvelle rétrogradation de 40 crans (80 demi-échelons) !
   Au premier jour du basho de mai, il remet sa démission à son oyakata après une longue période d'hésitation.  Son médecin lui avait ordonné un régime draconien afin d'alléger son cœur.  Ce régime lui a fait perdre un poids considérable en l'espace de quatre mois -  près de 50 kg ! : il se situe maintenant à 140-150 kg et sa santé semble beaucoup mieux s'en porter.  Toutefois, l'intéressé s'estime amoindri et n'a plus le cœur à se montrer aussi amaigri devant des spectateurs.  Il estime aussi que cette perte de poids sera un facteur fatal pour son sumô, qui l'empêchera de combattre selon son propre style.  Sans doute se trompe-t-il, mais les conditions psychologiques restent importantes dans le sumô, même si tout le monde dans son entourage, qui est d'avis que cette perte de poids ne saurait que  lui être bénéfique, l'a encouragé vivement à ne pas lâcher sa carrière.  Or, nul ne peut se mettre dans la peau de l'intéressé lui-même...  Il ne faut pas sous-estimer la perte d'énergie qui peut découler d'un amaigrissement aussi important.
   Sa lettre de démission a été acceptée par l'Association japonaise du sumô dans la matinée du 14 mai 2001, laquelle, après délibération, lui a accordé le statut de "jun-toshiyori" lui permettant de rester dans le cadre de l'Association sous le nom de Shikishima pour se consacrer à la formation des jeunes.  Sa démission a été annoncée officiellement par la presse dans l'après-midi du 14 mai.
  La conférence de presse, diffusée le jour même à la télévision, le montre après plusieurs mois d'absence : une silhouette amaigrie et des traits creusés.  Le public se rend bien compte à quel point son état est sérieux.  Dans cette ambiance générale pesante, l'auditoire est saisi d'émotion à la vue d'un tel changement.  Or, aussi pénible que fût pour lui cette conférence de presse annonçant sa démission, il parvint malgré tout à détendre l'atmosphère en plaçant quelques pointes d'humour :  "la diète pénible qu'il a suivie en cherchant les différents moyens de maigrir le rend capable de rédiger un manuel d'amaigrissement maintenant;  cette solution lui restera donc au cas où le travail viendrait à lui manquer..."
   Dès son rétablissement, il assiste de nouveau activement aux entraînements en commentant les exercices des jeunes; son ton est calme, posé, mais sa mine sombre trahit ses préoccupations.  Il est évident qu'il fait des efforts pour surmonter ses problèmes.
   Il est à signaler que la danpatsu-shiki (cérémonie de coupe des cheveux) de Shikishima s'est déroulée le 30 septembre 2001, au Kokugikan, cérémonie au cours de laquelle pas moins de 400 personnes sont montés sur le dohyô pour faire l'entaille traditionnelle.  Les trois revues spécialisées de sumô -- Oozumô, Sumô ainsi que NHK Stella -- consacrent chacune une page  à sa danpatsushiki  dans leur numéro de novembre (avec différentes photos).  En outre, celle-ci est décrite en détails sur six pages dans la revue Relax (édité par Magazine House) sortie de 6 décembre.
Actuellement, sa vie se poursuit calmement en tant qu'oyakata attaché à la heya.  Il reste contraint de surveiller de près sa santé mais est maintenant au régime d'une seule consultation médicale par mois, et il s'en accommode.  Aux nouvelles de janvier 2002, on apprend qu'il bénéficie d'un nouveau statut sous le titre d'ancien de Tatsutagawa.
   Maintenant, avec un certain recul, il avoue combien cela lui a coûté d'avoir dû arrêter sa carrière si prématurément.  Il décrit avec beaucoup d'honnêteté le sentiment de révolte et d'impuissance de cette époque, sur un ton grave, bien différent de l'air clownesque qui lui est propre.  Il affirme aussi qu'il a tiré un trait sur son passé maintenant et se donne une nouvelle raison de vivre : penser aux jeunes.  Tirer parti de son expérience pour les aider à persévérer dans leur effort, dans ce sport où chaque instant exige qu'on se surpasse.
    Depuis cette année, il assure également des commentaires à la télévision pour les matchs de jûryo et semble avoir une bonne cote.  Comme il peut être extrêmement bavard quand il se trouve dans son assiette, cela promet d'être intéressant et original.
    Il est à signaler aussi qu'il rédige actuellement une suite d'articles pour la revue Sportiva (le premier à partir du numéro sortant fin août -- numéro d'octobre 2002), qui paraît le 27 de chaque mois.  Il se dit fort heureux de cette opportunité qui lui permet de présenter sa vision personnelle du sumô.
    Depuis le 17 septembre, cédant son titre d'ancien à son vieil ami Minatofuji qui vient de se retirer, il obtient le titre de Fujigane.  Il adopte en même temps un nouveau prénom : Yoshimoto.
Voir aussi le dossier spécial "Shikishima dans la Michinoku-beya" et " L'âge d'or de Shikishima ".
 
 
 

FUKUNOSATO Kunio

Wakai-mono-gashira (entraîneur)
Né le 4-6-1961 à Iwate-ken
(FUKUDA Kunio)
Grade atteint : jûryô 13
333 gains, 294 pertes, 7 absences
Quelqu'un de consciencieux qui pourrait paraître méticuleux, mais d'un abord serein un peu inhabituel dans ce milieu, qui le rend plus proche des Japonais "normaux".  En ce sens, il est sans doute d'un abord plus aisé que les autres.
Bien qu'on le voie souvent apparaître à la télé, en particulier le dernier jour de chaque basho pour assister les intervenants dans la distribution des trophées, il est rare qu'on trouve son nom en tête d'un article.  Le numéro de janvier (2002) de la revue NHK Stella publie un commentaire d'une page portant sa signature sur un jeune espoir du sumô.
 
 
 
 
 

HOSHITANGO  Imachi

Né le 5-9-1965 à Buenos Aires (Argentine)
(Imach Marcello Salomon, devenu HOSHI Tango par naturalisation en date du 25 octobre 2000)
184 cm, 162 kg
Entrée dans le sumô en mai 1987
Promotion en jûryô : septembre 1992
Techniques favorites : tsuki-oshi
Score de la saison de janvier 1998 : 5 gains, 2 pertes (makushita 22)
Score de la saison de mars : 4 gains, 3 pertes (makushita 9)
Score de la saison de mai : 5 gains, 2 pertes (makushita 5)
Score de la saison de juillet : 6 gains, 1 perte (makushita 2)
Score de la saison de septembre : 9 gains, 6 pertes (jûryô 13)
Score de la saison de novembre : 8 gains, 7 pertes (jûryô 10)
Score de la saison de janvier 1999 : 7 gains, 8 pertes (jûryô 9)
Score de la saison de mars : 9 gains, 6 pertes (jûryô 11)
Score de la saison de mai : 6 gains, 9 pertes (jûryô 7)
Score de la saison de juillet : 8 gains, 7 pertes (jûryô 11)
Score de la saison de septembre : 8 gains, 7 pertes (jûryô 10)
Score de la saison de novembre : 9 gains, 6 pertes (jûryô 8)
Score de la saison de janvier 2000 : 5 gains, 10 pertes (jûryô 3)
Score de la saison de mars : 6 gains, 9 pertes (jûryô 7)
Score de la saison de mai : 8 gains, 7 pertes (jûryô 10)
Score de la saison de juillet : 0 gains, 15 pertes (jûryô 8)
Score de la saison de septembre : 6 gains, 1 perte (makushita 8 = +6,5 de montée)
Score de la saison de novembre : 3 gains, 4 pertes (makushita 1 = -5,5 de baisse)
Score de la saison de janvier 2001 :  3 gains,  4 pertes (makushita 7 = -6,5 de baisse)
Score de la saison de mars :  5 gains, 2 pertes (makushita 13 = +6,5 de montée)
Score de la saison de mai :  3 gains,  4 pertes (makushita 7 = -7 de baisse)
Score de la saison de juillet : 4 gains, 3 pertes (makushita 14 = +2,5 de montée)
Score de la saison de septembre : 2 gains, 5 pertes (makushita 11=-12 de baisse)
Score de la saison de novembre :  3 gains, 4 pertes (makushita 23 = -10,5 de baisse)
Score de la saison de janvier 2002 : 5 gains, 2 pertes (makushita 34 = +9,5 de montée)
Score de la saison de mars 2002 : 3 gains, 4 pertes (makushita 24 =-8 de baisse)
Score de la saison de mai : 5 gains, 2 pertes (makushita 32 : +15,5 de montée)
Score de la saison de juillet : 3 gains, 4 pertes (makushita 17, -8,5 de baisse))
Score de la saison de septembre : 6 gains, 1 perte (makushita 25, +17 de montée)
Score de la saison de novembre : 2 gains, 5 pertes (makushita 8)
Total cumulé : 410 gains, 359 pertes, 11 absences
Nombre total de présences : 769
Taux de gains : 53 %
Grade atteint : jûryô 3
Grade actuel : makushita 8
AGRANDISSEMENT
   Il se caractérise à la fois par sa détermination lucide et son optimisme latino-américain (mais il ne supporte pas d'être appelé  un "gaijin" (un non-Japonais) et à l'entendre : "il n'y a que les traits de son visage qui ne soient pas japonais"…).  A ses moments de détente, écouter de la musique semble lui procurer de la sérénité.  On le dit particulièrement doué lui-même pour le chant et surtout le karaoke. Il aime les enfants et les animaux.
   Actuellement lutteur le plus ancien de la heya, une des missions qu'il s'est fixée est de surveiller la formation des jeunes, ce qui joue parfois au détriment de ses propres intérêts, passant plus de temps à entraîner les autres qu'à s'entraîner lui-même (il est évident que le profit qu'il peut tirer de ces exercices n'est pas comparable).  Il se montre sévère, parfois impitoyable car, pour lui, réussir dans le sumô suppose une force de caractère qui ne s'acquiert qu'à travers la souffrance.
   Il est l'un des rares lutteurs à avoir eu l'expérience de vivre dans trois situations différentes, comme s'il avait changé trois fois de  heya :  initialement, avec son maître précédent où la heya ne comportait que deux, parfois trois lutteurs et où il était condamné à s'acquitter lui-même des basses tâches (ménage, cuisine) tout en ayant un statut de sekitori, sans pouvoir bénéficier des services de tsukebito pourtant réglementaires.  Ces conditions spartiates changent du tout au tout quand il passe dans la nouvelle Michinoku-beya (sous l'actuel maître), qui grouille par son activité et où il a l'entière responsabilité (qu'il partage à l'époque avec Hoshiandesu) des jeunes qui viennent d'entrer.  Or, à partir de septembre 2000, la heya connaît une nouvelle métamorphose avec l'arrivée des nouveaux venus de la Tatsutagawa, dont plusieurs lutteurs confirmés, ce qui modifie totalement l'ordre établi et suppose une réadaptation à la nouvelle réorganisation de la hiérarchie; de la petite heya modeste on passe ainsi à un groupe d'une certaine envergure.

   Depuis les défaites en chaîne essuyées en 2000 au basho de Nagoya, qui lui ont fait perdre son rang de sekitori (titulaire), il continue à connaître des aléas, mais qu'il affronte avec la lucidité qui lui est propre et qu'il doit à son expérience dans le milieu.  Il ne se sent pas le loisir de devoir s'émouvoir d'un recul de quelques crans dans le banzuke. Son amour pour le métier reste intact, même si son corps ne suit plus tout à fait comme il le voudrait : il a atteint maintenant 37 ans (depuis le 5 septembre dernier), un âge où  les lutteurs en activité se comptent sur les doigts d'une seule main.
  Au mois de juillet 2001, il décroche un kachi-koshi bien mérité, quand on songe qu'il continue de souffrir de blessures par ci par là qui sont maintenant devenues presque chroniques, mais dont il ne parle pas trop.  A la fin du mois d'août, on le retrouve avec un dynamisme qu'on ne lui avait pas vu depuis longtemps, et pourtant, un makekoshi désespérant pour septembre... suivi d'un autre makekoshi pour novembre.  L'année 2002 commence mieux : cela fait cinq basho qu'il n'avait connu un score de 5/2.  Le basho de mars, qui commence pourtant bien, finit en queue de poisson par un makekoshi.  De nouveau un score de 5/2 pour mai : est-ce un signe de reprise?
    Juillet 2002 :  "Je me sens bien, je n'ai aucun problème physique particulier et donc je ne peux pas expliquer pourquoi j'ai du mal à remporter la victoire; c'est comme ça, tant pis !  Mais après tout je n'ai pas à me plaindre."
    En août, on le voit notamment occupé à protéger et encourager Kirinofuji, en qui il semble fonder de grands espoirs.
Au début de septembre, on le trouve avec un air jovial et détendu qui y est dans doute pour quelque chose dans ses résultats très forts de 6/1 (1 seule perte !) remportés à l'issue du basho.  On se rend compte ainsi qu'il constitue encore un vétéran redoutable dont il ne faudrait pas sous-estimer la combativité.
 
 
 

    TOYOZAKURA Yoshihito

Né le 12-3-1974 à Hiroshima (Asakita-ku)
(MUKOO Toshiaki)
182 cm, 137 kg
Entrée dans le sumô en mars 1989
Promotion en jûryô :  septembre 1998
Techniques favorites : migi-yotsu, yori, tsuppari, migi-sashi, hidari-uwate, yorikiri
Score de la saison de septembre 2000 : 5 gains, 2 pertes ( (grade makushita 1 = +5 de montée)
Score de la saison de novembre : 8 gains, 7 pertes (grade jûryô 9 = +2 de montée)
Score de la saison de janvier 2001 :   5 gains,  10 pertes (grade jûryô 7, = -4 de baisse)
Score de la saison de mars :  1 gain, 3 pertes, 11 absences (grade jûryô 11 :  perte de rang avec chute de -11)
Score de la saison de mai :   absence (congé reconnu en tant que "blessure officielle")
Score de la saison de juillet : 5 gains, 2 pertes (makushita 9, + 5,5 de montée)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (makushita 4, +1,5 de montée)
Score de la saison de novembre : 3 gains, 4 pertes (makushita 2, -4 de baisse)
Score de la saison de janvier 2002 : 3 gains, 4 pertes (makushita 6, -6 de baisse)
Score de la saison de mars 2002 : 6 gains, 1 perte (makushita 12, +10,5 de montée)
Score de la saison de mai : 7 gains, 0 perte  (makushita 2, +7 de montée)
Yûshô de la catégorie de makushita
Score de la saison de juillet : 5 gains, 10 pertes (jûryô 8, -4 de baisse)
Score de la saison de septembre : 11 gains, 4 pertes (jûryô 12, +5,5 de montée), jun.yûshô de la catégorie de jûryô (après perte aux éliminatoires)
Score de la saison de novembre : 7 gains, 8 pertes (jûryô 6)
Total cumulé : 339 gains, 288 pertes, 20 absences
Nombre total de présences : 627
Taux de gains : 54,1 %
Grade atteint : jûryô  6
Grade actuel : jûryô  6
AGRANDISSEMENT
   Quelqu'un qui a subi de nombreuses blessures tout au long de sa carrière et qui s'est formé à travers les revers, qui ont dû lui inculquer certaines qualités fondamentales.  Anciennement, pratiquant du jûdô avec son frère Kitazakura (son aîné de trois ans, dans la Kitanoumi-beya), il s'est converti à la musculation pour gagner du poids.  Il tient son shikona de son père, ancien lutteur de la Tokitsukaze-beya.
   De caractère ouvert, franc et spontané, il est aisément accessible et est l'un des seuls à révéler une certaine "humanité" qui fait parfois lourdement défaut dans ce milieu hanté par la force de caractère :  Ainsi, il semble être l'un des seuls à ne pas afficher sa "supériorité" vis à vis des plus jeunes et leur montrer largeur d'esprit et commisération.  Chose étonnante :  il est l'un des seuls à esquisser parfois un sourire spontané au cours d'une pénible séquence d'entraînement, au milieu de tous les visages figés par la tension.
   Une des caractéristiques qu'on remarque souvent chez lui est qu'il débute chaque fois avec un résultat irréprochable durant les premiers jours (jusqu'à 5 victoires consécutives), ce qui se montre hautement prometteur.  Or, sans doute du fait de la pression psychologique, la suite se poursuit sur une succession invraisemblable de pertes... quelque chose de difficilement compréhensible !  En mars, alors qu'aucun faux pas ne lui était plus permis, il est blessé à la cuisse droite au troisième jour du basho, ce qui le contraint à s'arrêter pour deux mois.  Cette absence lui vaut la rétrogradation hors du rang des titulaires (perte du salaire)....
   Au mois de juillet, on le trouve en "pleine forme", bouillant d'énergie et heureux d'avoir réussi un score si honorable de 5-2; mais ceci ne suffit pas pour pouvoir réintégrer le grade perdu en mai des suites de son absence pourtant reconnue comme congé officiel pour blessure.  Or, en septembre, sa forme n'est pas aussi époustouflante et il n'a qu'un simple kachikoshi. En novembre, une victoire de plus lui aurait garanti son retour en jûryô.  A la place, il va encore baisser de quelques échelons, ce qui lui rend le retour de plus en plus difficile, et ce marasme se poursuit en janvier.  Enfin, un résultat presque irréprochable pour mars!  La saison commence par une perte mais se poursuit par six gains qui se suivent les uns après les autres.  Encore un score pareil et il sera sûr de retrouver son rang (perdu maintenant depuis exactement un an)... à deux crans de la division supérieure, ce basho de mai est décisif pour lui.
   Grand prix de sa catégorie (makushita yûshô) décidé le 24 mai !  Score parfait de 7 combats -7 victoires. Un score presque incroyable où il terrasse miraculeusement des adversaires redoutables (et en particulier le jeune espoir Narita, ancien yokozuna-étudiant, entré comme makushita tsukedashi, à qui tout le monde avait déjà donné la victoire et qui essuie ainsi sa première défaite).  Son retour en tant que sekitori va donc de soi, après sept basho de pénitence.
Les revues spécialisées (mois de juin) donnent toutes une photo de lui avec son prix et même un article de présentation.  On apprend qu'il avait déjà eu deux autres grand prix (le premier en automne 1997, en sandanme, et un autre en makushita).
   Juillet 2002 :  Au début du basho, durant les entraînements, il se blesse à la cuisse gauche et ensuite peu après se déchire le muscle du biceps (bras droit jusqu'au coude), ce qui le fait énormément souffrir.  Voilà toute l'explication de son score déplorable.  Au cours du basho, il était devenu presque méconnaissable tant son humeur était glaciale, jetant le froid tout autour de lui (à faire penser à l'histoire bien connue des "pingouins" que se plaisait à évoquer la "okamisan" quand Kirishima avait perdu un combat : l'air devenait si glacial qu'on aurait pu y élever des pingouins!)  A la fin du basho, il se radoucit néanmoins.   Cette dernière blessure doit prendre encore trois semaines pour guérir et il compte donc être d'aplomb pour le basho suivant.    Heureusement, ce score de juillet ne devrait pas avoir de conséquences trop catastrophiques; il semble de nouveau optimiste.
   Fin août 2002 :  Sa blessure au bras est encore douloureuse et il se promène avec un sac de glace sur l'épaule.  Il reste encore incapable de pratiquer des entraînements normaux et doit se limiter  aux sandanme.  Ainsi, les quinze jours du basho de septembre ne présageaient rien de bon pour lui.
   Or, contre toute attente, il accumule gain sur gain en septembre -- en ne faiblissant que vers la fin avec plusieurs pertes successives --, et cela le mène jusqu'à disputer le grand prix de sa catégorie (jûryô yûshô) aux éliminatoires (yûshô ketteisen) avec deux autres finalistes eux aussi à 11-4 :  ce grand prix lui échappe malheureusement -- et c'est regrettable.  Il est certain qu'un lutteur comme lui doit s'en vouloir amèrement de gâcher une telle occasion; il devra se contenter du jun.yûshô ("quasi" Grand prix).  Néanmoins, il est certain qu'après un tel résultat il pourra affronter l'avenir avec plus de sérénité.  Dans le nouveau banzuke de novembre où il est jûryô 6-Ouest, il rattrape et dépasse enfin son rang maximal (jûryô 7) d'il y a un an et demi.
 
 

JUMONJI  (Jûmonji) Tomokazu

(Anciennement : KAIGATAKE Matsutarô)
Né le 9-6-1976 à Hashikami (Aomori-ken)
185 cm, 149 kg
Entrée dans le sumô en novembre 1992
Promotion en jûryô : janvier 1998
Entrée dans le maku-uchi : mai 2000
Techniques favorites : migi-yotsu yori, hidari-uwate, yorikiri
Score de la saison de septembre 2000  : 9 gains, 6 pertes (grade jûryô  2, +3,5 de montée)
Score de la saison de novembre : 5 gains, 10 pertes (grade maegashira 12)
Score de la saison de janvier 2001 : 8 gains, 7 pertes (grade jûryô  3, +5 de montée)
Score de la saison de mars :  9 gains, 6 pertes  (grade maegashira 13  :  montée de +6,5)
Score de la saison de mai :    7 gains, 8 pertes  (maegashira 7 : baisse de -2)
Score de la saison de juillet : 4 gains, 11 pertes (dont perte par défaut) (grade maegashira 9 : -8 de baisse)
Score de la saison de septembre :  absent (congé reconnu comme blessure officielle)(grade jûryô 2)
Score de la saison de novembre : 8 gains, 7 pertes (jûryô 2 : +2 de montée)
Score de la saison de janvier 2002 : 6 gains, 9 pertes (maegashira 14, -2,5 de baisse)
Score de la saison de mars 2002 : 11 gains, 4 pertes (jûryô 2, +8 de montée)
Score de la saison de mai : 6 gains, 9 pertes (maegashira 9, -2,5 de baisse)
Score de la saison de juillet : 5 gains, 10 pertes (maegashira 12, -6 de baisse)
Score de la saison de septembre : 10 gains, 5 pertes (jûryô 3, +4,5 de montée)
Score de la saison de novembre : 8 gains, 7 pertes (maegashira 13)
Total cumulé : 307 gains, 258 pertes, 15 absences
Nombre total de présences : 565
Taux de gains : 54,3 %
Grade atteint : maegashira 7
Grade actuel : maegashira 13
AGRANDISSEMENT
   C'est lui qui est actuellement le plus haut placé dans le tableau de classement.  Quelqu'un de doux, peu bavard, qui semble doté d'un certain flegme.
   En janvier 2001, malgré son accident à l'avant-dernier jour du basho - il se blesse deux orteils de son pied droit -, il a réussi à se présenter le dernier jour et est parvenu à remporter la victoire qui lui a assuré le kachikoshi :  un retour presque miraculeux dans le maku-uchi!  En mars 2001, un résultat fort honorable (9-6) semble lui assurer une place plus stable parmi les champions du maku-uchi,  malgré quelques points faibles (en particulier du point de vue de la vivacité de ses réflexes).  Léger make-koshi (7/8) au basho de mai, mais saison de juillet 2001 assez pénible avec seulement 4 gains, qui se termine à l'avant-dernier jour par une chute terrible qui lui endommage les hanches - avec comme autre conséquence une impossibilité de se présenter le dernier jour (absence considérée automatiquement comme une perte - fusenpai).  Réduit à l'immobilité pendant quelques semaines, il obtient un congé pour la saison de septembre suivante.  Tout en se disant de nouveau "sur pied", il s'était tenu aux entraînements allégés durant deux mois et, sortant de sa convalescence, il entame la saison de novembre dans de très mauvaises conditions (cinq pertes successives).  Sans doute retrouve-t-il subitement ses réflexes à partir du sixième jour, car brusquement il parvient à inverser la situation avec cinq victoires d'affilé alors que personne n'y croyait plus, pour terminer miraculeusement avec un kachikoshi.
   Pour janvier 2002, il se réintègre ainsi à nouveau le maku-uchi, mais le basho a été dur et même s'il s'est débattu comme un fou les derniers jours pour sauvegarder son rang (et en particulier le dernier jour, où il fait tout son possible pour maintenir son offensive sur un adversaire fuyant, faisant preuve d'un acharnement qu'on ne lui connaissait pas),  rien ne lui évitera une nouvelle rétrogradation en jûryô.
   En mars, on le retrouve avec une énergie nouvelle qui ne faiblit pas durant les quinze jours  :  il réussit ainsi un score remarquable de 11 gains pour seulement 4 pertes, exceptionnel à ce niveau de la hiérarchie.  Pour un peu, il allait même remporter le Grand prix de sa catégorie -- avec un gain de plus...  Sans doute les épreuves des mois précédents lui auront été salutaires.  Retour dans le maku-uchi pour mai.
Signalons que la revue Sumô du mois de mars, qui annonce le décès de sa précédente okamisan (de la Tatsutagawa-beya), publie une page de témoignage de sa part à ce propos, en tant que représentant des membres de l'ancienne Tatsutagawa-beya.  On apprend qu'il avait continué à entretenir des relations étroites avec son ex-maître de heya et son épouse qui continuaient à suivre l'évolution de tous leurs anciens disciples.
Les commentaires qu'on trouve dans les différentes revues spécialisées du mois d'avril semblent laisser indiquer que sa renommée s'est considérablement développée ces deux derniers basho.  Sa personnalité commence à être mieux perçue.  Toutefois, au basho de mai, qui commence très mal pour lui (trois pertes successives) certaines critiques sont très dures.  Il parvient pourtant à atténuer les échecs des premiers jours et redresser la balance, pour terminer sur un score de 6-9 qui est beaucoup moins désastreux qu'on ne l'aurait prévu.  C'est déjà pas si mal; au moins sa position dans le maku-uchi ne sera pas menacée.  Il va sans dire qu'il faudra encore beaucoup de travail...
Son apparition dans les revues spécialisée est courante maintenant, mais signalons dans Oozumô de mai (N°5) un article de trois pages avec plusieurs photos couleur (dont une en grand format le représentant admirant les cerisiers).
Mi-juin, à trois semaines du basho de Nagoya, il attrape un lumbago qui l'empêche de participer aux tournois intermédiaires, mais estime que ceci ne devrait pas l'empêcher de se remettre à temps à l'entraînement.
En juillet, il entame le basho avec trois victoires successives qui semblent prometteuses;  or, par la suite, on le retrouve hésitant, maladroit et les critiques vont bon train.  On peut se demander si les défaites qui se sont accumulées par la suite ne sont pas purement un problème d'ordre psychologique.  La presse n'a pas été indulgente pour lui, et en tant que premier lutteur de la heya cela n'a pas dû lui faciliter la tâche.  Il est indéniable cependant qu'un effort de maîtrise de soi reste à faire pour se montrer à la hauteur de son rang.  Actuellement, à la fin du basho, il semble de consoler tant bien que mal de ses pertes en voyant autour de lui ses admirateurs, dont le nombre s'est multiplié malgré tout.
En août, on le retrouve à l'entraînement intensif, assurant des sanban-keiko (combats contre différents adversaires qui viennent à tour de rôle) prolongés avec tous les plus forts de la heya (contre lesquels il a nettement la suprématie), mais aussi en degeiko (entraînement dans d'autres  heya) en particulier à la Kitanoumi-beya.  Il faut en conclure qu'il fait visiblement de grands efforts pour dépasser ce stade crucial dans lequel il se trouve.  Il arbore actuellement un fine moustache : peut-être pour appeler la chance et pour lui donner la persévérance nécessaire ?
Le travail accompli durant l'été semble avoir porté ses fruits en septembre :  malgré des débuts un peu hésitants marqués par plusieurs pertes successives, il réussit à boucler brillamment le basho pour aboutir à un résultat final de 10 gains (contre seulement 5 pertes -- avec une perte de moins, il se serait trouvé dans la course du Grand Prix).  Personne ne s'y serait attendu.
   En novembre, le voilà de retour dans le maku-uchi -- pour la 6ème fois.  Cela prouve qu'il possède des acquis solides qui le situent bien dans le haut niveau et il mérite bien des encouragements.  Il obtient son kachikoshi avec un "ouf" de soulagement; il aura un peu de loisir pour se délasser.
 
 
 
 
 

    RYUHO (Ryûhô) Keisuke

Né le 18-6-1977 à Okinawa-ken (Nakajô)
(Urasaki Keisuke)
184 cm, 136 kg
Entrée dans le sumô en mars 1993
Techniques favorites : hidari-yotsu, yori
Score de la saison de septembre 2000 : 5 gains, 2 pertes (grade makushita 40, montée de +19)
Score de la saison de novembre : 4 gains, 3 pertes (grade makushita 21, montée de +4,5)
Score de la saison de janvier 2001 :  3 gains,  4 pertes (grade makushita 16, baisse de -10)
Score de la saison de mars :  3 gains, 4 pertes    (grade makushita 26 : baisse de -7,5)
Score de la saison de mai :  3 gains,  4 pertes  (makushita 34 : baisse de -9,5)
Score de la saison de juillet : 5 gains, 2 pertes (makushita 43 : +16 de montée)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (makushita  27 : +3,5 de montée)
Score de la saison de novembre : 2 gains, 5 pertes (makushita 24 : -15,5)
Score de la saison de janvier 2002 : 4 gains, 3 pertes (makushita 39, +5,5 de montée)
Score de la saison de mars 2002 : 5 gains, 2 pertes (makushita 34, +15 de montée)
Score de la saison de mai : 4 gains, 3 pertes (makushita 19, +6 de montée)
Score de la saison de juillet : 6 gains, 1 perte -- jun-yûshô, après perte aux éliminatoires pour l'attribution du Grand prix de makushita (makushita 13, +11 de montée)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (makushita 2, +3,5 de montée)
Nomination en jûryô le 25 septembre 2002 (dossier Ryûhô)
Score de la saison de novembre : 5 gains, 10 pertes (jûryô 11)
Total cumulé : 215 gains, 187 pertes, 12 absences
Nombre total de présences : 402
Taux de gains : 53,5 %
Grade atteint : jûryô 11
Grade actuel : jûryô 11
   Quelqu'un à l'abord extrêmement sérieux et réfléchi.  Souvent aux sourcils froncés, il écoute plus qu'il ne parle, mais semble doté de beaucoup de bon sens et de profondeur.  Il est beaucoup plus humain et compréhensif qu'il ne le paraît de prime abord.
   Son sport favori dans son adolescence a été la plongée sous-marine en apnée.  Il a aussi pratiqué un peu le basket.
   Signalons qu'un article assez intéressant lui est consacré en octobre 2001 dans la revue spécialisée Oozumô (n°10, page 110).
   Des kachikoshi constants depuis le début de l'année 2002, qui lui permettent de rattraper et de dépasser son rang le plus élevé, atteint il y a un an et demi (makushita 16).
   En juillet, il marque un résultat brillant avec 6 gains (une seule perte), qui le rend finaliste pour le Grand prix de makushita.  Malheureusement, dans les combats éliminatoires, il est déclaré perdant par isami-ashi (pied en dépassement fautif) à la suite d'une rectification par le jury  (mono-ii) de la décision de l'arbitre (l'ayant déclaré vainqueur).  Or, la scène a été trop rapide pour pouvoir se prononcer et la vidéo du combat, vue au ralenti, ne montre pas clairement que l'orteil dépassait et touchait la terre extérieure au moment où l'adversaire culbutait en arrière.  La décision du jury semble donc quelque peu douteuse.  Quoi qu'il en soit, il s'agit d'un échec stupide pour un lutteur qui laisse toujours un arrière-goût désagréable car la perte par isami-ashi n'est pas véritablement une prise en tant que telle :  c'est une maladresse du lutteur qui donne automatiquement la victoire à l'adversaire.  Pour le moment, Ryûhô pourrait donc rester sur un sentiment d'échec final pour ce basho, tout en ayant remporté un score remarquable.
  Pour septembre, il est une fois de plus à son grade le plus élevé, juste à deux crans du titre de sekitori.  Il aura causé une grande émotion à ses admirateurs :  il avait réussi à maintenir très longtemps un score de 4 gains (contre une seule perte au premier jour) et lâche pied soudain dans ses deux derniers combats (l'un contre Higono-umi, un ancien vétéran du maku-uchi) qui se soldent par deux pertes successives.  Cela lui laisse malgré tout le kachikoshi et tout le monde attend maintenant impatiemment les nouvelles dans la perspective de sa promotion en tant que sekitori (titulaire), une grande étape dans la vie d'un lutteur.
C'est aujourd'hui, mercredi 25 septembre, que la Sumô Kyôkai vient de notifier officiellement à la presse la nouvelle de sa titularisation en jûryô.  Un grand jour pour lui, pour l'ensemble de la heya et pour tous ses amis !  Toutes nos félicitations !!! (quelques photos de ce jour)
  Le basho de novembre a marqué une grande étape dans sa carrière; la pression a été considérable; on ne peut que le soutenir moralement. Son entourage semblait confiant en l'avenir : "il peut être fort quand il s'y met et actuellement il a le vent en poupe".  Hélas, tout le monde oublie l'écrasante tension nerveuse qui ne cesse s'amplifier durant ces quinze jours interminables et surtout quand les résultats ne sont pas brillants.  Il a eu beau se reprendre le dernier jour et se battre comme un beau diable, cela ne suffit pas pour rééquilibrer la balance...  bon courage !
 
 
 
 
 

    AKINOSATO Takashi, devenu KIRI-NO-UMI Tsuyoshi depuis le 26 août 2001

Né le 29-7-1979 à Hachinoe (Aomori-ken)
(Akiyama Takashi)
Précédents noms : Yaezakura, Akinosato (juillet 1999)
181,5 cm, 160 kg
Entrée dans le sumô en mars 1995
Technique favorite :  tsuki-oshi
Score de la saison de septembre 2000 : 5 gains, 2 pertes (sandanme 29, +28 de montée)
Score de la saison de novembre : 3 gains, 4 pertes (sandanme 1, -14 de baisse)
Score de la saison de janvier 2001 :  2 gains,  2 pertes, 3 absences (sandanme 15, -20,5 de baisse)
Score de la saison de mars :  2 gains, 3 pertes, 2 absences   (sandanme 36 : baisse de -22,5)
Score de la saison de mai :   absent (congé reconnu en tant que "blessure officielle") (sandanme 58)
Score de la saison de juillet : 4 gains, 3 pertes  (sandanme 58, +17 de montée)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (sandanme 41, +13,5 de montée)
Score de la saison de novembre : 6 gains, 1 perte (sandanme 28, +41 de montée)
Score de la saison de janvier 2002 : 5 gains, 2 pertes (makushita 47, +13,5 de montée)
Score de la saison de mars 2002 : 5 gains, 2 pertes (makushita 33, +15 de montée)
Score de la saison de mai : 4 gains, 3 pertes (makushita 18, +6 de montée)
Score de la saison de juillet : 3 gains, 4 pertes (makushita 12, -6,5 de baisse)
Score de la saison de septembre : 2 gains, 5 pertes (makushita 19, -17,5 de baisse)
Score de la saison de novembre : 3 gains, 4 pertes (makushita 36)
Total cumulé : 166 gains, 116 pertes, 47 absences
Nombre total de présences : 282
Taux de gains : 58,9 %
Grade atteint : makushita 12
Grade actuel : makushita 36
   Quelqu'un qui camoufle sa timidité sous un air bourru, mais qui peut devenir un gai luron quand il se sent plus à l'aise.  Fils de pêcheurs, il a pratiqué le jûdô et également le sumô à l'école primaire, dans lequel il a remporté un prix.
   Il a souffert durant toute une année d'une fracture du genou droit qui s'est aggravée en janvier 2001, l'obligeant à interrompre en plein milieu du basho, puis  également en mars, et enfin s'arrêter en mai (congé officiel), ce qui l'a fait chuter assez considérablement.  Il remonte progressivement la pente à partir de juillet 2001, mais conserve une  amertume bien visible, sans doute à cause des efforts pénibles que lui demande son état physique (en particulier le mauvais état de son genou).  A la veille du basho de septembre, il change son shikona d'Akinosato en Kiri-no-umi, ce qui montre son intention de prendre un nouveau départ ("Kiri" rappelant son adhésion à la Michinoku-beya, et "Umi" rappelant son lien avec la "mer" depuis son enfance).   Des kachikoshi successifs depuis et un résultat exemplaire de 6 gains contre 1 seule perte en novembre, lui permettent une remontée fulgurante, presque à son échelon le plus élevé en  janvier 2001.  Il continue sur sa lancée avec deux scores successifs de 5/2 en janvier et en mars, où il dépasse son rang maximal (makushita 43, atteint en juillet 98), ce qui est rare quand on se trouve à son rang le plus élevé.
   Un article sur lui d'une page dans la revue Sumô de mars (n°3), illustré par une photo, décrit comment il avait gravi les échelons dans le passé, pour atteindre le makushita en seulement deux ans et demi (16 basho), en novembre 1997, sous le nom de Yaezakura,  époque à laquelle il était considéré comme un jeune espoir.  Puis, on apprend que l'année suivante (juillet 98), atteint d'une hernie discale, il fut contraint de sécher trois basho successifs et avait dégringolé jusqu'en en jonidan à son retour... et ensuite, avec d'autres blessures qui se sont succédées,  sa perpétuelle rééducation. ... son espoir actuellement de devenir sekitori (titulaire)... (avis aux lecteurs).
   En mai, nouveau kachikoshi à son rang le plus élevé.
Pour mai, on  trouve un autre article de lui dans la revue Oozumô, avec petite photo, qui reprend sensiblement les mêmes informations que les articles précédents; qu'il concentre ses efforts à travailler ses jambes et prend un soin particulier à mettre en condition ses hanches qui sont son point faible, par des exercices de base répétés (shiko, teppô et suriashi).
En juillet, il se trouve donc classé tout en haut du makushita, son rang maximal passant de makushita 18 à 12.  Or, les conditions de ce basho de Nagoya ne sont pas bonnes : il a un nez cassé (fracture qu'il s'est faite durant les entraînements peu avant le début du basho) !  On pouvait donc s'attendre à voire son résultat baisser.  Or, il affirme que son nez ne lui cause pas de problème...
Il subit visiblement une période creuse depuis septembre, ce qui est assez normal à ce rang élevé; on dégringole vite les échelons si durement gagnés.
 
 
 
 
 

YAMARYU (Yamaryû) Shôta, devenu Yamaryû Shôtarô depuis juillet 2001

Né le 15-3-1981 à Edogawa-ku, Tôkyô
(Yamamoto Ryûta)
179,5 cm, 126,5 kg
Entrée dans le sumô en mars 1996
Score de la saison de septembre 2000 : 4 gains, 3 pertes  (jonidan 6, montée de +18,5)
Score de la saison de novembre : 4 gains, 3 pertes  (sandanme 88, montée de +18,5)
Score de la saison de janvier 2001 :  2 gains,  5 pertes  (sandanme 69, baisse de -27)
Score de la saison de mars :  1 gain, 6 pertes  (grade sandanme 96 : perte de grade avec baisse de -33)
Score de la saison de mai :  5 gains,  2 pertes (jonidan 29 : montée de +34,5)
Score de la saison de juillet : 6 gains, 1 perte (sandanme 95 : montée de +60)
Score de la saison de septembre : 3 gains, 4 pertes (sandanme 35 : baisse de -18)
Score de la saison de novembre : 3 gains, 4 pertes (sandanme 53 : -17)
Score de la saison de janvier 2002 : 3 gains, 4 pertes (sandanme 70 : -17,5)
Score de la saison de mars 2002 : 4 gains, 3 pertes (sandanme 87: +19)
Score de la saison de mai : 2 gains, 5 pertes (sandanme 68 : -17,5)
Score de la saison de juillet : 5 gains, 2 pertes (sandanme 86, +32,5 de montée)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (sandanme 53, +14 de montée)
Score de la saison de novembre :  1 gain, 6 pertes (sandanme 39)
Total cumulé : 132 gains, 148 pertes
Nombre total de présences : 280
Taux de gains : 47,1 %
Grade atteint : sandan-me 35
Grade actuel :  sandan-me 39
   Un garçon doux et qui tient à passer inaperçu.  Peu bavard, il se caractérise par un air tranquille, quelque peu rêveur.  Assez serviable, il est l'un des seuls de la heya à oser balbutier quelques mots d'anglais, malgré sa timidité.
   Au début de l'année 2001, il reste handicapé par une blessure, au genou gauche, qui est sans doute pour beaucoup dans ses scores pitoyables.  Toutefois, en mai, son résultat honorable (5-2) lui permet de réintégrer son grade initial, où il réussit de nouveau un score brillant de 6-1 qui mérite d'être souligné.  Malheureusement suivi par des résultats médiocres en septembre, en novembre, qui se poursuivent jusqu'en janvier 2002.  Enfin un kachikoshi pour mars, mais suivi d'un score déplorable en mai !  Perpétuel cercle vicieux où se succèdent avances et reculs ...
   Enfin un bon score de 5-2 pour juillet qui devrait lui rendre un tant soi peu de sûreté de soi; et un solide kachikoshi en septembre qui le fait se rapprocher un peu plus de son rang maximal.  Mais ça ne va visiblement pas chez lui en novembre.
 
 
 
 

KIRINOBORI  Tomoyasu
(anciennement : Rikitô)

Né le 27-4-1975 à Susono (Shizuoka-ken)
(MAEDA Tomoyasu),
178 cm, 106 kg
Entrée dans le sumô en juillet 1997
Score de la saison de janvier 1998 : 3 gains, 4 pertes (jonokuchi 24)
Score de la saison de mars : 1 gain, 6 pertes (jonokuchi 18)
Score de la saison de mai : 5 gains, 2 pertes (jonokuchi 18)
Score de la saison de juillet : 1 gain, 6 pertes (jonidan 131, devient Kirinobori)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (jonokuchi 8)
Score de la saison de novembre : 3 gains, 4 pertes (jonidan 136)
Score de la saison de janvier 1999 : 4 gains, 3 pertes (jonokuchi 1)
Score de la saison de mars : 3 gains, 4 pertes (jonidan 120)
Score de la saison de mai : 3 gains, 4 pertes (jonidan 139)
Score de la saison de juillet : 3 gains, 4 pertes (jonidan 154)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (jonokuchi 7)
Score de la saison de novembre : 4 gains, 3 pertes (jonidan 138)
Score de la saison de janvier 2000 : 3 gains, 4 pertes (jonidan 109)
Score de la saison de mars : 3 gains, 4 pertes (jonidan 121)
Score de la saison de mai : 2 gains, 5 pertes (jonidan 134)
Score de la saison de juillet : 5 gains, 2 pertes (jonokuchi 6)
Score de la saison de septembre : 1 gain, 6 pertes (jonidan 107, chute de -39,5 avec perte de grade)
Score de la saison de novembre : 4 gains, 3 pertes (jonokuchi 9)
Score de la saison de janvier 2001 :  2 gains,  5 pertes (jonidan 106, baisse de -26)
Score de la saison de mars :  4 gains, 3 pertes    (grade jonokuchi 4 : montée de +41)
Score de la saison de mai :   3 gains, 4 pertes (grade jonidan 95 : baisse de -13,5)
Saison de juillet :  absent (jonidan 108 : baisse de -54 avec perte de grade)
Score de la saison de septembre : absent (jonokuchi 40)
Score de la saison de novembre : rayé du classement, reprise des épreuves de mae-zumô
Score de la saison de janvier 2002 : 5 gains, 2 pertes (jonokuchi 34 : montée de +51)
Score de la saison de mars 2002 : 3 gains, 4 pertes (jonidan 98 : baisse de -13)
Score de la saison de mai : 3 gains, 4 pertes (jonidan 111 : baisse de -10)
Score de la saison de juillet : 5 gains, 2 pertes (jonokuchi 4, +43 de montée)
Score de la saison de septembre : absent (jonidan 78, chute de -66)
Score de la saison de novembre :  5 gains, 2 pertes (jonokuchi 32)
Total cumulé : 92 gains, 104 pertes, 21 absences
Nombre total de présences : 194
Taux de gains : 46,4 %
Grade atteint : jonidan 78
Grade actuel : jonokuchi 32
   Kirinobori, un peu froid de prime abord, est le plus ancien des jeunes et également le plus âgé (déjà 27 ans).  Son entrée dans le sumô date de juillet 1997, et son expérience dans ce domaine est indéniable.  Il peut être qualifié de "lutteur-type" avec son air impassible et sa voix un peu rude.  A le connaître un peu mieux, on s'aperçoit qu'il est malgré tout capable d'être souriant et détendu, même blagueur, ce qui lui confère une jeunesse de caractère qui ne le distingue en rien des plus jeunes.  Il a servi de "grand frère" et de guide à plusieurs générations de jeunes.  Pourtant, son classement le situe encore parmi ses cadets, ce qui montre à quel point le banzuke peut être inhumain et sévère... Il semble accepter cette réalité sans amertume, avec toute la modestie et la résignation qui s'impose…  Ceci ne vient-il pas peut-être de sa nature effacée et calme qui tend à lui faire prendre un certain recul vis-à-vis des choses ?  Souhaitons-lui que le sort l'aidera à rectifier les injustices !
   Quoi qu'il en soit, on peut apprécier chez lui son sens de la responsabilité et son caractère de médiateur et de protecteur qui le pousse à s'interposer spontanément entre les adversaires en cas de discorde pour tenter de régler le conflit à l'amiable.  C'est là un trait de caractère qu'on ne devrait pas sous-estimer.
   Parmi les vicissitudes qu'il a connues, on peut signaler une blessure très sérieuse à la fin de l'année 2000, qui a mené à sa première interruption.  Ses résultats dans la première moitié de  2001 ne sont pas franchement négatifs, mais peuvent être qualifiés de médiocres malgré tout.  Dès lors, son énergie à l'entraînement révèle déjà une certaine baisse.  Par la suite,  en juillet 2001, il est atteint d'une autre blessure à l'épaule droite qu'il s'est faite probablement au cours d'un tachi-ai particulièrement violent.   L'enflure impressionnante qu'il en garde, à  l'aspect d'un bloc compact reliant toute la partie interne de l'épaule jusqu'au niveau de l'oreille, le rend  quasiment paralysé dans cette partie; il arrête complètement les entraînements et sèche deux basho de suite (juillet et septembre), pour être rayé du classement en novembre et obligé de recommencer à partir du maezumô,   dans un état physique loin d'être optimal.  Il recommence ainsi au bas de l'échelle en janvier 2002 où il réussit un résultat de 5/2, comme il se doit avec son expérience.  En mars, hélas, le voilà qui rechute dans le makekoshi - et encore en mai! Que lui arrive-t-il donc?  Renseignements pris, on apprend qu'il est atteint d'excroissances osseuses dans les articulations du coude, lesquelles lui font perdre totalement la force de ses avant-bras.  On peut se demander comment il va pouvoir s'en tirer dans l'avenir avec cet handicap.  Il demeure pourtant serein et est heureux de son bon résultat de 5-2 de juillet.
Pour septembre, il est classé à son niveau le plus élevé (passant de jonidan 95 à jonidan 78), mais hélas sera une fois de plus absent pour le basho à cause de son problème au coude, et donc encore une dégringolade dans le classement de novembre -- heureusement accompagnée d'un score positif de 5-2.
 
 
 
 

SAKURAJIMA Kôsei

Né le 1-6-1982 à Kagoshima
(Shimosako Kôsei)
179 cm, 108 kg
Entrée dans le sumô en mars 1998
Score de la saison de mai 1998 : 1 gain, 5 pertes, 1 absence (jonokuchi 39)
Score de la saison de juillet : 2 gains, 4 pertes, 1 absence (jonokuchi 42)
Score de la saison de septembre : 3 gains, 4 pertes (jonokuchi 43)
Score de la saison de novembre : 2 gains, 5 pertes (jonokuchi 32)
Score de la saison de janvier 1999 : 2 gains, 5 pertes (jonokuchi 33)
Score de la saison de mars : 2 gains, 5 pertes (jonokuchi 26)
Score de la saison de mai : 2 gains, 5 pertes (jonokuchi 6)
Score de la saison de juillet : 5 gains, 2 pertes (jonokuchi 22)
Score de la saison de septembre : 1 gain, 3 pertes, 3 absences (jonidan 134)
Score de la saison de novembre : 2 gains, 5 pertes (jonokuchi 9)
Score de la saison de janvier 2000 : 4 gains, 3 pertes (jonokuchi 21)
Score de la saison de mars : 4 gains, 3 pertes (jonidan 126)
Score de la saison de mai : 1 gain, 2 pertes, 4 absences (jonidan 98)
Score de la saison de juillet : absent (jonidan 132)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (jonokuchi 40, montée de +37,5, devient Sakurajima)
Score de la saison de novembre : 5 gains, 2 pertes (jonokuchi 3)
Score de la saison de janvier 2001 :  1 gain,  3 pertes, 3 absences (jonidan 88, baisse de -29,5)
Score de la saison de mars :  3 gains, 4 pertes    (grade jonidan 118 : baisse de -1,5)
Score de la saison de mai :   4 gains, 3 pertes (grade jonidan 119 : montée de +29,5)
Saison de juillet : absent (jonidan 90 : chute de -70, avec perte de grade)
Score de la saison de septembre : absent (jonokuchi 38)
Score de la saison de novembre : rayé du classement, reprise des épreuves de mae-zumô
Score de la saison de janvier 2002 : 5 gains, 2 pertes (jonokuchi 30 : montée de +51,5)
Score de la saison de mars 2002 : 4 gains, 3 pertes (jonidan 94 : montée de +25)
Score de la saison de mai : 2 gains, 5 pertes (jonidan 69 : baisse de -31)
Score de la saison de juillet :  3 gains, 4 pertes (jonidan 100, -17,5 de baisse)
Score de la saison de septembre : 3 gains, 4 pertes (jonokuchi 1, -9,5 de baisse)
Score de la saison de novembre :  5 gains, 2 pertes (jonokuchi 10)
Total cumulé : 70 gains, 86 pertes, 33 absences
Nombre total de présences : 156
Taux de gains : 44,9 %
Grade atteint : jonidan 69
Grade actuel : jonokuchi 10
   Le plus "gai luron" de la bande au départ -- un garçon spontané et sympatique --, mais  peut-être relativement peu enclin aux efforts.  Une blessure à la main l'a tourmenté sérieusement dès ses débuts pendant très longtemps.  Très tôt, il se rendre compte que rien n'est acquis dans ce monde et qu'il est nécessaire de faire ses preuves.  Il devient beaucoup moins insouciant et a visiblement de la peine à accepter la stagnation.  Il serait peut-être exagéré de le traiter de "douillet", mais on remarque chez lui une certaine indécision dans le combat, une certaine "lenteur" qui fait que l'autre a le plus souvent l'avantage sur lui.  Est-ce dû à ses blessures ?  Ou plutôt, cela ne viendrait-il pas du fait que, ce chef de file né, tout en paraissant "un dur", reste foncièrement "doux" et a peu de propension à la course au gain ?  Cependant, il semble révéler un certain recul et une certaine lucidité qui le feraient qualifier de garçon "raisonnable".
   Vers la fin de l'année 2000, on constate un changement chez lui et surtout un regain de détermination à l'entraînement, mais ses absences sont nombreuses, en partie à cause de cette blessure à la main qui continue à le faire souffrir, l'empêchant de serrer les doigts (donc d'agripper la ceinture de l'adversaire).  Cette situation qui s'était éternisée a fini par provoquer chez lui récemment une sorte de sursaut de révolte contre l'injustice que cela suppose.  Il change de nom de lutteur au basho de septembre 2000 , en adoptant le nom pompeux de Sakurajima, le volcan le plus frappant qui trône devant sa ville natale de Kagoshima et délimite la baie du même nom. Il atteint un score extrêmement honorable en novembre, mais se retrouve alité en janvier 2001 avec une blessure au genou droit.  La poisse semble le poursuivre durant toute l'année 2001, où il reste au régime des exercices allégés à cause d'un problème aux "hanches".  Après deux absences successives en juillet et en septembre, il est rayé du banzuke et obligé de reprendre à partir du maezumô en novembre.   A cette époque déjà, on commence à distinguer chez lui un air sombre et renfermé qui semble révéler une amertume profonde.  En novembre 2001, son état physique laissait supposer qu'il n'achèverait pas les épreuves préalables, mais, finalement, il a persévéré jusqu'au bout.  Il figure de nouveau dans le classement en janvier 2002, où il remporte enfin un score honorable de 5-2. Il obtient aussi un  kachikoshi en mars, mais en mai, il retombe dans un score déplorable qui lui a fait sans doute perdre confiance en ses capacités, alors qu'il se trouvait classé à son plus haut niveau.
   En juillet 2002, il se refuse de commenter ses résultats.  Il est délicat de se prononcer sur son compte... toujours est-il qu'il reste le dernier survivant de la première génération des jeunes qui ont débuté il y a quatre ans dans la toute nouvelle Michinoku-beya.  En septembre, il était près du kachikoshi, mais n'a sans doute pas résisté à la tension nerveuse vers la fin du basho.  Enfin un score franchement positif pour clôturer l'année 2002 (5-2) !
 
 
 
 
 

KIRINISHIKI Takao

Né le 15-6-1982 à Fujishiro (Ibaraki-ken)
(SASAKI Takao)
185 cm, 120 kg
Entrée dans le sumô en septembre 1998
Score de la saison de novembre 1998 : 4 gains, 3 pertes (jonokuchi 45)
Score de la saison de janvier 1999 : 3 gains, 4 pertes (jonokuchi 6)
Score de la saison de mars : 4 gains, 3 pertes (jonokuchi 11)
Score de la saison de mai : 2 gains, 5 pertes (jonidan 128)
Score de la saison de juillet : 4 gains, 3 pertes (jonidan 155)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (jonidan 125)
Score de la saison de novembre : 1 gain, 6 pertes (jonidan 100)
Score de la saison de janvier 2000 : 5 gains, 2 pertes (jonidan 133)
Score de la saison de mars : 3 gains, 4 pertes (jonidan 80)
Score de la saison de mai : 4 gains, 3 pertes (jonidan 98)
Score de la saison de juillet : 2 gains, 5 pertes (jonidan 74)
Score de la saison de septembre : 5 gains, 2 pertes (jonidan 102, montée de +47)
Score de la saison de novembre : 3 gains, 4 pertes (jonidan 55, baisse de -28)
Score de la saison de janvier 2001 :  3 gains,  4 pertes (jonidan 83, baisse de -15,5)
Score de la saison de mars :   absent    (grade jonidan 99, perte de grade : -47)
Score de la saison de mai :   absent  (jonokuchi 13)
Score de la saison de juillet : absent (rayé du classement pour absences répétées)
Score de la saison de septembre : absent (rayé du classement pour absences répétées)
Score de la saison de novembre : rayé du classement, reprise des épreuves de mae-zumô
Score de la saison de janvier 2002 : 5 gains, 2 pertes (jonokuchi 30, montée de 52)
Score de la saison de mars 2002 : 5 gains, 2 pertes (jonidan 93, montée de +45)
Score de la saison de mai : 4 gains, 3 pertes (jonidan 48, +21,5 de montée)
Score de la saison de juillet : 4 gains, 3 pertes (jonidan 27, +20,5 de montée)
Score de la saison de septembre : 2 gains, 5 pertes (jonidan 6, -21 de baisse)
Score de la saison de novembre : 4 gains, 3 pertes (jonidan 27)
Total cumulé : 71 gains, 69 pertes, 14 absences
Nombre total de présences : 140
Taux de gains : 50,7 %
Grade atteint : jonidan 6
Grade actuel : jonidan 27
   Kirinishiki, garçon sérieux d'un poids confortable dans ce milieu, qui a essuyé différents déboires, à commencer par une blessure à l'épaule qui l'avait rendu momentanément vulnérable à ses débuts.  Néanmoins, ce grand garçon discret et individualiste (qui porte des lunettes dans la vie courante) reste une des valeurs sûres de la heya, car il semble avoir toute la lucidité et la détermination nécessaires pour savoir se diriger sur la voie qu'il a choisie.
   Depuis la fin de l'année 2000, il est affecté d'une grave blessures à la main droite qui lui interdit entièrement l'usage de cette dernière.  Ceci ne l'a pas empêché de rester actif  aux deux basho de novembre 2000 et de janvier 2001, mais explique bien entendu son piètre score et ensuite ses absences répétées durant toute l'année 2001 :  en mai 2001, il subit une intervention chirurgicale au poignet et selon l'avis médical il s'agit d'attendre que l'os broyé se reconstitue, ce qui exigera un certain temps.  Toutefois, il se montre lucide et patient, sans aigreur, et on le voit tenter tant bien que mal de se remettre en forme,  participant assidûment à l'entraînement quotidien avec des exercices allégés, tout en se trouvant rayé du classement.
   Au début de l'année 2002, on le retrouve recommençant tout au bas de l'échelle, après avoir repassé les épreuves de mae-zumô en novembre.  Janvier 2002 marque donc un grand retour, après près d'un an d'absence.  Son résultat y est honorable, et se poursuit en mars avec homogénéité.  En mai, il dépasse son niveau le plus élevé, qu'il avait occupé il y a un an et demi (en novembre 2000) et réussit le kachikoshi, et la montée se poursuit en juillet, où il passe de jonidan 48 à 27 avec un nouveau kachikoshi.   Cette réussite lui donne un air nettement plus serein.  Toutefois, son poignet droit reste considérablement déformé et enflé et demandera sans doute encore pas mal de temps pour se rétablir entièrement.  Il est difficile d'envisager qu'une telle blessure puisse être indolore.
   En septembre, il fait un nouveau pas en avant (son niveau le plus élevé passant de jonidan 27 à 6), mais le résultat du basho est décevant.  La même chose semblait se produire en novembre, mais il a su redresser la situation au dernier moment pour obtenir le kachikoshi.
 
 
 

NARUI  Satoshi

Né le 30-11-1979 à Yachiyo (Chiba-ken)
178 cm, 83,5 kg
Entrée dans le sumô en mars 1999
Score de la saison de mai 1999 : 5 gains, 2 pertes (jonokuchi 56)
Score de la saison de juillet : 3 gains, 4 pertes (jonidan 166)
Score de la saison de septembre : 2 gains, 5 pertes (jonokuchi 18)
Score de la saison de novembre : 3 gains, 4 pertes (jonokuchi 26)
Score de la saison de janvier 2000 : 2 gains, 5 pertes (jonokuchi 23)
Score de la saison de mars : 4 gains, 3 pertes (jonokuchi 25)
Score de la saison de mai : 3 gains, 4 pertes (jonidan 126)
Score de la saison de juillet : 2 gains, 5 pertes (jonidan 141)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (jonokuchi 17, montée de +35,5)
Score de la saison de novembre : 3 gains, 4 pertes (jonidan 119)
Score de la saison de janvier 2001 :  5 gains,  2 pertes (jonokuchi 4, montée de +48)
Score de la saison de mars :  1 gain, 6 pertes    (grade jonidan 84, baisse de -20,5)
Score de la saison de mai :   4 gains, 3 pertes (jonidan 115 : montée de +28,5)
Score de la saison de juillet : 4 gains, 3 pertes (jonidan 86 : montée de +20)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (jonidan 66 : montée de +22)
Score de la saison de novembre : 2 gains, 5 pertes (jonidan 44 : baisse -28,5)
Score de la saison de janvier 2002 : 3 gains, 4 pertes (jonidan 73 : baisse de -15)
Score de la saison de mars 2002 : 3 gains, 4 pertes (jonidan 88 : baisse de -17)
Score de la saison de mai : 5 gains, 2 pertes (jonidan 105 : montée de +51)
Score de la saison de juillet : 3 gains, 4 pertes (jonidan 54, -18 de baisse)
Score de la saison de septembre : 1 gain, 6 pertes (jonidan 72, -38 de baisse)
Score de la saison de novembre : absent (jonidan 110)
Total cumulé : 66 gains, 81 pertes, 7 absences
Nombre total de présences : 147
Taux de gains : 44,9 %
Grade atteint : jonidan 44
Grade actuel : jonidan 110
   Narui est un garçon timide et peu expansif qui se bat, lui aussi, contre le lourd handicap de son poids (c'est lui le plus léger de la heya depuis le départ de Kijima).  Il accepte difficilement d'être victime de son manque de poids et s'entraîne avec rage et obstination pour montrer qu'il ne veut pas se laisser vaincre par un tel facteur externe, mais étant fort émotif, il tend souvent à perdre ses facultés au moment décisif.  Il mérite mieux, et il n'est pas exclu que son entêtement avec le temps ne lui permette de se distinguer un jour pour prouver qu'il avait raison.
   On remarque un progrès très net dans sa musculature, qui est sans doute à l'origine de son gain de poids.  Il est un adepte de l'entraînement de base (poids, shiko, etc.), qu'il accomplit avec acharnement, d'un air imperturbable.  Des hauts et des bas durant l'année 2000, mais, à partir de 2001, une montée semble s'amorcer dès janvier (ceci malgré un handicap à la main --un doigt fort enflé).
   On le voit acquérir de la fermeté et de la sérénité.  Des résultats réguliers sur trois  basho successifs à partir du printemps 2001 l'ont fait progresser d'une manière notable, si bien qu'il se trouvait à son rang maximal en novembre (ce qui explique son piètre résultat à cette saison). Puis des scores "proches" du kachikoshi pour janvier et mars 2002.  Or, en mars (matin du 3e jour du basho), on le trouve  avec la moitié droite du visage enflée (c'est à peine s'il arrive à ouvrir l'œil); son état inspire de l'inquiétude car on en ignore l'origine (s'agit-il d'une commotion externe ou d'une inflammation plus sérieuse ?).  Toujours est-il que son combat pour le lendemain (mercredi) semblait compromis...  mais finalement, il n'en a rien été.  En mai, son résultat se montre à la hauteur de ses efforts (il mérite bien des encouragements).
    Au début du basho de Nagoya,  il souffre d'une hernie lombaire qui l'empêche de bouger les hanches.  Dans ces conditions, son résultat aurait pu être pire à ce niveau de jonidan, pas très écarté de son plus haut classement.  Il est signaler qu'au dernier jour du basho, il a été confronté à Ichinoya, célèbre pour être le lutteur le plus âgé du moment (40 ans) de toute la hiérarchie.  Narui a remporté la victoire.  Dans ce combat, il a été impressionnant de voire ce jeune garçon de 22 ans à l'avenir devant lui en face de ce vétéran sur son déclin, respecté par tous pour son amour du métier.
    A la veille des vacances, on le trouve avec un air renfermé et préoccupé.  Il est devenu un solitaire depuis la démission de ses camarades.  On apprend qu'il s'est démis l'épaule lors de son dernier combat de juillet (qu'il avait pourtant gagné) et qu'il doit subir une intervention après le basho de septembre, auquel il décide de se présenter malgré tout, mais prévoit qu'il sera sans doute contraint de manquer pour novembre.  Ses perspectives pour les trois prochains mois ne sont donc guère réjouissantes.  Souhaitons lui bon courage!  Son hospitalisation est prévue pour le 7 octobre.
    Début novembre, il commence enfin ses exercices de rééducation.  Il sera absent pour le basho mais a, paraît-il obtenu un "congé officiel" exceptionnel, qui lui permettra de ne pas être pénalisé pour son absence.
 
 
 

OKAMOTO Masayuki, devenu KIRINOWAKA Tarô (depuis septembre 2001)

Né le 18-9-1983 à Chôyô (Kumamoto-ken)
177 cm, 110 kg
Entrée dans le sumô en mars 1999
Score de la saison de mai 1999 : 6 gains, 1 perte (jonokuchi 32)
Score de la saison de juillet : 2 gains, 5 pertes (jonidan 95)
Score de la saison de septembre : 3 gains, 4 pertes (jonidan 119)
Score de la saison de novembre : 6 gains, 1 perte (jonidan 135)
Score de la saison de janvier 2000 : 2 gains, 5 pertes (jonidan 54)
Score de la saison de mars : 5 gains, 2 pertes (jonidan 79)
Score de la saison de mai : 3 gains, 4 pertes (jonidan 34)
Score de la saison de juillet : 4 gains, 3 pertes (jonidan 53)
Score de la saison de septembre  : 3 gains, 4 pertes (jonidan 33, baisse de -19)
Score de la saison de novembre : 5 gains, 2 pertes (jonidan 52, montée de +40)
Score de la saison de janvier 2001 :  5 gains,  2 pertes (jonidan 12 : montée de +34,5)
Score de la saison de mars :  6 gains, 1 perte    (grade sandanme 77 : montée de +56,5)
Score de la saison de mai :   3 gains, 4 pertes (sandanme 21 : baisse de -14)
Score de la saison de juillet : 4 gains, 3 pertes (sandanme 35 : montée de +14,5)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (sandanme 20 : montée de +11,5)
Score de la saison de novembre : 3 gains, 4 pertes (sandanme 9 : baisse de -13)
Score de la saison de janvier 2002 : 4 gains, 3 pertes (sandanme 22 : montée de +11)
Score de la saison de mars : 3 gains, 4 pertes (sandanme 11 : baisse de -16,5)
Score de la saison de mai : 4 gains, 3 pertes (sandanme 27 : montée de +14,5)
Score de la saison de juillet :  5 gains, 2 pertes (sandanme 13, +21 de montée)
Score de la saison de septembre : 2 gains, 5 pertes (makushita 51, -20,5 de baisse)
Score de la saison de novembre : 5 gains, 2 pertes (sandanme 12)
Total cumulé : 87 gains, 67 pertes
Nombre total de présences : 154
Taux de gains : 56,5  %
Grade atteint : makushita 51
Grade actuel : sandanme 12
   Un solide gaillard, dynamique, tout de muscle, d'un abord qui pourrait sembler flegmatique en apparence, mais qui sait se plier avec sérieux (sans broncher) aux tâches les plus pénibles. D'une grande souplesse, il se classe naturellement parmi les meilleurs de sa promotion et a grimpé très rapidement les échelons. Rien à signaler sur son caractère : c'est un garçon calme et doux, qui a parfois le sens de l'humour, avec une petite étincelle de malice.
   En mai 1999, il a manqué de peu remporter le Grand prix (yûshô) si ce n'est à cause de sa perte, le dernier jour, contre un Mongol deux fois plus lourd que lui.
   Après un accident de parcours en septembre 2000, il retrouve son dynamisme initial sans tarder aux basho suivants avec des scores de 5-2, qui semblent correspondre à ses capacités réelles, car il est clair qu'il constitue une des valeurs sûres de la heya.  Il se trouve ainsi propulsé dans l'échelon supérieur, en sandanme, à un niveau infesté de gens qui possèdent une longue expérience dans le métier et des carrures qui le défavorisent nettement.
   Un coup de maître inattendu à la première accession dans les rangs supérieurs de sandanme -  rarissime !  A la tête des jeunes au basho de mai 2001, son rythme se ralentit quelque peu  - et pour cause ! -, mais ce léger makekoshi (3-4) n'est pas grave  : ce n'est pas une bagatelle que de réussir à remporter trois victoires à un niveau aussi élevé !  On ne peut que le féliciter pour son kachikoshi de juillet, qui est une preuve incontestable de son excellent niveau.  Il rattrape ainsi son rang maximal et se trouve tout à la tête des jeunes en septembre.  Il prend cette occasion pour changer son nom en Kirinowaka ("Kiri-junior"), et réussit à maintenir le cap une fois de plus en totalisant les 4 gains nécessaires.  Cette prouesse mérite une mention spéciale.  La baisse enregistrée en novembre n'a rien d'inattendu, ce n'est que la contrepartie  de la promotion.  On peut estimer qu'il ne s'agit là que d'un simple ralentissement en face d'une nouvelle étape.  Une petite photo de lui dans la revue Sumô de janvier 2002 (page 137) accompagnée d'un petit commentaire soulignant sa souplesse et la bonne stabilité de ses membres inférieurs (dans la bouche d'un oyakata).
   Le kachikoshi de janvier 2002 prouve qu'il est en train de se reprendre, score positif hélas suivi par un "léger" makekoshi pour mars, mais de nouveau kachikoshi en mai.  La concurrence est serrée à ce haut niveau mais il doit tenir bon.
   En juillet, un résultat très honorable qui lui ouvrira les portes du grade supérieur, le makushita pour septembre.  Félicitations !  Il sera le deuxième des jeunes à être promu à ce niveau redoutable infesté d'anciens sekitori et champions du maku-uchi.  Comme prévisible, cette nouvelle montée n'a pas été sans poser de problème, et surtout dans les premiers jours où il essuie 4 défaites successives, qui suffisent pour tout gâcher.  Il convient de ne pas se laisser abattre pour autant en sachant bien que c'est un stade pour ainsi dire inévitable.  Le kachikoshi sera pour une prochaine fois...  Son retour dans le grade supérieur semble acquis à la fin de novembre (score de 5-2).
 
 
 
 
 

SUENAGA Tsukasa, devenu KIRIZAKURA  Tsuyoshi (en avril 2002)

Né le 26-5-1983 à Hayato (Kagoshima-ken)
176 cm, 92,5 kg
Entrée dans le sumô en mars 1999
Score de la saison de mai 1999 : 3 gains, 4 pertes (jonokuchi 41)
Score de la saison de juillet : 1 gain, 6 pertes (jonokuchi 34)
Score de la saison de septembre : 3 gains, 4 pertes (jonokuchi 44)
Score de la saison de novembre : 4 gains, 3 pertes (jonokuchi 32)
Score de la saison de janvier 2000 : 2 gains, 5 pertes (jonidan 146)
Score de la saison de mars : 2 gains, 5 pertes (jonokuchi 15)
Score de la saison de mai : 3 gains, 4 pertes (jonidan 157)
Score de la saison de juillet : 4 gains, 3 pertes (jonokuchi 11)
Score de la saison de septembre : 2 gains, 5 pertes (jonidan 124, baisse de -26,5)
Score de la saison de novembre : 4 gains, 3 pertes (jonokuchi 12)
Score de la saison de janvier 2001 :  2 gains,  5 pertes (jonidan 109, baisse de -24)
Score de la saison de mars :  3 gains, 4 pertes    (grade jonokuchi 5, montée de +16)
Score de la saison de mai :   3 gains,  4 pertes (jonidan 122, perte de grade)
Score de la saison de juillet : 4 gains, 1 perte, 2 absences (jonokuchi 7 : montée de +23,5)
Score de la saison de septembre : 3 gains, 4 pertes (jonidan 106 : baisse de -14)
Score de la saison de novembre : 4 gains, 3 pertes (jonidan 120  : montée de +25)
Score de la saison de janvier 2002 : 3 gains, 4 pertes (jonidan 95 : baisse de -15,5)
Score de la saison de mars  : 2 gains, 5 pertes (jonidan 110 : baisse de -17)
Score de la saison de mai : 5 gains,  2 pertes (jonokuchi 5 : montée de +50,5)
Score de la saison de juillet : 3 gains, 3 pertes, 1 absence (jonidan 72, -16,5 de baisse)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (jonidan  88, +26,5 de montée)
Score de la saison de novembre : 2 gains, 5 pertes (jonidan 62)
Total cumulé : 66 gains, 85 pertes, 3 absences
Nombre total de présences : 151
Taux de gains : 43,7 %
Grade atteint : jonidan 62
Grade actuel :  jonidan  62
   Quelqu'un d'effacé, qui tend à se cacher derrière les autres, et qui passe donc facilement inaperçu.  Peu expansif, il semble suivre son bonhomme de chemin sans se laisser perturber par son environnement, un peu comme les autres garçons de son âge que l'on croise dans la rue.  Ce jugement pourrait être quelque peu hâtif car, à l'observer un peu plus attentivement, on constate malgré tout chez lui une certaine détermination et un esprit consciencieux et sérieux, qui témoignent d'une maturité réelle.
   Il est reste longtemps handicapé par un problème au genou : tout d'abord au genou gauche, et ensuite au genou droit, ce qui explique ses résultats inégaux.  Ceci explique aussi ses deux absences tout au début de la saison de juillet l'an dernier, absences qu'il a incroyablement rattrapées en décrochant malgré tout le kachi-koshi, en dépit du genou qui continuait à le faire souffrir.  Voilà bien quelque chose d'inattendu!  C'est une prouesse qui mérite d'être signalée.  Grâce à cela, il se retrouve en septembre à son niveau le plus élevé (où il enregistre un léger makekoshi).  Pour novembre, la situation se redresse, ce qui laisse supposer de la constance dans sa détermination.  C'est le premier kachikoshi qu'il réalise à ce niveau de classement.  En janvier, il se retrouve de nouveau à son grade le plus élevé, avec pour résultat un score légèrement négatif.  En mars, de nouveau un score médiocre, mais se reprend en mai : c'est son premier score de 5-2.  En juillet, il grimpe de plus de 50 crans pour monter jusqu'en jonidan 72, son rang le plus élevé : peut-être aurait-il eu le kachikoshi s'il ne s'était pas foulé le pied gauche vers la fin de la saison, aboutissant à une absence pour son dernier combat. Kachikoshi pour septembre : après avoir commencé le basho très laborieusement, il aligne quatre victoires à la file, ce qui demande une certaine maîtrise de soi.   Il est de nouveau à son rang maximal pour novembre (dépassant de plus de dix crans son précédent rang maximal), mais le résultat n'est guère brillant...
 
 
 
 
 
 

TOSA Kôji devenu HIGONISHIKI (en janvier 2002)

Né le 18-7-1980 à Kikuyô (Kumamoto-ken)
174 cm, 139,5 kg
Entrée dans le sumô en mars 1999
Score de la saison de mai 1999 : 5 gains, 2 pertes (jonokuchi 20)
Score de la saison de juillet : 6 gains, 1 perte (jonidan 142)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (jonidan 60)
Score de la saison de novembre : 2 gains, 5 pertes (jonidan 36)
Score de la saison de janvier 2000 : 3 gains, 4 pertes (jonidan 62)
Score de la saison de mars : 5 gains, 2 pertes (jonidan 81)
Score de la saison de mai : 4 gains, 3 pertes (jonidan 37)
Score de la saison de juillet : 2 gains, 5 pertes (jonidan 17)
Score de la saison de septembre : 2 gains, 5 pertes (jonidan 47, baisse de -26,5)
Score de la saison de novembre : 6 gains, 1 perte  (jonidan 73, montée de +69,5)
Score de la saison de janvier 2001 :  3 gains,  4 pertes  (jonidan 4, baisse de -15,5)
Score de la saison de mars :  3 gains, 4 pertes  (grade jonidan 19, baisse de -17)
Score de la saison de mai :  5 gains, 2 pertes (jonidan 36 : montée de +37,5)
Score de la saison de juillet : 6 gains, 1 perte (sandanme 99 : montée de +61)
Score de la saison de septembre : 1 gains, 6 pertes (sandanme 38 : baisse de -35)
Score de la saison de novembre : 2 gains, 5 pertes (sandanme 73 : baisse de -30 et perte de grade)
Score de la saison de janvier 2002 : 2 gains, 5 pertes (jonidan 3 : baisse de -34)
Score de la saison de mars 2002 : 3 gains, 4 pertes (jonidan 37 : baisse de -17,5)
Score de la saison de mai : 5 gains, 2 pertes (jonidan 54 : montée de +40)
Score de la saison de juillet : 3 gains, 4 pertes (jonidan 14, -20,5 de baisse)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (jonidan 35, +22,5 de montée)
Score de la saison de novembre : 6 gains, 1 perte (jonidan 12)
Total cumulé : 82 gains, 72 pertes
Nombre total de présences : 154
Taux de gains : 53,2 %
Grade atteint : sandanme 38
Grade actuel : jonidan 12
   Un garçon qui passerait presque inaperçu par sa discrétion si son embonpoint - le prédisposant au sumô - ne le faisait pas remarquer. C'est un "ferme", un individualiste à l'esprit bien tranché et sans complexes superflus. A le voir dans son milieu, il est serein, équilibré et doté d'un certain recul qui inspire confiance, mais il n'est pas d'un abord aisé.  Ce qui frappe c'est la précision de ses réflexes.  Il se classe nettement parmi les meilleurs de sa promotion, ayant déjà pratiqué le sumô dans ses jeunes années.
   Des résultats en dents de scie qui sont dus à sa mauvaise condition physique (problème persistant au genou).   Enfin, en mai 2001, un score digne de ses capacités qui lui vaut une promotion en sandanme !  Il est le cinquième à atteindre ce niveau.  En juillet, il continue sur sa lancée et fait encore mieux en réunissant 6 gains.  Comme résultat, une montée fulgurante pour la saison de septembre, mais qui se termine hélas par un score pitoyable (attribuable à ses blessures).  Le marasme se poursuit en novembre.  Une petite photo de lui et de son cadet Harada, en compagnie d'une admiratrice, apparaît à la dernière page de la revue Sumô du mois de décembre (2001).
   Rétrogradé en jonidan,  il adopte le nom de Higonishiki à la veille du basho de janvier 2002, mais les résultats restent décevants, malgré sa forte baisse dans le classement, et cela se poursuit en mars.  Il est clair qu'il traverse une période particulièrement difficile; il connaît toutefois une reprise en mai.
   Peu avant le basho de juillet, il subit l'intervention chirurgicale sur son genou droit.  Ce n'est pas rassurant car les médecins affirment qu'ils ne peuvent lui assurer la guérison.  Il n'est visiblement pas en forme pour le basho : il boîte, se tenant à peine debout sur son genou (qu'il n'arrive pas à plier), mais tient néanmoins à être présent.  Son résultat de 3-4 n'est pas alarmant dans telles conditions.  On ne peut donc qu'attendre le rétablissement, en espérant que le résultat ira au-delà du diagnostic médical.  Ajoutons que l'intéressé se montre malgré tout serein et confiant.
En août, il continue à faire soigner son genou et marche toujours péniblement, mais en septembre il est présent à l'entraînement.  Le kachikoshi obtenu au basho est fort méritoire quand on observe la peine qu'il a encore à se tenir debout.  Avec son résultat remarquable de 6-1, il n'est pas de loin de pouvoir réintégrer son rang le plus élevé.
 
 
 
 
 

KIRI-NO-FUJI  Kômei (ex-FUJIMOTO)

Né le 29-10-1981 à Ogi-gun (Saga-ken)
(FUJIMOTO Tomohiko)
183,5 cm, 121 kg
Entrée dans le sumô en mai 1999
Technique favorite : tsuki-oshi
Score de la saison de juillet 1999 : 6 gains, 1 perte (jonokuchi 46)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (jonidan 103)
Score de la saison de novembre : 5 gains, 2 pertes (jonidan 79)
Score de la saison de janvier 2000 : 3 gains, 4 pertes (jonidan 38)
Score de la saison de mars : 5 gains, 2 pertes (jonidan 56)
Score de la saison de mai : 2 gains, 5 pertes (jonidan 14)
Score de la saison de juillet : 2 gains, 4 pertes, 1 absence (jonidan 38)
Score de la saison de septembre : 6 gains, 1 perte (jonidan 67, montée de +69,5)
Score de la saison de novembre : 5 gains, 2 pertes (sandanme 98, montée de 33,5)
Score de la saison de janvier 2001 :  2 gains,  5 pertes (sandanme 64, baisse de -25,5)
Score de la saison de mars :  5 gains, 2 pertes   (grade sandanme 90 : montée de +30,5)
Score de la saison de mai :   6 gains, 1 perte (sandanme 59 : montée de +53,5)
Score de la saison de juillet : 2 gains, 5 pertes (sandanme 6 : baisse de -24)
Score de la saison de septembre : 3 gains, 4 pertes (sandanme 30 : baisse -18,5)
Score de la saison de novembre : 7 gains, 0 perte (sandanme 48 : montée de +79)
(Yûshô dans le grade de sandanme)
Score de la saison de janvier 2002 : 0 gain, 7 pertes (makushita 29 : baisse de -34)
Score de la saison de mars  : 4 gains, 3 pertes (sandanme 3 : montée de +8)
Score de la saison de mai : 4 gains, 3 pertes (makushita 55 : montée de +10,5)
Score de la saison de juillet :  4 gains, 3 pertes (makushita 45, +7 de montée)
Score de la saison de septembre : 5 gains, 2 pertes (makushita 38, +17 de montée)
Score de la saison de novembre : 3 gains, 4 pertes (makushita 21)
Total cumulé : 83 gains, 63 pertes, 1 absence
Nombre total de présences : 146
Taux de gains : 56,8 %
Grade atteint : makushita 21
Grade actuel : makushita 21
   Fujimoto, qui doit sans doute une partie de sa nature jubilante à ses antécédents dans le football, est quelqu'un de rieur et de volubile (rare dans cet univers), à l'abord direct et au tempérament vif et sportif, qui semble toujours prêt à s'exécuter aux plus durs entraînements dans la bonne humeur. Sa montée a été fulgurante : dépassant tous ses aînés, il s'est classé dans le peloton de tête sans attendre.
   Excepté quelques scores plus faibles, notamment en mai et juillet 2000 à Nagoya, puis en janvier et en juillet 2001 (où il a une absence en plein milieu de saison due à une blessure), il se distingue  par des scores excellents.  C'est ainsi qu'il a été propulsé en peu de temps à la première place, tout en haut des jeunes.
   En même temps, il a mûri : son air insouciant fait place à une détermination sérieuse; à l'entraînement, sa façon de se lancer sur l'adversaire fait penser à une "torpille" humaine.  Il connaît ainsi une promotion rapide en sandan-me.
   A la saison de janvier 2001, il adopte le nom de Kiri-no-fuji, un pseudonyme à la sonorité prestigieuse.  Il connaît un ralentissement momentané, mais son assurance lui revient en mars  (5-2) et en mai (6-1), ce qui fait de lui un des espoirs les plus sérieux de la heya. Son rythme se ralentit en juillet (avec seulement 2 gains contre 5 pertes), mais ceci ne paraît que normal à ce niveau élevé, à seulement six crans d'écart du grade de makushita atteint en seulement deux ans.  A signaler qu'en août 2001, il change le second caractère de son shikona (pseudonyme) "fuji" (caractère de "Chiyono-fuji") en prenant celui de son nom réel ("fuji" dans le sens de "glycine"), moins pompeux.  Toujours un ralentissement en septembre, mais qui ne présente rien d'inquiétant à ce niveau élevé.
    Remporte le Grand Prix de sa catégorie (sandanme yûshô) pour le basho de novembre (2001) avec le score parfait de 7 victoires sans aucune perte (le 23 novembre, au 13ème jour de la saison) !!!   Un article lui est consacré dans la revue Sumô du mois de décembre et une photo en couleurs le montre avec son prix dans les deux revues (Sumô et Oozumô).
    C'est ainsi qu'il obtient une promotion fulgurante au grade de makushita pour janvier 2002, un rang où il est entouré d'anciens "titulaires" (sekitori) et de champions du maku-uchi.  Il dépasse la quasi-totalité de ses aînés.  Un autre article avec photo dans la revue Oozumô du mois de janvier 2002 et aussi une photo couleurs avec son prix dans NHK Stella .
Les conséquences de cette montée inouïe ne se font pas attendre : en janvier, un score exactement inverse de celui de la saison précédente.  En mars, le choc de la rétrogradation semble se poursuivre, car il entame le basho avec deux pertes successives; mais, miraculeusement, la situation se rétablit à partir du 6e jour, où il remporte sa première victoire.  C'est ainsi qu'il aligne l'une après l'autre quatre victoires, pour ne faiblir qu'au dernier jour après avoir le kachikoshi en poche.  Les retombées psychologiques des mois précédents semblent donc en bonne voie d'être surmontées.  Il réintègre déjà la catégorie supérieure en mai où il réussit de nouveau le kachikoshi (ici encore après avoir débuté le basho avec deux défaites successives et en ne retrouvant sa confiance qu'à la suite de sa première victoire).
A voir le kachikoshi de juillet, on peut estimer qu'il a maintenant acquis une certaine expérience dans ce grade élevé.   Ces temps-ci, malgré la chaleur suffocante, il est soumis à un entraînement renforcé, qui le fait affronter des gens nettement plus forts (et notamment Jûmonji, qui constitue encore pour lui un obstacle infranchissable).  Il a pleine conscience des progrès qui lui restent à faire et on peut dire qu'il y consacre visiblement des efforts acharnés en faisant abstraction de tout le reste.
   En septembre, il a l'air en pleine forme, mais il affirme que "c'est plutôt moyen".  Son score (5-2) au basho révèle qu'il est maintenant prêt à affronter les niveaux plus élevés.  La revue Sumô (septembre) publie de lui une description pertinente sur une page illustrée d'une photo et met en lumière en particulier son besoin de se distinguer dans un sport individuel comme le sumô qui remonte à l'époque de sa pratique du football.
   Il se situe de nouveau à son rang maximal pour novembre, mais malheureusement sans parvenir à atteindre le kachikoshi, ce qui est courant dans ces rangs que s'arrachent avec âpreté des lutteurs expérimentés.
 
 
 
 
 

HAKUBA Takeshi
(ex-UNURU)

Né le 5-5-1983 à Oulan-Bator (Mongolie)
(Alyonbayal Unurjalagala)
185,5 cm, 99,5 kg
Apprenti depuis décembre 1998 à titre privé à Michinoku-beya
Transféré à Tatsutagawa-beya en décembre 1999
Début officiel dans le sumô en janvier 2000
Score de la saison de mars 2000 :  4 gains, 3 pertes (jonokuchi 35)
Score de la saison de mai : 5 gains, 2 pertes (jonidan 130)
Score de la saison de juillet : 5 gains, 2 pertes (jonidan 80)
Score de la saison de septembre : 1 gain, 1 perte, 5 absences (jonidan 37, baisse de -35)
Score de la saison de novembre :  absent  (reconnue comme congé officiel)(jonidan 72)
Score de la saison de janvier 2001 :  7 gains,  0 pertes (jonidan 72, montée de 103,5)
( Yûshô dans le grade de jonidan)
Score de la saison de mars :  4 gains, 3 pertes  (grade sandanme 68, montée de +18)
Score de la saison de mai :   4 gains, 3 pertes (sandanme 50 : montée de +24,5)
Score de la saison de juillet :  3 gains, 4 pertes (sandanme 34 : baisse de -17,5)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (sandanme 51 : montée de +11)
Score de la saison de novembre : 4 gains, 3 pertes (sandanme 40 : montée de +13)
Score de la saison de janvier 2002 : 4 gains, 3 pertes (sandanme 27 : montée de +13,5)
Score de la saison de mars : 2 gains, 5 pertes (sandanme 14 : baisse de -26;5)
Score de la saison de mai : 4 gains, 3 pertes (sandanme 40 : montée de +14,5)
Score de la saison de juillet :  2 gains, 5 pertes (sandanme 26, baisse de -25)
Score de la saison de septembre : 6 gains, 1 perte (sandanme 51, +49,5 de montée)
Score de la saison de novembre : 5 gains, 2 pertes (sandanme  1)
Total cumulé : 64 gains, 43 pertes, 12 absences
Nombre total de présences : 107
Taux de gains : 59,8 %
Grade atteint :  sandanme 1
Grade actuel :  sandanme 1
   Un garçon qui ne connaissait pas un mot de japonais en arrivant, en décembre 1998, dans la Michinoku-beya.  Il s'est mis au travail consciencieusement, sans jamais perdre le sourire, toujours présent aux entraînements pendant toute une année avant de pouvoir faire son entrée officielle en janvier 2000, une fois admis dans la Tatsutagawa-beya.  A la suite de la fusion des deux heya en septembre 2000, il se retrouve dans la Michinoku-beya. Quelqu'un de sobre et de discret, qui travaille apparemment "sans peine", mais qui possède un certain recul et une volonté de fer.
   Il se distingue par un style de combat extrêmement personnel, à la fois "peu agressif" et élégant, qui montre qu'il a su assimiler à sa façon les principes du sumô.  Il se caractérise surtout par sa grande souplesse.
   A la fin de la saison de janvier 2001, son score mirobolant de 7 victoires (sans aucune perte) montre qu'il s'est rétabli entièrement de sa cheville cassée, qui l'avait arrêté pendant deux saisons de suite.  De plus, sortant vainqueur de la finale organisée le 20 janvier, dernier jour de la saison, il remporte le Grand Prix (yûshô) du grade de jonidan.
   Il s'agit là du tout premier Grand Prix acquis par la Michinoku-beya, et cela grâce à un lutteur formé dès le départ en son sein.  C'est donc un événement mémorable dans l'histoire de la nouvelle heya!
   En mars suivant, il se classe en plein milieu du grade de sandanme, en dépassant tous ses aînés.  Il tient le coup à ce haut niveau de sandanme sur deux basho de suite avec si peu d'expérience et si peu de poids, et ce n'est qu'en juillet qu'il se met à flancher quelque peu pour essuyer un make-koshi. Cela est sans doute dû  à des problèmes  à son bras gauche et à son pied qu'on voit bandés.  C'est un autre espoir solide pour la heya; Ses résultats s'avèrent stables sur les trois basho suivants : des kachikoshi successifs pour septembre, novembre et janvier 2002, qui montrent qu'il continue sur sa lancée en consolidant sa position à ce niveau élevé.
   C'est en mars de cette année qu'il essuie son premier vrai fiasco, avec seulement 2 victoires; il se reprend en mai, mais a un nouveau fiasco en juillet.  A le voir de près, on remarque des traces d'une fracture du nez.  Sur scène, on voit qu'il boîte et que son pied gauche est bandé, et on peut en conclure que cette blessure est sérieuse au point de lui faire perdre toute sa ténacité habituelle.  Or, d'après ses dires, la blessure n'y est pour rien.  On apprend qu'il a le mal du pays et qu'il songe abandonner (lui aussi !!!?) pour rentrer chez lui !  Ceci se passe de tout commentaire.  Souhaitons seulement qu'il se reprenne à temps.
   Fin août :  La nouvelle d'un possible renoncement avait fait des remous inattendus parmi ses amis et connaissances.  Il tient à rassurer tout le monde en affirmant avec un sourire (amusé ou forcé?) que ce n'était qu'une fausse alerte et qu'il tient bon.  En effet, au début du mois de septembre, il ne donne aucun symptôme dépressif et comme pour confirmer cette reprise, il marque le score irréprochable de 6 gains (1 seule perte) au basho.   Le voilà donc propulsé tout en tête de sa catégorie de sandanme, grimpant une cinquantaine d'échelons d'un coup (rang maximal passant de sandanme 14 à 1).  Il se fait remarquer par bon nombre de personnes, qui suivent avec attention son évolution.
   Il est étonnant qu'avec une telle promotion, il trouve encore le moyen d'avoir des résultats aussi bons (5-2); sa promotion en makushita va donc de soi pour janvier.
 
 
 

UCHIYAMA Naoya

Né le 05-04-1985 à Nagoya, Meitô-ku
172,5 cm, 115 kg
Entrée dans le sumô en mars 2001 (reçu à l'examen d'admission le 3 mars -- niban-shusse)
Score de la saison de mai 2001 : 3 gains, 4 pertes (jonokuchi 36 : montée de +8)
Score de la saison de juillet :  3 gains, 4 pertes (jonokuchi 28 : montée de +3,5)
Score de la saison de septembre : 4 gains, 3 pertes (jonokuchi 24 : montée de +27,5)
Score de la saison de novembre : 3 gains, 4 pertes (jonidan 117)
Score de la saison de janvier 2002 : 2 gains, 5 pertes (jonokuchi 1 : baisse de -13,5)
Score de la saison de mars : 3 gains, 4 pertes (jonokuchi 15: montée de +5,5)
Score de la saison de mai : 3 gains, 4 pertes (jonokuchi 9 : baisse de -5)
Score de la saison de juillet : 4 gains, 3 pertes (jonokuchi 14, montée de +25)
Score de la saison de septembre : 1 gain, 6 pertes (jonidan 106, -19,5 de baisse)
Score de la saison de novembre : 3 gains, 4 pertes (jonokuchi 14)
Total cumulé : 29 gains, 41 pertes
Nombre total de présences : 70
Taux de gains :  41,4 %
Grade atteint : jonidan 106
Grade actuel : jonokuchi 14
   Le dernier à avoir été admis dans la heya, en mars 2001.
   D'un abord bon vivant, il semble posséder quelques prédilections pour la comédie et le mime...
D'une consistance coriace, il semble capable de tirer profit de son poids pour résister à l'adversaire, malgré son peu d'expérience.  Il remporte son premier  kachikoshi après deux saisons de scores "proches" du kachikoshi; son résultat de novembre est un peu faible  -- s'est-il essoufflé au cours de la saison ?  Après avoir eu un début fort honorable, il termine le basho par trois défaites successives.  En janvier, il essuie le score le plus faible de sa courte carrière.  La saison de mars semblait se présenter mieux, car il débute avec deux victoires (pour continuer avec deux fois deux défaites entrecoupées par une seule victoire), léger makekoshi qui n'a pas d'influence sur son classement pour mai.  Encore léger makekoshi en mai.  Kachikoshi en juillet qui fait sans doute plaisir, mais cela n'est pas suffisant.  Pour septembre, un petit pas en avant (son niveau le plus élevé passe de jonidan 117 à 106), mais le score obtenu est très faible.  Difficile de comprendre où se situe le problème; sans doute manque notoire de "punch"...
 
 
 
 

TOKODAI

Tokoyama (coiffeur attitré),
attaché à la Michinoku-beya
Né le 24-7-1970 à Niigata-ken
(OHASHI Daiji)
Entrée dans le sumô en novembre 1986
   Quelqu'un de discret et de calme qui comprend les choses à demi-mot.  Il ne dédaigne pas les exercices malgré son allure peu sportive, et parfois éprouve le besoin de se joindre aux jeunes pour faire sa gymnastique matinale dans la grande salle durant les entraînements.  Il aurait voulu devenir lutteur si sa taille l'avait permis, mais actuellement il est animé d'une véritable passion pour son métier et affirme ne rien regretter en pensant aux aléas de la vie d'un lutteur.  Il adore faire la cuisine à ses moments perdus, et ses préparations sont dignes d'un vrai gourmet.  Son péché mignon est le saké d'après ce qu'on dit.
 
 
 
 
 
Autres membres de la heya :
YOSHINAGA Naoko
Okamisan de la Michinoku-beya
Née à Kagoshima-ken
   Son rôle se résume à des tâches ingrates de relations humaines - par exemple, répondre aux nombreux appels téléphoniques (d'un nombre inimaginable à longueur de journée), provenant de personnes très diverses : journalistes, supporters, ou surtout des parents des jeunes qui s'enquièrent régulièrement sur les progrès et la santé de leur progéniture. Elle est là également pour soutenir moralement les jeunes, pour résoudre les problèmes psychologiques, les conflits, etc.  On fait appel à elle à tout bout de champ, et on entre chez elle comme dans un moulin, ce qui exige d'elle une disponibilité quasi permanente, qui doit peser lourd sur ses épaules et parfois sur ses nerfs.  Elle fait de son mieux pour être à la hauteur des tâches, malgré sa santé fragile.
 
 
 
 
 
 
 

  KITAHARA  Toshifumi

Manager attaché à l'oyakata
Né le 22 décembre 1949 à Nagasaki-ken
   Un  professionnel expérimenté qui est là depuis le mois de janvier 2000 et qui se charge en particulier des nombreuses relations avec l'extérieur qui incombent à l'oyakata et aussi de toutes sortes de tâches pratiques secondaires beaucoup plus ingrates.  Assez sec et ferme dans son attitude et ses propos, il s'agit que quelqu'un qui, connaissant l'oyakata depuis de longues années,  lui a toujours témoigné affection et admiration, et qui actuellement se trouve heureux de mettre ses capacités à son service, ce qu'il fait avec zèle et dévouement exemplaires.  Pour l'anecdote, ajoutons qu'il a été précédemment l'imprésario de deux vedettes de la télévision.
 
 




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